En direct de l’espace: ison et le soleil

Commençons avec Ison qui va faire l’actualité encore quelques jours:

Les comètes ISON et Encke observées dans le vent solaire par le satellite STEREO-A

Le Cosmographe
Les comètes ISON et Encke dans le champ de STEREO-A

Six jours avant le périhélie, la comète ISON est entrée dans le champ du satellite d’observation solaire STEREO-A qui ne la quitte plus des yeux. Des rafales de vent solaire chahutent en permanence les queues de ISON et Encke.

Observer la comète ISON dans les lueurs de l’aube de ces prochains jours n’est désormais plus possible. Se rapprochant au galop du Soleil qu’elle va frôler, rappelons-le, ce jeudi 28 novembre à seulement 1,1 million de kilomètres, elle apparaît de plus en plus prés et noyée par l’éclat étincelant de l’astre du jour. Astronomes amateurs et curieux doivent se faire une raison, patienter et espérer que la comète ne se désintègre pas ultérieurement. Dans ce cas, nous courrons tous alors admirer les panaches de sa longue queue de poussières déployés dans l’« aurore aux doigts de rose ». Un spectacle merveilleux qui se poursuivra à la fin des premières nuits de décembre…

Toutefois cette semaine s’annonce trépidante pour les astronomes professionnels. En particulier, celles et ceux qui bénéficient d’un accès aux données et images acquises par les satellites chargés d’observer continuellement notre étoile et son environnement.
D’ores et déjà, la comète a pénétré le champ de la caméra HI-1 de STEREO A. Sa position lui offre, par ailleurs, une perspective remarquable qui lui donne à voir à la fois la Terre, Mercure, ISON et la comète 2P/Encke qui revient, elle, se promener dans les environs du Soleil tous les 3 ans (périhélie le 21 novembre).

Article complet relayé par Sott.net

L’absence de soleil pique la curiosité des scientifiques

La somnolence inhabituelle du Soleil, qui connaît sa période la moins active depuis plus d’un siècle, aiguise la curiosité des scientifiques qui se demandent combien de temps pourrait encore durer ce calme plat solaire.

Le nombre de taches décomptées depuis le début du cycle actuel, amorcé en décembre 2008, est très faible par rapport à la moyenne quotidienne observée ces 250 dernières années: moins de la moitié.
«Ce cycle, qui devrait très bientôt atteindre son maximum, est intéressant scientifiquement parlant. C’est de loin le moins actif de l’ère de la découverte spatiale, vieille de 50 ans», dit à l’AFP Doug Biesecker, un physicien de l’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA), précisant qu’un cycle dure en moyenne onze ans.

Observées il y des millénaires par des astronomes chinois et pour la première fois à l’aide d’une lunette par Galilée en 1610, les taches solaires sont importantes, car l’activité électromagnétique intense qui les accompagne produit de fortes modifications des rayonnements ultraviolets et des rayons X ainsi que des tempêtes solaires. Ces dernières peuvent perturber les télécommunications et le réseau électrique sur Terre, souligne Andrés Muñoz Jaramillo, physicien à l’Université du Montana.
Le précédent cycle, le 23e, avait connu son maximum en avril 2000 avec un nombre moyen de 120taches solaires par jour. Ce pic a été suivi par une période très peu active du Soleil qui s’est achevée en décembre 2008, marquant le début du cycle actuel.

En 2009, première année du cycle 24, l’activité du Soleil aurait dû s’accroître, mais les astronomes ont compté 266 jours sans aucune tache solaire.
Compte tenu de la faible activité à la fin du cycle 23, les physiciens avaient prédit un cycle 24 plutôt calme.
«La projection était de 90 taches par jour au moment de l’apogée du cycle prévue d’ici la fin 2013 et il est clair que nous en sommes loin», note Doug Biesecker, même si l’activité solaire s’est un peu accrue depuis un an.

