Faut il être désespérés, pour accepter contre 300 emplois, qu’un site de déchets radioactifs soit construit à deux pas de sa maison… :no:
L’histoire du monde d’aujourd’hui nous emmène en Espagne. Un petit village à une centaine de kilomètres de Madrid vient d’apprendre qu’il accueillerait bientôt un site de stockage de déchets nucléaires.
Et contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, dans le seul bar de Villar de Canas, des cris de joie ont accueilli cette décision du nouveau gouvernement de Mariano Rajoy.
Un petit village espagnol vient d’hériter d’un site de stockage nucléaire. Et pour la majorité des habitants de Villar de Canas, en Castille La Manche, dans le centre de l’Espagne, c’est une aubaine. Car la construction du site de stockage nucléaire va créer au moins 300 emplois dans ce village en déclin, marqué par un fort taux de chômage.
Pas sûr que les quelques 500 villageois se rendent compte que des résidus hautement toxiques vont être stockés à deux pas de chez eux, mais ils sont heureux de savoir que les jeunes ne devront plus quitter le village pour la ville dans le but de trouver un travail. Et puis, tous les experts leur ont assuré que le centre de stockage ne présentait aucun risque.
Villar de Canas n’était pas le seul candidat pour accueillir le site, 13 autres municipalités, alléchées par les créations d’emplois et autres promesses de subventions, s’étaient elles aussi déclarées intéressées. 8 avaient été retenues.
C’est en janvier 2010 que le ministère de l’industrie avait lancé un appel pour héberger un site de stockage nucléaire. Il faut dire que les capacités de stockage en Espagne sont proches de leurs limites. Les déchets sont répartis entre les six centrales elles-mêmes, qui produisent notons-le 20% de l’électricité du pays, un autre site à El Cabril, au Sud, et un centre en France. Mais ce dernier facture 60 000 euros par jour à l’Espagne pour les conserver. Il fallait donc trouver une autre solution…
Une solution qui ne fait pas que des heureux. La construction du futur cimetière nucléaire, comme l’appelle ses détracteurs, va coûter 700 millions d’euros.
L’organisation de protection de l’environnement Greenpeace dénonce, je cite, « un gaspillage économique et un risque inutile ».
Des habitants de la région associés sous la plateforme contre le nucléaire à Cuenca ajoutent que le village de Villar de Canas est situé sur une zone à risque sismique.
Un dossier qui soulève donc de vifs débats, dans un pays qui avait parié sur les énergies renouvelables et la sortie du nucléaire.
Auteur : Julie Anciaux
Source : www.rtbf.be partagé avec Sauve-La-Terre
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