S’acheter un hameau en Espagne

A défaut des châteaux en Espagne, il reste les hameaux, et à des prix défiants toute concurrence. Maintenant, c’est en Espagne, je suis sur qu’en France il doit aussi y avoir des perles, surtout que si nous suivons les récentes actualités économiques quel que soit le domaine, on peut constater qu’une grosse bulle immobilière risque d’éclater… Alors? On lance un achat en Espagne ou on attend pour cela en France?

Conséquence de l’exode rural des années 1950, près de 3 000 villages espagnols sont totalement désertés. Profitant de la baisse des prix liée à la crise immobilière, des particuliers n’hésitent pas à les acheter. Surtout des étrangers.
La village abandonné d'Esblada, près de Tarragone, est à vendre pour le prix de 280 000 euros - La Vanguardia La village abandonné d’Esblada, près de Tarragone, est à vendre pour le prix de 280 000 euros – La Vanguardia

Chute des prix de l’immobilier, tendance nouvelle à se tourner davantage vers la nature, à fuir les grandes villes et à adopter des comportements moins consuméristes, mais aussi travail à domicile grâce à Internet : tous les facteurs semblent aujourd’hui réunis pour augmenter l’attrait de vivre dans des villages et des hameaux.

« A vendre, à 35 km de Barcelone, propriété rurale de 1,8 ha, réunissant plusieurs bâtiments dont une tour fortifiée, un moulin, une ferme du XVIe siècle, une maison moderne, une chapelle, une cave et divers entrepôts. » Ainsi est décrit ce bourg mis en vente au plus offrant sur Internet, où il est possible de trouver des villages à vendre pour un prix dérisoire dans certaines régions d’Espagne. « Cela fait deux ou trois ans que l’intérêt monte pour ce type de hameau », confirme Rafael Canales, porte-parole du portail immobilier Aldeasabandonadas.com [Villagesabandonnés.com].

C’est dans le nord du pays que l’on trouve le plus de hameaux à vendre, en particulier en Galice et dans les Asturies, mais aussi en Catalogne, précise Rafael Canales, dont l’agence gère une grosse cinquantaine d’annonces dans toute l’Espagne. « Ils sont moins nombreux dans le sud, en raison du climat », explique-t-il.

Les constructions se sont dégradées

La disparition des habitants âgés, l’abandon progressif des travaux agricoles – en particulier dans la deuxième moitié du XXe siècle –, les moyens de communication insuffisants et l’absence de services de base ont incité les jeunes (mais pas seulement) à s’installer dans des communes mieux équipées ou dans des grandes villes. Peu à peu, de nombreux villages se sont vidés de leurs habitants.

Ainsi, en Catalogne, des dizaines de hameaux sont à l’abandon dans les provinces de Barcelone, de Gérone, de Lérida et, dans une moindre mesure, dans celle de Tarragone. On les traverse souvent en voiture, mais bien souvent sans les voir : au fil du temps, la végétation y a repris ses droits et les constructions se sont dégradées, les toits s’effondrant, les portes et les fenêtres se volatilisant.

C’est le cas d’Esblada, un ancien village de la province de Tarragone. Ses 14 maisons et ses 80 hectares de terrain sont en vente depuis fin 2012 (exception faite de l’église et du cimetière). Nombre des constructions sont pour ainsi dire en ruines, explique-t-on à la municipalité de la commune de Querol, et la plupart n’ont même plus de toit. « Les gens qui passent chapardent les tuiles », précise Isabel López, une des rares habitantes (caviste de profession) de ce hameau, installée dans l’ancien presbytère.

Esblada est une exception. « En règle générale, ces villages à vendre n’ont plus d’habitants », assure Rafael Canales. Les propriétaires d’Esblada sont « des autochtones qui ont racheté petit à petit tous les titres de propriété », avant de décider de les revendre, explique-t-il. Ce sont pour la plupart « des personnes âgées qui se sont retrouvées seules dans le village et n’ont plus eu envie de vivre dans un endroit désert », ajoute Elvira Fafían. Ceci dit, il y a aussi « des jeunes qui ont hérité de propriétés » mais qui préfèrent vivre en ville, ou du moins dans des communes plus importantes. Certaines de ces localités d’un genre à part ont fait l’objet d’une saisie par les banques ; d’autres sont sans propriétaires connus, et donc impossibles à mettre sur le marché.

Des projets de tourisme rural

L’achat d’un village entier n’est plus inaccessible depuis le dégonflement de la bulle immobilière : on en trouve dès 250 000 euros, soit au même prix qu’une maison ailleurs.

