Le scandale des cumuls de mandats en France

Et dire que si un fonctionnaire n’a pas le droit de bosser à côté pour se faire un peu plus d’argent…

Le scandale des cumuls de mandats en France

Malgré les annonces du Parti socialiste avant les élections de 2012, les membres du gouvernement ne se dépêchent pas de se pencher sur ce chancre qui ronge la République française depuis belle lurette. Le 3 avril dernier en faisant bien moins diligence que pour le mariage pour tous, le gouvernement socialiste poussif présentait toutefois deux projets de lois sur ce problème épineux http://www.gouvernement.fr/gouvernement/deux-projets-de-loi-pour-interdire-le-cumul-de-mandats .

Le moins que l’on puisse dire c’est que ce sujet récurrent passionne beaucoup moins les élus des assemblées. Ils sont bien entendus les premiers visés occupant dans leur grande majorité des fonctions à divers stades de l’appareil administratif de l’Etat. D’une manière assez ridicule et malgré les promesses électorales, les deux projets de lois proposés prévoient bien le non cumul des fonctions locales et régionales avec un mandat de député ou de sénateur et aussi l’interdiction d’un mandant local avec un mandat européen. Toutefois, la loi ne pourra étrangement s’appliquer qu’en mars 2017… une façon déguisée d’assurer encore pendant tout le mandat présidentiel de François Hollande des bons et gras émoluments à tout l’aréopage des deux partis dominants, socialistes en tête. Les cloches de Pâques ont été généreuses moins pour les Français.

L’un des plus emblématiques et qui accumule depuis des années les différentes fonctions dont il ne peut bien sûr pas assurer honorablement les tâches ne possédant pas le don d’ubiquité n’est autre que Claude Bartolone. Son cas effrayant n’est que l’arbre qui cache la forêt mais tout à chacun pourra s’ébaudir des titres cumulés par ce personnage, l’un des plus importants de l’Etat. Il se trouve à la fois président de l’Assemblée nationale avec les avantages qui vont avec, notamment le logement de fonction, député à l’Assemblée nationale en Seine-Saint-Denis d’ailleurs depuis 1981… un bon cru et conseiller général du canton de Pantin-Est. Il était également il y a peu président du Conseil général de Seine-Saint-Denis ayant tout de même tardivement démissionné de ce poste le 4 septembre 2012. Il cumulait alors pas moins de quatre casquettes, très voyantes. La journée d’un tel homme assurément devait se trouver bien remplie…

Bien remplie mais aussi grassement payée, l’homme cumulant également une retraite du corps préfectoral depuis le mois d’août 2012. Retraite accordée suite à un décret du président de la République, François Hollande en personne, le réintégrant après 25 années dans le corps préfectoral puis après un petit mois pour garder les apparences, être mis à la retraite comme préfet honoraire hors cadre avec le dernier échelon de la hiérarchie : hors classe… L’ensemble représente une coquette somme estimée au double du salaire actuel du président Hollande et nous ne pouvons que nous remémorer les paroles prophétiques de Saint-Just sur le fait que le parti, quel qu’il soit, de gauche ou de droite, ne travaille nullement pour la Nation mais bien pour les affaires personnelles et les intérêts de lobbies ou groupes d’influences qui ne sont que rarement ceux des Français.

Parmi les Cumulards se trouvent pas moins de 60 % des députés alors en place au Palais Bourbon, environ 340 d’entre eux ! L’analyse des différents partis représentés à l’Assemblée démontre qu’en la matière aucune des formations politiques ne peut se prévaloir d’être plus honnête qu’une autre. Les cumuls concernent souvent celui de député-maire ou sénateur-maire c’est le cas du franc maçon François Rebsamen, socialiste, maire de Dijon et Sénateur de la Côte d’Or. Citons Noël Mamère, EELV, à la fois député, maire de Bègles qui eut même une troisième casquette de député européen. Citons Michel Estrosi, UMP, maire de Nice, vice-président de son parti et député des Alpes-Maritimes ou encore François Asensi, ancien membre du PCF, Front de Gauche, maire de Tremblay-en-France et député de la Seine-Saint-Denis etc… Il ne serait pas possible de poursuivre la longue énumération des cumuls de la classe politique tant ils sont nombreux sans parler par ailleurs de leurs occupations professionnelles ou d’affaires.

