« Salauds de pauvres… ! »…

Souhaitons un bon retour de vacances à Charles Sannat, qui réagit avec humeur au propos du sinistre Rebsamen, à propos de ses mesures envers les chômeurs.

J’espère que Charles Sannat ne m’en voudra pas d’avoir corrigé son titre

Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !

Je voulais faire aujourd’hui un papier « sérieux », traiter un sujet de fond avec calme et pondération mais finalement, ce sera sans doute plus un billet d’humeur en réaction aux derniers propos de notre sinistre du Chômage, François Rebsamen, pour qui la seule façon de baisser le nombre de demandeurs d’emploi dans notre pays ce n’est pas en créant du boulot pour tous, mais en radiant le maximum de demandeurs d’emploi pour fraude… Voilà un beau programme « socialiste » en approche.

Revenons sur les propos exacts :
 

Pôle Emploi : Rebsamen veut « renforcer les contrôles »

« Le ministre du Travail, invité d’iTélé ce mardi matin, veut vérifier que les chômeurs inscrits «cherchent bien un emploi», soulignant le risque de «sanction» pour les irrégularités.

« En France, 350 000 emplois ne trouvent pas preneurs.» Partant de ce constat, le ministre du Travail, François Rebsamen, a demandé ce mardi à Pôle Emploi de « renforcer les contrôles » pour vérifier que les chômeurs inscrits « cherchent bien un emploi ». Et de souligner qu’une « sanction » était nécessaire dans le cas contraire. »

« Le ministre, invité d’iTélé, a rappelé qu’être «chômeur au sens du bureau international du travail» c’est rechercher un emploi. Et d’ajouter: « C’est négatif pour ceux qui recherchent des emplois d’être à côté de personnes qui ne cherchent pas d’emploi. »

Je vous passe les aspects langagiers avec une novlangue dans toute son horreur, notamment lorsqu’il affirme pour « adoucir » faussement ses propos qu’il est insupportable que les vrais chercheurs de travail soient à côté des faux chercheurs. Personnellement, si je suis chômeur, je préfère être en concurrence qu’avec des faux chercheurs, j’aurais plus de chances de trouver, et puis la recherche d’emploi est un acte solitaire, individuel, personnel, ce n’est pas un travail d’équipe mon cher ministre, donc savoir si le gusse d’à côté cherche ou pas est bien la dernière de mes préoccupations.

Ce n’est pas le cas en revanche si je mets ma casquette de « cotisant » ou de « con-tribuable ». Là, effectivement, cela me « coûte » de l’argent et je souhaiterais qu’on lutte contre les abus, mais des abus y en-a-t-il seulement de significatifs ?

La réponse est objectivement non. Bien sûr que beaucoup recherchent mollement et qu’ils sont sans doute trop nombreux. Cependant, le véritable problème c’est le manque de travail et sa raréfaction. Ensuite, je rappelle que contrairement à nombre de minima sociaux comme le RSA ou les allocations handicap, les « Assedic » sont limitées dans le temps. Très limitées dans le temps même puisque l’on bénéficie au maximum de 23 mois d’indemnisation. C’est plutôt dans l’assistanat à long terme qu’il faut trouver la cause des emplois non pourvus et j’y reviendrai plus loin.

Et puis, de vous à moi, le régime particulier des intermittents du spectacle coûte légalement infiniment plus cher que la fraude illégale à la collectivité. Mais de cela, le ministre ne parlera pas.
 

Le mythe des emplois qui ne trouvent pas preneurs…

Haaa mais quel discours de droite, une droite rance, nauséabonde, qui nous rappelle les « heures les plus sombres de notre histoire », jetant à la vindicte populaire cette catégorie de chômeurs-profiteurs… Haaa, ma femme me glisse dans l’oreillette que non, ce n’est pas Marine Le Pen qui vient de déclarer que des centaines de milliers de paresseux pompaient l’argent du travailleur français honnête et qui se lève tôt demain matin de bonne heure, mais un bon socialo bon teint bien rosé et bien nourri.

