Cash investigation – Santé : la loi du marché

L’émission qui fut relativement intéressante a abordé un sujet extrêmement grave mais qui existe pourtant depuis longtemps: la finance qui prend le pas sur la médecine. Depuis de nombreuses années, le serment d’Hippocrate est oublié par certains pour laisser place au serment d’hypocrite, ce n’est même plus un secret, mais il y a également des soignants qui croient encore en leur travail, qui méritent respect et soutien, qui font leur métier par réelle vocation, et qui le font bien. Seulement, il y a la finance, et cette « valeur » qui s’immisce de partout en faisant nombre de dégâts touche également le monde médical, avec les conséquences que nous pouvons (ou allons connaître), et celles-ci peuvent s’avérer désastreuses.

Dans cette émission, nous pouvons apprendre principalement que des actes médicaux peuvent être délivrés uniquement pour des raisons financières et non dans l’intérêt direct du patient, que cela soit l’administration de produits médicamenteux dont des drogues, des opérations, ou des constatations de décès à un horaire décalé pour compter une nuit de plus dans des services de réanimation par exemple.

Bien sûr, cela n’est en aucun cas une généralité, mais ce sont des pratiques qui ont cours, et qui ne peuvent être négligées… Ce n’est également pas nouveau, le système de santé français perd des sommes colossales avec le prix de certains médicaments largement abusifs mais qui profitent beaucoup aux labos pharmaceutiques(exemple avec le Lavastin…), avec certaines pathologies qui débarquent d’on ne sait où mais qui riment avec profit puisque à la clé il y a toujours un traitement (comme l’explique le reportage « Les inventeurs de maladie« , avec l’utilisation de certains protocoles inutiles ou certaines lois comme l’explique brillamment Nicole Delépine durant ses interventions (voir également sa conférence),et bien sur les incontournables emprunts toxiques qui touchent l’ensemble des hôpitaux français pour les mener au final à une privatisation, s’appuyant pour cela sur le « modèle américain » grâce à l’accord TISA.

Longtemps érigé en modèle, le système de santé français est aujourd’hui au bord de l’asphyxie. En 2014, le trou de la sécurité sociale a atteint plus de onze milliards d’euros, deux milliards de plus que prévu. En quinze ans, la dette des hôpitaux publics a été multipliée par trois. Pour sortir de cette situation catastrophique, une dangereuse course à la rentabilité s’est engagée. Multiplication des actes inutiles mais rémunérateurs, recours aux sociétés d’optimisation, médicaments à l’efficacité contestée : pendant un an, Elise Lucet et l’équipe de «Cash investigation» ont mené l’enquête. Plusieurs reportages mettent en lumière des pratiques effarantes, qui plombent le système de santé.

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Le gros souci, c’est que si la pratique peut être récurrente suivant les endroits, ce n’est qu’une partie du problème qui est généralisé, car le secteur médical est malmené depuis des années pour des raisons de profit, entre les mesures d’austérités à répétition, les abus de certains laboratoires, les protocoles ineptes mis en place, et le budget des-dits hôpitaux qui au final se retrouvent financièrement coincés, il serait bien de regarder plusieurs des causes, et non pas les conséquences… Car pour survivre, un hôpital a besoin du coup de faire rentrer de l’argent, moral ou non au final?

N’oublions pas que les hôpitaux comme de très nombreuses collectivités en France roulent sous les dettes notamment grâce aux emprunts toxiques couverts par l’Etat qui a fait passer une loi discrète pour protéger les banques alors que ces prêts ont été reconnus comme étant illégaux:

Les banques ont proposé un type d’emprunt complètement toxique puisque dangereux pour les comptes de ceux les ayant souscrit, les taux d’intérêts étant variables. Bien sûr, ce type d’emprunt  à été reconnu complètement illégal, mais qu’importe, le gouvernement socialiste a fait passer une loi pour protéger les banques des éventuelles attaques devant des tribunaux, puisque la tentative de corruption du gouvernement n’a pas fonctionné. Le nombre de victimes est colossal: la quasi-totalité des hôpitaux (dont la grande majorité est proche du défaut de paiement), des communes, des services publics… Et donc, l’endettement colossal de chacun pousse à adopter des mesures d’austérités, et vlan, chômage à la clé! Et au fait, savez-vous au bénéfice de qui? Des banques américaines entre autres banques, et de la Dexia en partie privatisée par l’état français, état qui touche chaque mois sur ces emprunts.

Issu de l’article l’état réel de la France en ce début d’année 2015

Indirectement, peut-on accuser nos gouvernements successifs d’en être indirectement responsables alors?