Germán Gorraiz López, analyste politique pour Observateur-Continental
Selon Wikipedia.org, le «galop de Gish» ou la mitrailleuse fallacieuse est «une technique de débat qui vise à submerger l’adversaire avec autant d’arguments que possible, sans égard à leur précision ou à leur force, et l’effet collatéral serait l’impossibilité de tenir» un débat serein et constructif car toute stratégie a minima rationnelle de l’adversaire serait démantelée.
Le terme a été inventé par Eugénie Scott et nommé d’après le créationniste Duane Gish, qui utilisait fréquemment cette technique contre les partisans de l’évolution. Au cours du «galop de Gish», «un débatteur confronte son adversaire à une succession rapide d’arguments trompeurs, de demi-vérités et de fausses déclarations dans un court laps de temps. Une telle technique fait perdre du temps à l’adversaire et peut remettre en question sa capacité à débattre contre un adversaire» public qui n’est pas familier avec la technique (surtout s’il n’y a pas de vérification indépendante des faits ou si le public a une connaissance limitée des questions)».
La technique manipulatrice susmentionnée aurait trouvé son habitat naturel sur les sites Internet numériques et les réseaux sociaux. Ainsi, une fois truquées les fausses informations, les demi-vérités ou les fausses déclarations, elles sont envoyées simultanément à l’ensemble des sites numériques qui deviendront ensuite viraux sur les réseaux comme le «silence» des médias, atteignant leur objectif de transmettre à l’opinion publique les idées concoctées dans les laboratoires de désinformation.
De même, l’apparition successive et ininterrompue de canulars ou de fausses nouvelles démantèle toute stratégie minimalement rationnelle pour les réfuter, puisque de facto, chaque point soulevé par le «galop de Gish» demande beaucoup plus de temps pour être réfuté ou vérifié que pour être affirmé.
Si l’on ajoute à cela une pratique journalistique dangereusement médiatisée par l’absence d’exégèse ou d’objectivité dans les articles d’opinion, ainsi que par la fin du code de déontologie journalistique, nous avons comme résultat une boucle de rétroaction positive qui parvient à inoculer le canular ou la désinformation dans l’encéphalogramme plat de la conscience critique de la société actuelle.
Germán Gorraiz López, analyste politique
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Pas évident comme question. Dans la société, il y a une partie de gens qui bossent, ont des gosses, et ont autre chose à faire, le soir, que de distinguer le vrai du faux. Ils n’y songent même pas. « Ils l’ont dit à la télé ! ».
Et il y a celles et ceux qui suivent leur intuition, écoutent un autre son de cloche, même s’il est parfois difficile de critiquer AUSSI l’envers du décor, par manque de temps, de connaissance, … On peut se tromper, certes, mais on essaie, et c’est cela qui est louable.
Et on a aussi un facteur important qui est la qualité de la désinformation, la subtilité du lavage de cerveau, la finesse de la propagande. Avec, en plus, la quasi perfection des images de synthèse, qui fait qu’on doit maintenant douter de toutes les images, de tous les reportages. La propagande a très bien évolué !
Oui bien sûr qu’il y en a une, et elle a même bien évoluée ces dernières années on le constate avec l’avènement et la montée constante des médias dit alternatifs, la décrépitude de ceux dit MMS.
Mais la majorité conditionnée reste malgré tout encore trop importante pour vraiment faire basculer de façon nette la pensée dominante qui continue donc à nous tirer vers la bas !
Akasha.
Dans ma dernière fonction, j’ai travaillé 5 ans dans l’information…
Il est impossible d’avoir un sens critique infaillible en fonction de la quantité d’informations reçues.