Non, la réalité pour les emplois non pourvus c’est que c’est beaucoup plus compliqué qu’un simple chiffre pour la bonne et simple raison que cela ne veut rien dire et que les estimations des emplois non pourvus va de 40 000 (selon le… MEDEF lui-même) à 500 000 selon certains « sarkozystes ».

Ensuite, si les emplois sont non pourvus c’est qu’ils ne trouvent pas preneurs… (si, si) et s’ils ne trouvent pas preneurs, c’est parce que vider des poulets toute la journée par le croupion (et pas des ministres parce que là, il y aurait plein de volontaires) dans un abattoir en se levant à 4 heures du matin pour 800 euros par mois alors qu’en ne faisant rien et avec vos deux gosses, votre femme et l’aide alimentaire vous gagnerez beaucoup plus en demandant le RSA et les allocations logement, vous ne paierez pas d’impôt, ni la cantine, ni le centre de loisirs pour les gamins, etc, etc.

La véritable question c’est peut-on rémunérer plus l’inactivité que l’activité !

Voilà la seule question que l’on devrait se poser collectivement. Jusqu’où assiste-t-on quelqu’un, comment, pourquoi, en échange de quoi ?

La véritable réalité vraie, c’est que ceux qui « profitent » du système le font parfaitement légalement !! C’est le système en lui-même qui est générateur de « trappes » à inactivité. Notre système les crée lui-même.

Pourtant, je considère que la solidarité est essentielle, que c’est cette solidarité qui fonde le socle même d’une nation, que moralement les forts doivent tendre la main aux faibles car celui qui est fort aujourd’hui sera sans doute ou peut-être le faible de demain.

Mais cette solidarité doit être pensée pour être efficace, pertinente et supportable financièrement par la collectivité qui finance.
 

Le petit bout de la lorgnette

C’est tout le drame de notre pays que d’avoir à sa tête des nodocéphales ne voyant les choses que par le petit bout de la lorgnette. Le problème de la fraude n’est pas un sujet significatif en terme macro-économique, ce qui ne veut pas dire qu’il faut supprimer les contrôles… au contraire.

Le véritable enjeu macro-économique c’est d’avoir une vision du partage des richesses dans un monde où le travail tel que nous l’avons connu est en voie de disparition pour la simple et bonne raison que votre boulot sera fait soit par un petit Chinois pas cher, soit par un serveur informatique, soit par un robot. Alors comment faire ?

L’autre véritable enjeu est bien sûr de créer du travail autant que faire se peut en axant les politiques économiques sur ce qui n’est ni délocalisable, ni « robotisable » (pour le moment).

Et enfin, nous devons aborder sans plus attendre la façon dont la solidarité nationale s’exprime et les problèmes que cela engendre à long terme en excluant, en les aidant, les gens du marché du travail et de l’effort ce qui nuit plus que fortement à leur « employabilité » sur le long terme.

On ne peut pas accepter en terme intellectuel qu’un bénéficiaire de la solidarité publique gagne plus qu’un smicard, ce n’est économiquement tout simplement pas viable dans l’état actuel de nos modes de fonctionnement.
 

Monsieur le Ministre, il n’y a pas de travail

Alors pour conclure, je voulais juste rappeler à notre ministre, qui n’a jamais envoyé un seul CV pour chercher un seul vrai boulot comme l’écrasante majorité de notre gouvernement et comme la plus grande partie de la majorité actuelle, qu’il n’y a actuellement tout simplement pas de boulot.

Être chômeur est généralement vécu comme un drame et une déchéance sociale, comme une humiliation. Ceux qui perdent leur boulot ne sont pas « fiers » et ils essaient vraiment d’en retrouver.

