Affaire Bygmalion: les dernières news

L’affaire ne s’est jamais terminée puisque la justice n’a pas encore fait son travail, en espérant qu’elle puisse le faire… Mais la bonne nouvelle, c’est que le cabinet Bygmalion est en liquidation judiciaire, ce qui attend également l’UMP dont la situation financière est très représentative de celle de la France, malgré les derniers pigeons militants restants qui ont mis la main au portefeuille.

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« La mystique républicaine, c’est quand on mourait pour la république ; la politique républicaine, c’est à présent qu’on en vit », avait dit Charles Péguy. La « mystique républicaine » n’est plus, quant à la politique elle est moribonde ; cela fait en effet bien longtemps que la république nourrit une large bande de fainéants, de voleurs et d’escrocs dénués de compétences spécifiques et encore moins capables d’inscrire leur action dans le temps historique.

Bygmalion éclaire d’une lumière noire les pires travers politiciens et affairistes des élites contemporaines. Valeurs Actuelles révélait, ce 17 juillet, que la société Bygmalion est en liquidation judiciaire, selon une source au Tribunal de Commerce de Paris. Comme le veut la procédure en pareille circonstance, un liquidateur sera nommé, celui-ci aura accès à la totalité de la trésorerie, des contrats et des factures de la société depuis l’origine. Gageons que cet homme aura un gros travail à fournir !

La liquidation du prestataire de services de l’UMP survient un mois après l’ouverture d’une information judiciaire contre les sociétés Bygmalion et Event et Cie par le parquet de Paris. Les investigations portent notamment sur l’année 2012 et les factures réglées par l’UMP à la filiale Event et Cie de Bygmalion. Les faits reprochés sont graves, « faux et usage de faux » après la révélation publique, par l’avocat de Bygmalion, de l’émission de fausses factures destinées à masquer les dépassements des frais de campagne ; et « abus de confiance » pour de possibles détournements de fonds.

Et il ne s’agit pas de petites dépenses, pas moins de 10 à 11 millions d’euros de fausses factures sont en cause ! Une escroquerie à très grande échelle, qui devrait légitimement courroucer les militants UMP qui ont du payer de leur poche ces « abus » (et d’autres) après le sketch « histrionique » de Jean-François Copé pour « sauver le parti » de sa mauvaise gestion ! Ces militants ont été cocus.

Source et fin de l’article sur le Boulevard Voltaire

Et pour rappel, puisqu’à l’heure actuelle il reste toujours de fervents militants qui croient encore à l’honnêteté comme en l’avenir de ce parti:

  • 680 000 euros, c’est ce qu’a payé le groupe UMP pour son site Web, conçu par Bygmalion. Un prix unanimement dénoncé comme très exagéré pour un site aussi simple.
  • 48 222,72 euros, c’est le prix facturé par Bygmalion pour la mise à jour du site personnel de Jean-François Copé. Là encore, c’est astronomiquement au-dessus des prix du marché.
  • 172 415,36 euros, c’est ce que payait le groupe UMP pour l’envoi par la société de Bastien Millot d’une lettre d’information hebdomadaire par mail.
  • 232 598,08 euros, c’est le tarif facturé à l’UMP pour un site sur « l’éthique du numérique » qui n’a jamais été réalisé.
  • 3400 euros par mois, c’est ce que facturait la société de communication pour l’hébergement du site du groupe UMP. Un service facturé entre 5 et 30 euros normalement.
  • 5 voitures de fonction appartiennent à Bygmalion : des Peugeot 407 et 508, une Audi Q6, une Citroën C5 et une Fiat 500.
  • 360 174 euros, c’est la rémunération en 2013 de Bastien Millot, patron de l’agence (dont 115 292 euros de notes de frais et loyers).
  • 6 000 euros, c’est la somme pour laquelle M. Millot louait sa propriété du Var… à la société Bygmalion, pour les vacances du personnel.
  • 85 000 euros, c’est la somme qu’a payée Bygmalion à la société du maire UMP de Neung-sur-Beuvron, Guillaume Peltier, pour une prestation, selon Le Canard enchaîné.
  • 3 500 euros, c’est le salaire auquel émargeait Jérôme Lavrilleux. L’ancien directeur de cabinet de Jean-François Copé était payé à temps partiel par le groupe parlementaire UMP, jusqu’à fin 2012, selon Mediapart
  • 20 millions d’euros, c’est ce qu’aurait versé l’UMP à Bygmalion et ses filiales pour l’organisation de conventions, selon Mediapart
  • 5,5 millions d’euros, c’est ce qu’a facturé au total Bygmalion au groupe parlementaire UMP entre 2007 et 2012.
  • 200 000 euros, c’est ce qu’a payé la ville de Levallois-Perret, dirigée par les époux Balkany, pour un « accompagnement » à la communication sur Internet, selon Le Lab Europe 1.
  • 13 700 euros, c’est la somme qu’a touché Amine Benalia-Brouch, le jeune militant « auvergnat » moqué par Brice Hortefeux en 2010 (« Quand il y en a un, ça va, c’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes »), pour des « prestations » auprès d’une filiale de Bygmalion, selon Le Figaro.
  • 39,6 millions d’euros, c’est le déficit affiché par l’UMP à la fin de l’année 2012. Le parti a dépensé cette année-là 33 millions d’euros en communication.
  • 46 000 euros, c’est la somme déboursée, selon Libération, pour les seuls frais de mobilier d’un meeting à Bordeaux, dont 1 250 euros pour des sanitaires réservés à M. Sarkozy, et 3 400 euros pour une loge.

Source+infographies sur Le Monde

 

8 Commentaires

  1. des sanitaires pour Sarkö ? Il se prend pour Madonna ?

    • Comprends le, le pauvre il ne voulait pas refiler sa chtouille à tout le monde; …vu comme il tournait avec ses meetings, on aurait vite fait de faire la relation avec lui quoi https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_wink.gif https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_cool.gif

  2. Volti,

    Crois-tu que celui ou celle qui t’as envoyé le petit texte sympa dans l’article « je voulais vous dire » soit au courant de comment l’UMP l’a pris pour un pigeon ?
    Peut-être que ses chers amis de l’UMP, le considère aussi comme faisant partie de la France d’en bas. https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_yahoo.gif

  3. Il est dit dans ce texte:
    « Une escroquerie à très grande échelle, qui devrait légitimement courroucer les militants UMP qui ont du payer de leur poche ces « abus » (et d’autres) après le sketch « histrionique » de Jean-François Copé pour « sauver le parti » de sa mauvaise gestion ! Ces militants ont été cocus. »

    Ce n’est pas tout à fait ça puisque les dons à un parti politique sont déductibles des impôts. Pour 100 euros versés par un abruti, 66 euros sont déductibles des impôts. Le don ne « coûte » en réalité que 34 euros et l’Etat (avec le pognon de tous) paye les 66 euros restants. C’est pratique non?

    http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/F427.xhtml

    • Exactement ce que je pensais.

      Merci de l’avoir dit pour moi.

      Les partis politique, au lieu de servir l’intérêt public, se servent eux-mêmes grâce à des lois.

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