La DGED démocratise la corruption au sein des institutions européennes

Merci à D.A.

Par Mehdi Messaoudi pour Algérie54

Morocco Gate: Quand la DGED démocratise la corruption au sein des institutions européennes

Comme nous l’avons souligné précédemment dans certains articles, le scandale ayant éclaboussé l’une des plus institutions européennes à savoir le Parlement européen, n’a pas encore livré tous ses secrets. Et pour mieux comprendre la profondeur de ce scandale, au-delà des interpellations des mis en cause, il est légitime de s’interroger sur certaines zones d’ombre et de cette volonté des médias occidentaux de la Mainstream de focaliser sur le Qatar via ce qui appelé « Qatar Gate » épargnant par voie de conséquence le régime marocain qui a joué un rôle important dans la démocratisation de la corruption au sein des institutions européennes, et les eurodéputés européens tenus par le devoir de rendre compte à leur électorat et leurs peuples respectifs.

« Qatar Gate » une diversion

Comme nous l’avons souligné dans l’article « Corruption au Parlement Européen: Marie Arena, sera-t-elle rattrapée par sa proximité avec les ONG soutenant le terrorisme international? » l’amalgame entretenu dans le traitement médiatique du scandale vise à occulter cette gangrène de corruption qui prévaut au sein des institutions européennes, en culpabilisant le « corrupteur » et en épargnant le « corrompu » à savoir les eurodéputés.

Sur ce plan, il faut noter que le Qatar s’est servi des réseaux marocains pour illuminer son image auprès de l’opinion publique internationale, en particulier occidentale, dans sa stratégie d’accueillir de grandes manifestations politiques , économiques, culturelles et sportives dont l’attribution de la coupe du monde 2022 qui vient de s’achever.

Les médias occidentaux menaient une campagne de dénigrement sans limites à l’encontre de Doha au sujet des travailleurs asiatiques morts lors de la concrétisation des réalisations sportives et infrastructures d’accueil (à contrario, ces médias continuent de se taire au sujet des crimes israéliens et des victimes innocentes suite à l’invasion injuste de l’Irak, la Libye et Syrie) et au sujet des LGBT ( dont les valeurs sont totalement hostiles au pays d’accueil et sa population musulmane). Une campagne de dénigrement liée aussi à l’approvisionnement en gaz qatari, puisque Doha avait souligné son respect à ses engagements vis à vis ses clients et partenaires asiatiques. Une position qui n’avait pas plu aux européens en premier lieu l’Allemagne, dont l’économie est très affectée par les sanctions économiques imposées par l’UE et le G7 à Moscou, et la dépendance à l’égard du gaz russe.

La DGED de Yassine Mansouri, la moelle épinière de la démocratisation de la corruption des institutions européennes

Le  » Morrocco Gate » ou le « Bruxelles Gate » ne sont que l’arbre qui cache la forêt ou plûtôt la jungle de la corruption imposée par le Makhzen et son instrument de la DGED dirigée par Yassine Mansouri. Algérie54 est allée » piocher » dans le fonctionnement diabolique de la DGED, soutenue par son alliée et parrain le Mossad et la complicité des médias occidentaux.
La DGED a réussi durant les dernières années à encadrer et contrôler les mosquées de plusieurs pays européens comme la France, l’Espagne, les Pays-Bas et la Belgique dont les services de renseignement menaient une enquête sur les agissements des supplétifs du Makhzen depuis 2011.

En étroite coordination avec les chancelleries marocaines établies dans les capitales occidentales, la DGED exerça une mainmise sur les mosquées, les associations, organisations islamiques et écoles coraniques au niveau des pays européens qui abritent les communautés marocaines. L’objectif était de faire barrage au discours radical, pour éviter qu’il atteindra le territoire marocain, au moment ou les partis islamistes marocains réussirent à remporter les élections et formaient des gouvernements.

Mohamed Belahrache, personnage-clé dans la concrétisation des plans de la DGED

L’acteur principal de la concrétisation des plans du Makhzen, s’avère un dénommé Mohamed Belahrache, officier supérieur du Cabinet de Yassine Mansouri, dont la mission s’avère déterminante pour le régime marocain.

Ce n’est pas une coïncidence si le nom de Mohamed Belahreche  est cité dans ce qui est appelé le Morocco Gate et également  par le média français Le Point dans le scandale de l’espionnage du  Conseil français du Culte musulman (CFCM), dirigé par Mohammed Moussaoui.