Mais dans nos provinces, les usines ferment toutes, les PME suivent et il n’y a plus de boulot. Dans nos grandes villes, y compris à Paris, même pour les cadres la situation est devenue très difficile et rares sont les élus au CDI. D’après les statistiques de votre propre ministère, 85 % des embauches sont réalisées en CDD, 85 % Monsieur le Ministre, alors avant de venir nous faire la leçon, avant de m’expliquer que je suis un tricheur (pas moi, j’ai la chance d’avoir un boulot, mais par exemple ceux de ma famille ou mes proches qui sont au chômage) j’aimerais Monsieur le Ministre qu’une fois, dans votre vie, vous preniez le temps de rédiger un CV sous Word en tapant vous-même, puis de chercher un boulot, un vrai, un travail de « mec », comme chauffeur routier, couvreur l’hiver par -40 ou l’été par +60 sur les toitures, j’aimerais que vous postuliez pour quelques années dans un abattoir pour travailler dans la crasse et la puanteur, ou encore dans une serre pour ramasser des tomates 7h15 par jour (histoire de vous faire apprécier les 35 heures). Je pourrais évidemment multiplier à l’envie ces exemples de boulots de merde dont personne ne veut parce que personne n’en rêve, parce que c’est dur, parce que c’est épuisant, bien plus qu’une sieste sur les bancs de l’Assemblée.

Et pourtant, vous savez quoi Monsieur le Ministre, chaque jour, finalement, ce pays tourne sans vous, les tomates sont ramassées, les poulets vidés, transportés par camion jusqu’à chez vous pour que vous puissiez vous remplir la panse aux frais des con-tribuables alors que vous accusez ceux qui souffrent de tous les maux.

Finalement, à ce rythme-là, je serai bien vite plus socialiste que les socialo, moi qui me pensais social-libéral en fonction des jours, de mon humeur et de mes besoins.

À mes concitoyens chômeurs, ceux qui n’ont pas pu faire la rentrée, je souhaite bon courage et force face à l’adversité, sachez que les ministres, eux, ne font que passer.

Préparez-vous et restez à l’écoute.

À demain… si vous le voulez bien !!

Charles SANNAT

« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes »
Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Le Contrarien Matin est un quotidien de décryptage sans concession de l’actualité économique édité par la société AuCOFFRE.com. Article écrit par Charles SANNAT, directeur des études économiques. Merci de visiter notre site. Vous pouvez vous abonner gratuitement www.lecontrarien.com.

Source Le Contrarien

46 Commentaires

  1. Comment expliquer à un ministre (qui gagne 15000 euros par mois) ce que ça fait de trimer toute la journée pour un salaire de misère, de se retrouver au chômage en vivant constamment dans la peur et l’humiliation… Attention à vous politiciens car la révolution du peuple français est proche !!!

  2. Valls et ses amis “cassent” des pans entiers du capital symbolique de la Gauche… http://contre-regard.com/?p=9154

  3. J’ai vécu une période de chômage à l’âge de 55 ans.
    J’ai activement chercher du travail mais mon âge était l’élément prioritaire rédhibitoire retenu par de futurs employeurs.
    A force de me voir, une employée de l' »ANPE » s’est particulièrement occupée de mon cas, lors d’un long entretien avec cette personne, nous avons abordé le problème des emplois qui ne trouvent pas preneurs.
    Elle m’a expliquée, preuves à l’appui que 80% de ces offres ne sont pas réalistes. Exemple :  » entreprise cherche maçon 20/25 ans, 10 ans d’expérience exigés, prévoir déplacements, salaire smic…. » Je vous laisse juge du sérieux de cette offre, comme cela il en a des centaines.
    En 3 ans de chômage, la seule proposition que j’ai eu de pôle emplois a été  » marionnettiste trilingue, 3 jours de travail par semaine, possibilité déplacements à l’étranger, salaire SMIC ».
    Mon dernier emploi était Directeur d’agence négoce chauffage, climatisation, sanitaire.
    Mais sur mon dossier (ANPE) j’avais signalé que j’étais musicien amateur.
    Je suis certain que si ces, fameuses, 350000 offres d’emploi non pourvues étaient sérieusement étudiées, au final il en resterai environ 70000.
    70000 offre pour une demande de 5000000 et un homme de gauche parle de sanctions en conformant les imbéciles qui disent « quand on cherche, on trouve », n’a rien de rassurant pour l’avenir de nos enfants.