Promise en 2012 par les socialistes, la loi sur le cumul ne sera pas pour demain et le cumul se poursuivra donc encore cinq années assurant de confortables revenus à une oligarchie qui peut bien montrer du doigt certains pays dans le monde mais qui est bel et bien un simulacre de république. Cette république ci, nous n’avons de cesse de le dire, c’est celle des Barras, des Tallien et des corrompus du Directoire. Une république élitiste désormais détachée du peuple travaillant à son propre confort et se lançant dans des réformes inutiles alors que le pays est dans une profonde inquiétude de son avenir. Aucune des vrais questions essentielles ne sont jamais avancées, ni débattues. Aucune mesure ne se trouve à l’horizon pour tenter d’inverser la tendance : à savoir créer de la richesse, créer du travail, des emplois, encourager les initiatives et la création d’entreprises, investir dans la recherche, innover et légiférer sur les vrais problèmes sociaux, descendre enfin au milieu du peuple pour l’épauler et non le stigmatiser dans ses attentes.

Le cumul des mandats reste la preuve la plus éclatante de la partialité, de l’intéressement et au final du verrouillage de toute l’organisation politique du pays. Dans cette république un président est de fait détenteur de la Légion d’Honneur sans avoir jamais rien fait pour la mériter. Dans cette république le peuple n’a aucun moyen de demander de son propre chef un référendum sur les points qui lui paraisse nécessiter une consultation populaire. Dans cette république des hommes cumulent des pouvoirs suffisants pour avoir transformé en quelques décennies une vraie démocratie en une république de voyous, chapardeurs, spoliateurs livrant un spectacle affligeant à l’Europe entière. Après avoir fait trembler le monde par la seule force de ses idées, nous nous posons la question : où sont passés les fils de la Révolution de 1789 ?

Source: La voix de la Russie

19 Commentaires

  1. Vous n’avez pas compris, ils ne cumulent pas les mandats mais les salaires déjà qu’ils sont incapables de faire correctement, de s’atteler à un seul mandat alors plusieurs voir des dizaines!!!

    Comme l’a si bien dit un grand sage, un jour :

    « Tu comprends, si on n’a ici que des gens qui se contentent de 5.000 euros par mois, on n’aura que des minables ».
    http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/article/2012/01/07/2675282_ces-minables-qui-se-contentent-de-5000-euros-par-mois-une-polemique-signee-cope.html
    Traduction on est tous des minables, la majeure partie des français qui acceptent des salaires moyens, faibles sont des minables!!!

    la loi ne pourra étrangement s’appliquer qu’en mars 2017…
    Tout est dit et résumé dans cette phrase, ils vont pouvoir cumuler les mandats locaux, régionaux, départemenataux, nationaux, européaux, planétaraux et intergalacticaux….

    • et quand c’est l’Europe qui vas décider pour TOUS,à quoi servilement serviront ils ?

      • Il y a très peu de place dans les futurs instances dirigeantes mondialistes, il va falloir faire un grand ménage!

        Ils seront jeté à la colère, la rage populaire comme au temps révolutionnaire avec les aristos…rien ne peut arrêter une populace en colère qui réclame du sang même dans leur bunker dorée, ils ne seront pas à l’abri.
        Je leur prédis à tous ces cumulards un terrible, violent massacre ça va être une boucherie! J’espère que je ne serais plus là pour avoir à voir ça.

        • NON,tu te trompes me semble t’il ?
          Ma question EST à quoi serviront t’ils alors qu’ils ont trahis les gens et qu’ils risquent de trahir leur maitres aussi ?
          C’est pas la populace en colère qui à foutus par terre DSK ok .
          Ces gens seront mis aux chiottes simplement par leur employeurs,ok,CAPISTO ?

