L’arnaque ne peut plus vraiment durer, et si des pays osent enfin s’élever contre les grands financiers, alors les murs vont commencer à trembler…Applaudissons quand même l’intelligence que d’autres n’ont pas, n’est-ce pas Mister Sarkozy? :quiet:
Le parlement hongrois va-t-il défier le Fonds monétaire international et l’Union européenne, ce vendredi, en adoptant un projet de loi sur l’encadrement de la banque centrale susceptible de compromettre un nouvel accord avec les deux grands bailleurs de fonds internationaux (le FMI et l’UE). Il y a peu de temps, en effet, le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, a opposé une fin de non-recevoir aux autorités européennes qui lui demandaient de renoncer à ce projet, en déclarant que son pays n’avait pas d’ordres à recevoir de Bruxelles. Les discussions sont mal engagée dans la mesure où le FMI a déclaré que si le gouvernement voulait voir les discussions avancer, il devait résoudre ses problèmes politiques, parmi lesquels le statut de la banque centrale.
Les autorités hongroises ont besoin de refinancer 4,8 milliards d’euros de dettes en devises au cours des prochains mois, un montant qui intègre le remboursement d’aides de l’UE et du FMI reçues en 2008, et par là même rassurer les investisseurs internationaux. Il y a dix jours, l’agence de notation Standard & Poor’s avait cité la politique de Budapest envers la banque centrale parmi les raisons justifiant la dégradation de la note souveraine du pays en catégorie spéculative, quelques semaines après une décision similaire de Moody’s. Les marchés exercent des pressions évidentes sur la devise nationale, le forint, dont le cours est en chute libre. Un mouvement qui pourrait s’accélérer puisque le du parlement ne fait guère de doute, le parti de Viktor Orban, le Fidesz, y détenant deux tiers des sièges. Le Fidesz a certes amendé le projet de loi pour répondre à la plupart des objections formulées par la Banque centrale européenne (BCE) mais il n’a pas renoncé aux articles augmentant le nombre des membres du comité de politique monétaire et des vice-gouverneurs de la banque centrale, considérés par les critiques comme des moyens détournés de rogner l’indépendance de l’institut d’émission hongrois.
Ce sujet brûlant intervient dans un contexte de forte tension entre le gouvernement hongrois et sa banque centrale. Le gouvernement Orban a critiqué les dernières hausses de taux décidées par la banque centrale et lui a reproché de ne pas soutenir suffisamment l’économie du pays, menacée d’une récession en 2012. Le parlement a en outre ouvert la voie à une possible fusion entre la banque centrale et l’autorité des marchés financiers hongrois, ce qui permettrait au gouvernement de limoger Andras Simor, gouverneur de la banque centrale.
Pour les observateurs, le projet de loi sur la banque centrale est emblématique à la fois du désaccord entre la Hongrie et ses partenaires internationaux et de la politique peu orthodoxe du gouvernement Orban. Parmi les mesures contestées mises en œuvre ces derniers mois par Budapest figurent une taxation exceptionnelle des banques et d’autres grands secteurs ainsi qu’une nationalisation des actifs de plusieurs fonds de pension privés. L’adoption du texte vendredi pourrait conduire la BCE à riposter sur le terrain judiciaire, estime Peter Attard Montalto, analyste de Nomura. “La BCE (…) pourrait bien annoncer qu’elle va ouvrir un dossier (à la Cour européenne de justice) contre la Hongrie”, a-t-il dit. “Les mesures prises par la BCE (…) pourraient inclure le retrait de lignes de swaps avec la Hongrie et peut-être même une modification des règles en vigueur en matière d’acceptation des dettes hongroises comme garantie.” (Marc Angrand pour le service français, édité par Catherine Monin)
Voilà donc un exemple concret de ce qui arrive dans un contexte de crise chirurgicale recherchée par les oligarchies financières, quand les autorités d’un pays rechignent à suivre le mouvement … dicté par les marchés.
Source: Liesi
L’avenir de cette affaire seras très intéressant….
Les Hongrois vont-ils persévérer dans cette courageuse et audacieuse initiative ?
Que feront :
l’Autriche dont les banks sont très exposées aux dettes de l’Est, histoire oblige : l’Empire Austro-Hongrois d’avant 14/17
La Russie l’ancien « occupant » suite à Yalta
Des pays vont-il se porter au secours de la Hongrie pour les soutenir ?
Quelques peuvent-être ces pays ?
Vas-t-on avoir une coalition de pays pour réduire a néant cette l’initiative hongroise avec l’utilisation de toutes sortes de méthodes, y compris les plus fourbe : organisation de révoltes spontannées
C’est là que l’on voit bien l’aveuglement des gauchistes : voir cet article sur RUE89
http://www.rue89.com/rue89-eco/2011/12/30/hongrie-orban-veut-une-banque-centrale-sous-sa-coupe-227899
les gauchistes n’existent pas, c’est surtout de la connivence et de la désinfo plutôt que de l’aveuglement.
Quand on voit la BCE faire des recommandations qui dépassent ses prérogatives, jusqu’à aller s’immiscer dans les rapports sociaux et la fixation des salaires !, je pense que la position Hongroise va dans l’air du temps d’une reprise en main des Etats nations. Entre un gouvernement démocratiquement élu, redevable de ses décisions devant ses citoyens, et une banque centrale dont les membres sont cooptés et pire soumis à des grandes institutions financières privées, y a pas photo.
En ce moment le dada de la BCE est d’imposer la flexibilité des salaires dans les pays de la zone Euro. Les nouvelles mesures plus ou moins annoncées en France pour la prochaine réunion du gvt avec les partenaires sociaux sur la question du chômage, portent comme par hasard sur la flexibilité des salaires ! Un gvt qui applique, en secret, les directives de la BCE sous des motifs fallacieux (voir lettre de Trichet à Berlusconi, ou la récente réforme des retraites en France qui fut finalement inspirée pour satisfaire les marchés), n’est plus un gouvernement démocratique.
Les Hongrois ne nous montreraient-ils pas la voie à suivre ?