    • Je confirme que les offres sont souvent irréalistes, notamment au niveau des rémunérations: combien d’offres, sur les 350 000, concernent des offres de commerciaux sans salaire fixe, payés à la commission, n’assurant même pas un revenu mensuel de la moitié d’un smic; confirmé par ma conseillère pôle emploi.
      Je ne parle même pas de l’absence de reconversion intéressante des personnes sans emploi, notamment dans l’industrie…

  4. Quelle différence existe t’il entre le rentier et le chômeur ?
    Ni l’un ni l’autre ne travaille et ils consomment, tout les deux, des produits et des services faits par d’autres.
    Hors, bien souvent, le rentier doit sa rente au bénéfice qu’il a su retiré du travail fait antérieurement par le chômeur au moment ou celui ci travaillait.
    Alors que l’allocation de chômage, elle, provient d’une mutualisation des risques à laquelle le chômeur a cotisé et qu’il est pleinement en droit de recevoir.
    Et puis accepter le chômage n’est ce pas la plus haute forme de participation a l’économie écologique ?

    • Pour moi, l’allocation universelle est devenu une évidence !
      A charge pour ceux qui veulent gagner plus pour consommer plus de payer le prix que cela coute en terme de destruction de notre environnement !
      Vu comme cela, ce serait au travailleur a être honteux de sacrifier le bien commun afin de satisfaire son plaisir personnel ! https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_whistle3.gif

  5. Salauds de pauvres…  » la traversée de Paris « , Marcel Aymé, non?

  6. d’où intérêt de faire venir entre 200 000 et 300 000 immigrés sous diplômés pour la plupart pour les faire bosser dans des boulots qui n’existent pas !

  7. Il est temps de virer tous ces parasites de notre société comme si nous avons besoin d’un ministre du Travail ?…
    Quel est son rôle à partir du moment où ce dernier s’attaque aux sans emplois ?…(1)…

    Mais rien d’étonnant dans ses propos ce ministre a bien des cumuls de mandats et il représente ce qu’il y a de pkus mauvais dans notre société : l’exploitation libérale de toutes choses, il est aussi l’initiateur au CHU de Dijon (sa ville) d’un projet de parkings payants au bénéfice d’une société privée bien évidemment.

    Pour ne pas oublier à qui on a affaire :

    http://autonomes.blogspot.fr/2013/03/parking-du-chu-de-dijon-le-president-du.html

    1) La fraude à Pôle Emploi représente environ 2% concernant les prestations, toutefois il faudrait déterminer aussi ce qui est réellement frauduleux du reste… Les erreurs ou omissions sont souvent considérées comme intentionnelles par Pôle emploi, ce qui est loin d’être obligatoirement le cas.
    Du côté de Pôle Emploi… Quand les tribunaux saisis jugent que Pôle Emploi doit réparer des erreurs ou omissions, Pôle Emploi n’est pas accusé de fraude…

    • A comparer avec la fraude fiscale appelée « planification fiscale » faite par les milliardaires proches des politiciens Français !
      +/- 20 milliards mais comment calculer le montant de cette fraude qui doit être manifestement très supérieure au montant évoqué par le gouvernement !https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_scratch.gif

  8. La dernière fois que je suis allé à pôle emploi, j’ai demandé à avoir une place de travail au sein de pôle emploi afin de passer mon temps à faire signer aux gens des formulaires inutiles.

    Non, pôle emploi ne vous trouvera pas de travail car 80% du travail trouvé est du bouche à oreille.
    Pôle emploi et ceux qui y travaillent, ne sont là que pour rassurer les gens désespérés, voilà à quoi ils sont payés.

  9. Mercredi 3 septembre 2014 :

    Valérie Trierweiler : « François Hollande n’aime pas les pauvres. »

    Valérie Trierweiler publie un livre sur François Hollande.

