Série : Les États au service des banques au prétexte du « Too big to fail » (partie 1)
Les aides massives des banques centrales aux grandes banques privées
Résumé : Depuis l’éclatement de la crise bancaire en 2007, les banques centrales des pays les plus industrialisés prêtent massivement aux banques à des taux d’intérêt très bas afin d’éviter des faillites, permettant aux grandes banques qui en bénéficient d’économiser des sommes considérables en termes de remboursement des intérêts.
La Fed achète massivement aux banques des États-Unis des produits structurés hypothécaires, la BCE n’achète pas jusqu’ici de produits structurés mais elle accepte que les banques les déposent comme collatéraux, autrement dit comme garantie, des prêts qu’elle leur octroie.
Les gouvernements, quant à eux, apportent leurs garanties et injectent massivement des capitaux afin de recapitaliser les banques.
Les banques systémiques savent qu’en cas de problème, du fait de leur taille et du risque que représenterait la faillite de l’une d’elles (« too big to fail »), elles pourront compter sur le soutien des États qui les renfloueront sans sourciller.
De plus, au sein de la zone euro, les banques jouissent du monopole du crédit destiné au secteur public.À partir de 2007, les gouvernements et les banques centrales des pays occidentaux les plus industrialisés plongés dans la plus grande crise économique depuis les années 1930 ont donné la priorité absolue au sauvetage des banques privées et au système financier qui les entoure (sociétés d’assurances, fonds de placement, fonds de pensions privés…) |1|. Le sauvetage des banques est réalisé aux dépens de l’écrasante majorité de la population (les 99 %). Les pouvoirs publics ont tout fait pour maintenir les principaux privilèges des banques privées et pour laisser intact leur pouvoir. Le coût du sauvetage est énorme : explosion de la dette publique, perte de recettes fiscales, forte restriction des prêts aux ménages et aux PME, poursuite des activités spéculatives et aventureuses qui, dans certains cas, ont nécessité de nouveaux sauvetages coûteux.
Les prêts massifs des banques centrales aux banques privées
Depuis l’éclatement de la crise bancaire en 2007, les grandes banques centrales des pays les plus industrialisés (BCE, Banque d’Angleterre, Fed aux États-Unis, Banque nationale de Suisse, Banque du Japon) prêtent massivement aux banques à des taux d’intérêt très bas afin d’éviter des faillites. Sans cette ligne de crédit illimitée, une grande partie des banques serait en cessation de paiement car les sources habituelles de financement se sont taries, les prêts interbancaires ont fondu (car les banques se méfient les unes des autres), les ventes d’obligations bancaires sont très faibles, et les prêts au jour le jour assurés par les money market funds sont aléatoires (voir encadré). Le cumul des prêts des banques centrales aux banques privées depuis 2007 dépasse de loin la somme de 20 000 milliards de dollars. Comme cette manne de crédits est prêtée à un taux d’intérêt très bas, cela permet aux grandes banques qui en bénéficient d’économiser des sommes considérables en termes de remboursement des intérêts.
Qu’est-ce que les Money Market Funds ?Les Money Market Funds (MMF) sont des sociétés financières des États-Unis et d’Europe, très peu ou pas du tout contrôlées ni réglementées car elles n’ont pas de licence bancaire. Ils font partie du shadow banking, la banque de l’ombre. En théorie, les MMF mènent une politique prudente mais la réalité est bien différente. L’administration Obama envisage de les réglementer car, en cas de faillite d’un MMF, le risque de devoir utiliser des deniers publics pour les sauver est très élevé. Les MMF suscitent beaucoup d’inquiétude vu les fonds considérables qu’ils gèrent et la chute depuis 2008 de leur marge de profit. En 2012, les MMF états-uniens maniaient 2 700 milliards de dollars de fonds, contre 3 800 milliards en 2008. En tant que fonds d’investissement, les MMF collectent les capitaux des investisseurs (banques, fonds de pension…). Cette épargne est ensuite prêtée à très court terme, souvent au jour le jour, à des banques, des entreprises et des États. Dans les années 2000, le financement par les MMF est devenu une composante importante du financement à court terme des banques. Parmi les principaux fonds, on trouve Prime Money Market Fund, créé par la principale banque des États-Unis JP Morgan, qui gérait, en 2012, 115 milliards de dollars. La même année, Wells Fargo, la 4e banque aux États-Unis, gérait un MMF de 24 milliards de dollars. Goldman Sachs, la 5e banque, contrôlait un MMF de 25 milliards de dollars. Sur le marché des MMF en euros, on trouve de nouveau des sociétés états-uniennes : JP Morgan (avec 18 milliards d’euros), Black Rock (11,5 milliards), Goldman Sachs (10 milliards) et des européennes avec principalement BNP Paribas (7,4 milliards) et Deutsche Bank (11,3 milliards) toujours pour l’année 2012.
Source et article complet sur cadtm.org via Démocratie réelle
« Depuis l’éclatement de la crise bancaire en 2007, les banques centrales des pays les plus industrialisés prêtent massivement
aux banquesà l’État à des taux d’intérêt très bas afin d’éviter des faillites, permettantaux grandes banquesà l’État qui en bénéficie d’économiser des sommes considérables en termes de remboursement des intérêts. »C’est beau de rêver..
La bulle financière approche la barre des 2 millions de milliards de dollars
http://olivierdemeulenaere.wordpress.com/2014/07/18/la-bulle-financiere-approche-la-barre-des-2-millions-de-milliards-de-dollars/#more-25227
Banques, la spoliation des déposants est décidée, un accord historique ! (B. Bertez)
Le bail-in, c’est-à-dire le prélèvement sur les porteurs d’obligations bancaires et les créanciers des banques, prendra effet en 2016
Par cette mesure de résolution des crises, se révèle au grand jour ce que nous ne cessons de proclamer depuis 2008, à savoir que le traitement de la crise consiste à protéger au maximum ceux qui se sont enrichis pendant la période de kleptocratie dominante et à faire payer ceux qui, non seulement n’en ont pas profité, mais ont été spoliés.
http://olivierdemeulenaere.wordpress.com/2013/12/13/banques-la-spoliation-des-deposants-est-decidee-un-accord-historique-bruno-bertez/
Ce n’est plus une bulle, c’est devenu le « tonneau des Danaïdes »
Alors, 2 millions de milliards ou 20.000 milliards de milliards, ces chiffres n’ont plus aucun sens lorsqu’ils sont rapportés à l’économie réelle !
Aussi, Je ne pense pas que le but de la spoliation des déposants soit de renflouer les banques mais plutôt de rendre les gens pauvres et donc plus enclin à accepter les aides sociales qui n’ont de sociale que le nom car ces aides créent un lien de subordination entre celui qui reçoit et celui qui donne !
Le pouvoir ne pouvant s’exercer que vis à vis de personnes obligées de l’accepter !
Quant aux aides massives des banques centrales, elles n’ont pour autre but que permettre à une minorité de s’accaparer la propriété de la planète avec toujours pour même corolaire que ceux qui possèdent tout deviennent bien évidement les maîtres du jeu !
De façon générale, un homme trop riche sera toujours nuisible à la société !