«En 2012, le nombre de taches a plafonné à 67, soit près de la moitié de la moyenne», précise- t-il.
Il faut remonter à l’apogée du cycle 14 en février 1906 pour trouver une activité plus faible, avec un maximum de 64 taches.
«Tout le monde a été surpris par la durée du minimum du cycle actuel qui s’est prolongé trois ans, soit trois fois plus que durant les trois cycles précédents de l’ère spatiale», ajoute Andrés Muñoz Jaramillo, interrogé par l’AFP.

Polarité des champs magnétiques
Outre la faiblesse de son activité, le Soleil connaît des anomalies dans le changement de polarité de ses champs magnétiques.
Normalement, le pôle Sud et le pôle Nord inversent simultanément leur polarité tous les onze ans en moyenne, ce qui correspond à la durée d’un cycle solaire.
Pendant ce processus, les champs magnétiques polaires s’affaiblissent pour tomber à près de zéro et réapparaissent de nouveau quand la polarité est inversée, expliquent les scientifiques.
Mais dans le cycle actuel, les pôles sont désynchronisés. Le pôle Nord a inversé sa polarité il y a plusieurs mois et a donc la même que celle du pôle Sud.

Selon les dernières mesures des satellites, «le pôle Sud devrait inverser à son tour sa polarité très prochainement», indique Todd Hoeksema, directeur de l’Observatoire solaire Wilcox à l’Université de Stanford qui ne paraît pas inquiet de ce phénomène.
Les scientifiques se demandent combien de temps va durer cette accalmie solaire. «Il faudra attendre au moins trois ou quatre ans pour se faire une idée de l’intensité du prochain cycle», estime Doug Biesecker.

Certains chercheurs se demandent si on n’assiste pas au début d’une période prolongée de faible activité solaire comparable à celle du minimum dit de «Maunder» entre 1650 et 1715 durant lequel quasiment aucune tache solaire n’a été observée.
Cette période a coïncidé avec une période de net refroidissement appelé «petit âge glaciaire» en Europe et en Amérique du Nord.

«Il y a eu une forte corrélation entre la faible activité solaire et le petit âge glaciaire (…) le Soleil contribuant à la variabilité du climat», note Doug Biesecker.
Mais ajoute-t-il, «si la faiblesse de l’activité solaire observée dernièrement atténue quelque peu le réchauffement climatique, elle ne l’arrête pas pour autant, la température n’augmentant que plus lentement».

Via Sott.net

15 Commentaires

  1. Elle va s’écraser sur le soleil et on va avoir droit aux 3 jours d’obscurité ! ^^

  2. Ce n’est pas parce que le soleil soit en somnolence que ses effets sur les champs magnétiques des astres (désastres) diminuent. (! réchauffement !)

    Espérons que lorsqu’elle passera devant lui, il n’ait pas l’idée d’une flatulence un peu trop puissante, la faisant dévier de sa trajectoire ….. !

  3. Le soleil va n’en faire qu’une bouchée mais ça n’est pas impossible qu’Ison en ressorte fragmentée.

    J’ai du mal à capter l’image! La Terre ici se trouve plus proche du Soleil que Mercure? On a l’impression de voir deux spermatozoïdes se diriger vers l’ovule. Pour voir ça :
    http://resistanceauthentique.wordpress.com/2013/11/24/comment-voir-a-loeil-nu-ison-la-comete-du-siecle-comment-utiliser-stereo/

  4. « Les inversions du champ magnétique se produisent à intervalles irréguliers pouvant varier de 100.000 ans à plusieurs millions d’années. Les archives magnétiques de la Terre ont révélé qu’avant une inversion, le champ magnétique s’affaiblit lentement en quelques dizaines de milliers d’années. Le basculement des pôles intervient ensuite en quelques milliers d’années. » dixit Hubert Reeves

    et NON tous les 10 ans comme il est mentionné ci-dessus…

    Cordialement

  5. Série de photos magnifique d’Ison… peut être bien la comète du siècle :

    http://www.lecosmographe.com/blog/florilege-de-photos-de-la-comete-ison/

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