    « Les sans dents »

    Au final, le portrait de François Hollande semble terrible. On découvre un homme froid, sans coeur, totalement dépassé par les évènements, calculateur, parfois méchant, enfermé dans une bulle. Le passage le plus terrible est une scène qui se déroule lors d’un repas familial. Il moque la famille de Valérie d’origine modeste : « Une gifle. »

    Valérie Trierweiler écrit :

    « Il s’est présenté comme l’homme qui n’aime pas les riches. En réalité, le président n’aime pas les pauvres. Lui, l’homme de gauche, dit en privé : « Les sans dents », très fier de son trait d’humour. »

    http://www.lepoint.fr/politique/ce-que-valerie-trierweiler-dit-dans-son-livre-03-09-2014-1859552_20.php

  10. Humour, Y’EN A MARRE DES PAUVRES. Didier super complètement déjanté.

    http://www.youtube.com/watch?v=BpCmh6ydTno

  11. On ne dit plus pauvre, on dit « sansdent »

  12. C’est là que l’on voit le cynisme de ces crapules, fussent-elles de gauche ou de droite. Car si le citoyen lambda ne comprends pour son malheur strictement rien à l’économie, il n’en est pas de même pour nos dirigeants, du moins on l’espère.

    Avant d’établir un lien avec le chômage de masse, il faut comprendre quelques principes économique de base. Nous sommes dans un système monétariste, ce qui signifie que la monnaie est considérée comme une richesse : toute la politique économique est axée sur la stabilisation de la valeur de la monnaie, qui pourtant ne vaut intrinsèquement rien car elle est totalement dématérialisée et n’a aucune contrepartie autre que sa valeur d’échange. Dans un monde désindustrialisé, sa valeur d’échange est surtout spéculative, autrement dit du vent ! La stabilisation de la valeur de la monnaie se traduit par la lutte contre l’inflation, qui permet de garantir les rentes financières : c’est un simple encouragement à la spéculation financière. Le citoyen lambda est d’accord avec ces objectifs parce qu’on lui a fait croire que l’inflation était nuisible pour lui. C’est en fait exactement le contraire : l’inflation dont on parle ne concerne pas la valeur des actifs d’investissements (tels que l’immobilier ou les actifs financiers), mais la valeur du contenu du panier de la ménagère, c’est à dire les biens de consommation. Or il y a une corrélation évidente entre la hausse du panier de la ménagère (l’inflation des prix à la consommation) et le pouvoir d’achat. Lutter contre l’inflation c’est lutter contre la hausse du pouvoir d’achat de ceux qui tirent leurs revenus du travail. Voici donc le lien que je voulais établir avec le chômage, car le seul moyen dans un système dit « libéral » de contrôler les hausses de pouvoir d’achat (et donc l’inflation) c’est de maintenir un certain niveau de stress sur le marché de l’emploi. C’est le fameux principe du NAIRU (Non Accelerating Inflation Rate of Unemployment, ou en francais : Taux de chômage minimum qui n’accélère pas l’inflation), appelé plus communément pour éviter tout soupçon « taux de chômage structurel », ou plus cyniquement « plein emploi ». Il faut savoir qu’en france, lorsqu’un politicien nous promet le « plein emploi », c’est 5% de chômeurs environ, sans quoi une pression à la hausse des salaires serait à craindre et donc en conséquence une inflation néfaste aux rentes financières. Et je pense qu’aujourd’hui où la pression inflationniste nécessaire à l’assainissement de l’économie est considérable, ce taux minimum de chômage est en perpétuelle augmentation.