  2. Tout le système est verrouillé

    Tous les politiques, quels qu’ils fussent, étaient des marionnettes que nous manipulions à notre guise. Au fur et à mesure de notre main mise sur l’ensemble des rouages de notre démocratie, tous les pantins-politiques, sans aucune exception, travaillaient pour notre cause : celle du grand Capital.
    Nous pouvions d’ailleurs nous servir à foison de ces guignols présentables, les jeter, les recycler et les décorer comme bon nous semble. C’est important d’avoir une telle flexibilité pour nous ; voici pourquoi. Tantôt ils jouaient le belliqueux pour attirer le réactionnaire, tantôt ils s’offusquaient d’un recul social pour flatter le prolétaire. Parfois ils faisaient les deux pour brouiller les pistes ou pour notre distraction personnelle. Mais la plupart ne faisaient tout simplement rien. C’était d’ailleurs, et de loin, la tâche dans laquelle ils excellaient le plus.
    Après tout, que pouvaient-ils bien faire ? Pour les chefs d’État, les ministres et tous les parlementaires importants, ils savaient que s’ils étaient arrivés si haut dans la sphère politique, c’était uniquement grâce à notre approbation. Et du haut de leur fragile tour d’ivoire, ils analysaient avec lucidité la situation politique globale : tout dans le système était verrouillé.
    Nous laissions penser aux idiots idéalistes que des changements étaient à la portée de tout citoyen à travers le droit de vote, afin qu’ils acceptent mieux leurs tristes destins. Mais, dans l’ensemble, les risques d’un renversement de pouvoir frôlaient le ridicule. Ce n’est pas pour rien si les révolutions d’antan ont vu le jour par le sang et très peu par les urnes. Ce n’est pas pour rien non plus si rien n’a réellement évolué dans la gouvernance depuis plusieurs décennies.
    Les politicards, même les plus motivés, conscients de cette fatalité, apeurés par notre pouvoir et pervertis par nos dons, se résignaient vite à nous laisser gérer la boutique. Ils voyaient leurs vies comme un plateau d’échec : quitte à être dans notre jeu de société, mieux vaut être un cavalier plutôt qu’un pion. Si cela devait se traduire par un déshonneur et de la trahison, pourquoi pas ?
    Après tout, nous les traitions mieux que nos autres moutons. La seule chose qu’ils avaient à faire pour continuer à profiter des plaisirs de la table, de la chair et du jeu, était de s’adonner à un travail de comédien à nos services ; tout le monde y gagnait. Enfin, presque tout le monde. Le peuple, lui, volontairement déboussolé, ne savait plus sur quel pied danser sur notre musique déroutante.
    Nous riions aux éclats le soir de chaque évènement électoral lorsque nous scrutions les masses se diriger en nombre vers les urnes afin de choisir l’un de nos candidats. Je voulais leur crier « déplacez-vous ! Venez choisir entre nos candidats de gauche ou nos candidats de droite ». La vérité la voici : notre politique c’est comme au casino, à la fin, c’est toujours la banque qui rafle la mise.

    Pierre Petrus – Extrait de « 2100 Apocalypse » (2013) –

    http://www.editionlaplumenoire.123.fr/nos_livres_334.htm

    • ok,j’ai pas tout lus ,mais pourquoi trouves tu nécessaire des tartines si longues,on connais tous ici la farce électorale,sois plus concis svp,merci.

      • Du tout c’est un txt que g trouvé par hazard sur le net et que je voulais faire partéger aux ME, il ne faut rien y voir de plus!

        • MUNDUS un texte qui se trouve par hasard à faire partager .
          Merci MUNDUS ..
          Si vous en avez d’autres et sans vous offusquez svp,gardez les pour vous svp,c’est de l’intox primaire ,mais je m’en fout quand je sais que 350 X la France est volée par l’intérêt de quelques rotmachin,mourir pour la France c’est se suicider ..

  3. A vo le film : le président avec jean-gabin .

    • gabin et Belmondo c’est vraiment pas mourir…….

      • cher Rouletabille , c’est plus jean-gabin et bernard blier le film de Henri Verneuil de 1961 « le président » et l’extrait du film sur « l’extrait se déroule à l’assemblée nationale , leçon d’Europe  » ce la résume tout ce que l’ont peut lire actuellement sur le sujet….

      • Cher Rouletabille pour le sujet du jour , c’est plus le film d’henri Verneuil de 1961 (le président) « petit leçon d’Europe  » par jean-gabin et bernard blier , l’extrait du film se déroule à l’assemblée nationale humm c’est bon comme passage et cela résume tout ce que l’ont peux lire actuellement …
        a vo sur youtube .

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