Mit sur la toile par le journal lexpress.fr, cette « carte » fonctionne sur le même principe que Google map, vous ne serez donc pas trop dépaysé. On zoome, on recule, on navigue, explore, et au final, il ne reste qu’à constater, ça part dans tous les sens!
L’atlas des partis politiques de LEXPRESS.fr, ça ressemble à ça.L’intégralité des structures politiques regroupées sur un atlas interactif, la totalité de leur budget et des sommes d’argent qui leur sont versées – et que, parfois, elles se versent entre elles: LEXPRESS.fr a tout compilé et organisé sur une même carte. Où se nichent quelques découvertes surprenantes…
Chaque année, à la fin décembre, c’est l’effervescence à la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP). Pas que l’on prépare les fêtes de fin d’année, plutôt que l’on s’apprête à publier l’intégralité des comptes des partis politiques français.
Ainsi, tout citoyen peut-il consulter les budgets de plus de 300 mouvements politiques, des centaines de milliers de données réunies dans un seul document de plusieurs centaines de pages. Indigeste.
Pour faciliter la lecture, LEXPRESS.fr met en ligne aujourd’hui un atlas des partis politiques français. La moindre structure y est répertoriée, ses comptes également. Vous pouvez y accéder en survolant la carte, en zoomant sur les zones ou partis qui vous intéressent, en utilisant le moteur de recherche à droite de l’écran, vous pouvez comparer les comptes de différents partis, suivre leur réseau d’entraide financière…
Grâce à cet outil exclusif, vous pourrez découvrir la vie politique française sous un autre angle, découvrir quels sont les partis les mieux dotés, lesquels paient les loyers les plus lourds… ou ceux qui enregistrent les plus gros déficits. Tout cela pour la dernière année scrutée par la Commission: 2009.
Le dernier rapport de la Commission nationale des comptes de campagne résumé en dix points, c’est ici.L’UMP, championne des micro-partis
Surtout, cet atlas s’intéresse à un phénomène mis en lumière par l’affaire Woerth/Bettencourt: les mouvements d’argent entre les partis politiques. En juin 2010, Françoise Meyers-Bettencourt remettait à la justice des enregistrements pirates de sa mère. On y apprenait, notamment, que la milliardaire avait versé d’importantes sommes à plusieurs ténors de la majorité, pour un total supérieur à 7500 euros, au-delà donc du plafond légal.
Comment est-ce possible? En passant par des micro-partis. La Commission le notait d’ailleurs dans son rapport en 2006: « La liberté de création des partis politiques a pour conséquence de faciliter le détournement de la loi en favorisant la création de partis ‘satellites’: une même personne physique peut ainsi financer plusieurs partis, en versant à chacun le montant plafond des dons autorisés, les partis bénéficiaires reversant ensuite l’argent récolté au ‘parti central’. »
L’atlas du financement politique est le fruit d’un travail considérable, à la fois de collecte des données, de fabrication d’une base adaptée pour les accueillir et de visualisation. Merci à Caroline Goulard et à son équipe de Dataveyes et Actuvisu, Antoine Roesslinger et Léo Gourven.Au jeu des micro-partis, la droite est championne. Elle comptait près de 140 structures en 2009, contre 43 à gauche. Notre atlas met en valeur l’ensemble des mouvements d’argent. On s’aperçoit ainsi que l’UMP verse un million d’euros au parti radical de Jean-Louis Borloo, qui ne lui reverse que 21 000 euros; mais qu’il n’accorde au parti chrétien démocrate de Christine Boutin et à la Gauche moderne de Jean-Marie Bockel qu’un don de 150 000 euros – récupérant 40 000 euros de la part du premier.
Des radicaux bien lotis
Faut-il y voir une illustration du contournement de la limite des 7500 euros? « Pas du tout », répond Dominique Dord, député de Savoie et trésorier de l’UMP, qui explique ainsi les différences de traitement entre les partis associés: « Il n’y a pas de barème. C’est une affaire de négociations en début de législature. »
Les radicaux valoisiens ont bien mené les discussions. Si bien que cette sécurité financière offerte par l’accord signé avec l’UMP pèsera forcément au moment de décider s’il faut présenter un candidat à la présidentielle…
Le montant des dons accordés aux partis associés dépend également du nombre de parlementaires élus. Certains députés et sénateurs siègent sous l’étiquette UMP, mais appartiennent à un autre mouvement. Le parti présidentiel reverse donc une partie de l’aide publique reçue, « 44 000 euros par an et par élu », estime Dominique Dord. Ce qui expliquerait les différences de traitement entre les micro-partis.
Ces mouvements d’argent entre structures politiques n’est évidemment pas le monopole de l’UMP, mais les sommes en jeu à droite sont plus importantes qu’ailleurs. LEXPRESS.fr aura l’occasion de revenir sur d’autres mouvements révélés par cet atlas.
En attendant, bonne exploration!
Source: lexpress.fr
bonjour,
je ne trouve pas trace du MOSC (mouvement pour l’organisation de la société civile)
du grand grand avocat gilbert collard, serait-il sans adhérents ?