    Tout ça pour dire en résumé que c’est parce que des millions de personnes vivent avec des allocations chômage sans se révolter, qu’un très faible pourcentage de privilégiés peuvent se permettre d’avoir des rentes financières à deux chiffres sans fournir aucun travail. Dans un tel système, pour ceux qui dirigent (le très faible pourcentage de privilégiés dont je parlais) il est plus rentable de payer des gens à ne rien faire plutôt que de les rémunérer à la hauteur du travail qu’ils fournissent : s’ils travaillaient, ils produiraient des biens pour lesquels il n’y auraient pas de demande solvable sans hausse du pouvoir d’achat. Sans demande solvable on serait en surproduction, et si on augmentait le pouvoir d’achat on créerait une inflation des prix à la consommation. Cette inflation rognerait les bénéfices financiers, ce qui traduirait un transfert de richesse du capital vers le travail : l’inflation est un indicateur de l’évolution du partage de la valeur ajoutée en faveur de ceux qui touchent des revenus du travail et au détriment de ceux qui touchent des rémunérations du capital. C’est pour cette raison que la lutte contre l’inflation est l’objectif principal inscrit dans les status de la BCE. Et c’est aussi pour qu’aucun politicien sensible à la pression démocratique ne puisse tenter de modifier cet état de fait, que l’on a sanctuarisé ce principe dans une indépendance totale de la BCE par rapport au pouvoir politique.

    Le chômage de masse est donc le seul moyen de maintenir à flot une économie décadente dans laquelle l’immense majorité du PIB est d’origine spéculative. C’est parce que des millions de personnes acceptent de vivre tout en bas de l’échelle avec des allocations chômage que le système qui rémunère si grâcement une frange de privilégiés parasites ne s’est pas déjà effondré depuis 30 ans. Et cela nos politiciens, s’ils sont compétents, le savent pertinemment. Cette manière de culpabiliser ceux qui sont en fait les victimes permettant que le système perdure, est d’une indécence terrifiante. Ce déséquilibre inexorablement croissant entre le monde du travail et le monde de la finance ne pourra pas être éternel et se soldera par une seule alternative : l’acceptation d’une situation d’esclavage par la masse (obligation de de travailler sans aucune exigence de contrepartie) ou par une guerre mondiale qui permettra de créer énormément de PIB en détruisant de la richesse, suivie de décennies de PIB (et donc de croissance) supplémentaire pour tout reconstruire jusqu’au prochain effondrement structurel. L’unique moyen de sortir de toutes ces crises, il faudrait que les citoyens du mondent finissent par le comprendre un jour, c’est de récupérer le pouvoir politique total et de l’assoir au-dessus du pouvoir monétaire qui est l’instrument ultime du pouvoir. Dans un monde où tout s’achète il ne peut y avoir de démocratie si le pouvoir monétaire est privé, c’est à dire hors du contrôle de l’état.

    • Cela me rappelle les corrompus ! Des africains pauvres horriblement corrompus ! Les méchants !

      Mais les corrupteurs occidentaux, que nenni ! Ils pillent tranquilles ! Non ils achètent ! Mais à vil prix !

  13. J’ai reçu ce matin dans ma boite mail/invitation intitulé :

    LA REVOLTE DES SANS-DENTS ==>

    SCANDALE : Hollande méprise le peuple, et surnomme les pauvres les « Sans-Dents » ! ASSEZ !

    Vendredi 5 Septembre à 19h, TOUS À l’ÉLYSÉE, reprenons le pouvoir qui nous appartient !

    http://www.facebook.com/events/289708107885133

    J’aime bien le sous titre de l’événement : « Mieux vaux être sans-dents que sans-couilles »

    • Un livre écrit par une femme délaissée et jalouse ?
      Une femme, journaliste politique qui n’est pas sans savoir,
      l’impact que ça peut avoir pour un président en exercice! vengeance?
      De toutes les façons, cet « illusionniste » nous a montré sa capacité
      à gérer la France comme un département,(voir la Corrèze en faillite!)
      à vendre notre patrimoine aux plus offrants,
      à détruire le tissu social,
      à détruire les emplois,
      à détruire notre armée,
      à faire alliance avec une puissance étrangère,
      à adorer le Dieu Mammon (la finance)
      à ridiculiser la France..
      Liste non exhaustive des méfaits du flan de service..
      Quant à dire qu’il n’aime pas les pauvres « sans dents », je pense
      que les « sans dents » savent à quoi s’en tenir depuis longtemps non?! ♥♥

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