Le ministre du Travail a donné jeudi le coup d’envoi des discussions bilatérales avec les organisations syndicales et patronales avant la réunion organisée le 18 janvier prochain à l’Elysée. Tour d’horizon des propositions avancées…
Applaudissements et grincements de dents. Alors que le gouvernement distille, déclarations après déclarations, les mesures de soutien à l’emploi qu’il souhaite mettre en œuvre avant l’élection présidentielle, les représentants des syndicats et du patronat ont fait part jeudi à Xavier Bertrand de leurs positions, entre satisfaction et colère.
TVA sociale
C’est la mesure surprise de la fin de mandat de Nicolas Sarkozy, et la priorité affichée de ce sommet social. Objectif: alléger les charges pesant sur le coût du travail pour renforcer la compétitivité des produits fabriqués en France. Une mesure sans impact direct sur l’emploi.
Officiellement, aucun scénario n’est encore tranché. Xavier Bertrand s’est contenté de confirmer jeudi la mise en place de la mesure, tout en appelant de ses vœux un allégement combiné des charges patronales et des charges salariales «pour que le salaire net augmente».
S’en est déjà trop pour la CGT et FO: les deux syndicats s’opposent fermement à ce projet. «Au moment où le ministre était en train de nous dire que rien n’était arbitré, en matière de chômage partiel, comme de TVA, le Premier ministre annonçait que la TVA sociale était pout février. Ce n’est pas bon pour le sommet», a réagi jeudi Nadine Prigent, la secrétaire confédérale de la CGT.
François Chérèque, le patron de la CFDT qui plaide pour un relèvement de la CSG, dénonce lui aussi l’injustice de cette mesure «anti-redistributive».
A l’opposé, la CGPME, elle, salue une initiative qu’elle attend depuis déjà longtemps: on n’y «croyait plus», a lâché jeudi son président Jean-François Roubaud, à sa sortie du bureau du ministre.
Pactes de compétitivité-emploi
Lancée par Xavier Bertrand le 27 décembre dernier et reprise par Nicolas Sarkozy lors ces vœux, cette idée divise très profondément les partenaires sociaux.
L’idée: aménager le temps de travail ou la production en fonction de la situation économique. En pratique, cela supposerait que les entreprises négocient des accords avec les représentants des salariés. Au menu: la garantie du maintien de l’emploi pendant une certaine durée, en échange de la réduction de la durée du travail avec une réduction du salaire, souvent proportionnelle.
Hors de question répond la CGT: le syndicat rejette l’idée de «garder l’emploi à n’importe quelle condition». Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de FO, a dénoncé jeudi une logique de «dumping social» : «d’accord pour parler chômage partiel, formation des chômeurs, sous-traitant, mais si on nous interroge sur la TVA sociale ou les accords de compétitité-emploi, c’est non !».
Chômage partiel
Faciliter le recours au chômage partiel en le rendant plus attractif pour les PME: cette idée fait consensus. En revanche, les organisations sont divisées sur les méthodes.
Les syndicats demandent un engagement financier beaucoup plus important de l’Etat pour inciter les entreprises à davantage utiliser les dispositifs. Le recours au chômage partiel nécessite de «mettre de l’argent sur la table» martèle le secrétaire général de Force ouvrière, qui rappelle que l’Allemagne, référence en la matière, y consacre dix fois plus d’argent que la France (6 milliards contre 600 millions).
La CGPME, elle, insiste sur le raccourcissement des délais administratifs et de paiement pour les PME qui ont recours au chômage partiel.
A l’occasion de sa rencontre avec le ministre du Travail, l’organisation patronale en a profité pour présenter «huit propositions pour l’emploi» : octroi aux salariés d’une prime de 1.200 euros pour la reprise d’un emploi non pourvu depuis plus d’un an ou allongement de la durée des CDD à 30 mois contre 18 mois actuellement.
Les syndicats entendent mais ne désarment pas. La CGT appelle seule à une journée de mobilisation le 18 janvier, jour de la tenue du sommet pour dénoncer la politique économique et sociale du gouvernement.
Claire Planchard
L’idée est très simple. Au lieu que les prestations sociales soient financées par le travail, elles le seront par la consommation. Comme ça, si le chômage continue à augmenter, la situation financière de Pôle Emploi et de la Sécu ne se dégradera pas. Questions suivante ?
et oui l’ami,baisé sur les 2 tableaux,il n’y auras pas plus d’emploi au moins avant 1 an et étant tres optimiste,et sur l’achat de la consomation et le pire sur l’alimentaire qui vient déja de prendre une claque ,avec les nouvelles taxes et impots=risque d’accélérer la dégradation d’une grosse partie de la population Française et permettre à tous « ces porcs » de s’en mettre de coté(l’argent)avant que cela ne devienne ingérable pour eux.
Bande de Naze, C’est pas le travail qui manque, (y’a tout qui est pourris et qui doit être changer) c’est l’argent pour les payer !!!