Mais le prix d’achat n’est qu’un premier investissement : il faut ensuite pouvoir injecter des sommes beaucoup plus élevées pour réhabiliter l’ensemble d’un hameau. Dans le cas d’Esblada, Rafael Canales estime que 600 000 à 1 million d’euros seront nécessaires pour une remise en état. De ce fait, les clients potentiels sont des étrangers, notamment des Français, des Anglais, des Allemands, des Belges et des Norvégiens, ainsi que des personnes en provenance des Etats-Unis ou des pays arabes.

Si certains entendent en faire un usage privé, la majorité de ces acheteurs destinent leur hameau à des projets de tourisme rural.

Source et article entier: Courrier international

19 Commentaires

  1. Je n’irai jamais « m’associer » pour créer une communauté indépendante, tant que la plupart des gens sont eux même dépendant de leur émotions, de leur état d’être, laissant libre cour à leur côté le plus sombre.
    Autant construire une maison sur des sables mouvants, c’est pareil.

    • Bonjour à toi, je pense que tu n’as pas saisi que si tu as la chance de tomber sur ce « genre » de communauté indépendante; les gens que tu y trouvera seront très loin de vouloir laisser libre court à leur côté le plus sombre; mais exactement l’inverse.

      A ton opinion tranchée, j’oppose donc la mienne. Cordialement.

      • Merci d’opposer ton opinion à la mienne, elle est tout à fait juste et me rappelle à l’humilité dans mon opinion tranchée.

    • Bonjour Oliv,

      je ne te connait pas, mais je peu te dire qu’une communauté se fera en ta compagnie, sans nul besoins de fric, car tu fait partie de ces rares êtres pour qui l’Altruisme du cœur à un sens profond de par un certain travaille interieur.

      Quand il sera le temps, tu croisera la route d’êtres pour qui Altruisme résonne avec Humanité Naissante, et donc cela sera des êtres qui seront aussi consciemment en sentier interieur à l’éveil du cœur, un sentier de retour à l’âme…

      Certes nous somme peu, et éparpillé un peu partout mais, tu n’est pas seul, ami de cœur.

      Houuuu je vais peu être loin en ce présent verbe..?.

      🙂 🙂 😉

      Aller pour finir voici une petite musique qui parle d’un village,

      et quoi que tu puisse en penser par humilité, tu fait partie de ces sages.. :

      https://www.youtube.com/watch?v=egCX2-E3G-s

      C’est un texte que ma fille de 8 ans aime bien chanté à gorge déployé un peu partout dans Vic sur Cère..,

      Alors déjà qu’avec ma douce et tendre nous avons un look un peu particulier qui ne colle vraiment mais vraiment pas au moules du bien pensant vicois,

      alors en plus de ceci je te raconte pas la tête des moutons endormis de ce lieu quand elle passe à leur coté en chantant cette chanson en français et en africain…, elle connait le texte par cœur, car elle le trouve beau.

      Haaaa la jeunesse 🙂 🙂 🙂 🙂 :), et peu importe les regards et les insultes silencieuse qui en disent long.., la nature nous tend ces mains.

      A bientôt 😉

  2. Les crises sont les meilleurs moments pour s’enrichir, mais je préfère faire ça en France, j’aurai moins l’impression de profiter de la merde des autres.

  3. Je leur souhaite bon courage ! méfiez-vous des vieilles pierres !
    Le Brebis Galleux Blog.

    • je crois qu’il y a la pression sur ce type d’information libre ?
      Pour les gérants du blog cela ne dois pas être facile …
      Nous ne savons pas ce qu’ils assument et un ras de bol peut arriver à mon avis.

  4. Yo RTB, t’as eu un problème de copier-coller sur les commentaires ! MDR
    Bref, je serai assez partant pour ce type d’expérimentation, tant qu’il s’agirait de s’unir financièrement pour un achat et de participer collectivement (et de manière équilibrée) à la remise en l’état et la revalorisation des terres en commi=un (SCI, SCOP, et tout ce qui peut se faire en la matière) tant qu’il permettra d’e^tre également chacun chez soi dans unvillage qui n’est , ni plus ni moins qu’une communauté d’individus de bonnes volontés si possible.
    Pour ma part, j’essaie d’organiser l’achat d’un batimment industriel de 300 m2 au sol, avec 150m2 à l’étage, 30 m2 habitable déclaré, sur 3000 m2 de terrain, dans un coin paumé des Hautes-Pyrénées coté français.
    Un peu juste pour s’associer mais je suis prêt à étudier toutes les propositions sérieuses de collaboration-association, et autres suggestions …

  5. Un lieu où l’utopie devient réalité.
    Je le cherche aussi du côté de nos belles Pyrénées. 🙂

  6. A vérifier si ce ne sont pas les mêmes ruines que celles qui sont sur la carte des villages abandonnés et qu’une agence sentant le bon coup se soit mise en quête de les vendres face a l’afflux de personnes cherchant a se retirer pour se protéger.

  7. Ici ou ailleurs, du moment que ca existe!

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