La DGED de Yassine Mansouri qui fait  aujourd’hui l’objet d’un mandat d’arrêt émis par le juge fédéral belge chargé du scandale de corruption ayant éclaboussé le parlement européen, avait infiltré le CFCM, sachant que cette affaire d’espionnage intervenait peu de temps après le scandale de Pegasus.

Le Point, révélant que l’agent traitant du président du CFCM ,Mohamed. B est un soldat de la DGED infiltré pour influencer la pratique de l’Islam en France. Selon le média hexagonal, Mohamed B, résidant en France depuis 2010, fait objet d’un mandat d’arrêt depuis mars 2018 pour « corruption d’agents publics en France ». Mohamed Belahreche serait également derrière l’affaire de corruption au niveau de la PAF française à l’aéroport d’Orly, révélée en 2017. L’officier français  fonctionnaire de la police aux frontières d’Orly,  à la tête de l’unité d’information de l’état-major de la Direction de la police aux frontières (DPAF) de l’aéroport parisien d’Orly.

Ce service est chargé de faire remonter à sa hiérarchie les mouvements des personnes inscrites sur le fichier des personnes recherchées, dont celles fichées S (pour Sûreté de l’État) qui regroupent notamment les personnes soupçonnées de radicalisation islamiste.

L’officier français transmettait des fiches confidentielles aux services secrets marocains en contrepartie de voyages tous frais payés au Maroc ou en Angola et de sommes d’argent, selon l’ordonnance de renvoi datée du 30 juillet 2020 .

lire: https://algerie54.dz/2022/12/20/morocco-gate-la-dged-et-ses-soldats-panzeri-et-atmoun/

Le Makhzen exerça le racket, et financera via l’argent de la drogue les imams, tenants de bars, gérants de restaurants et cafés , boîte de nuit; Toute la communauté marocaine est sous contrôle.

La mission ne s’arrêta pas là, puisque le Makhzen et ses réseaux implantés dans la capitale européenne Bruxelles, ciblaient les soutiens à la cause sahraouie, en leur proposant de l’argent et des voyages. L’objectif est de mettre » hors d’état de nuire » aux intérêts du roitelet, notamment ce qui concerne l’accord d’association du Maroc avec l’Union Européenne, les accords agricole et de la pêche et les violations du droit international en matière de l’exploitation et pillage  des richesses naturelles du Peuple Sahraoui.

Le Makhzen lança des campagnes de dénigrement et traque toute personnalité politique, ou association qui dénoncent l’occupation des territoires sahraouis ou les détentions arbitraires et les opérations de torture et de répression. Les couloirs du Parlement Européen était sous contrôle de la DGED, et ce n’ai pas l’eurodéputé britannique Charles Tannock, qui va nous démentir, après avoir réussi à faire adopter un rapport favorable à la cause sahraouie. Aujourd’hui, il est légitime de s’interroger sur les résolutions du parlement européen au sujet de la cause sahraouie et ses résolutions au sujet de la question palestinienne? à la lumière du scandale de corruption qui ébranle l’institution européenne?

Absence de débat public 

Au niveau des médias occidentaux de la Mainstream, le scandale qui ébranle le parlement européen, n’a pas dépassé le statut de « fait divers » et pour cause, ces médias ont focalisé sur le Qatar qui faisait du lobbying pour soigner son image de marque, une opération somme toute toute légale. A contrario, des eurodéputés qui ont violé la confiance de leurs peuple en se donnant le droit de bénéficier de l’argent et des voyages du Makhzen pour s’aligner sur sa position, à l’encontre de leur mission exigeant l’honnêteté, et l’intégrité.

Les médias occidentaux sont dans l’obligation d’ouvrir un débat public sur les frontières autorisées du lobbying et l’application de la loi au sujet de la corruption, sachant même qu’aujourd’hui l’Union Européenne viole ses propres statuts et prérogatives en achetant des armes à l’Ukraine et en imposant des sanctions économiques contre la Russie. Les statuts et prérogatives de l’UE n’évoquent nullement le recours à de telles décisions, ce qui suppose des questionnement sur le fonctionnement des institutions européennes.

Le Makhzen, bénéficiait-t-il du chantage du terrorisme comme l’immigration?

Comme nous l’avons souligné en haut de l’article, la DGED avait réussi à contrôler et encadrer les réseaux islamistes, en activité dans les mosquées, écoles coraniques, commerces et associations, et ce n’était pas facile d’en savoir sur les projets d’attentats terroristes en Europe. Ainsi, il est surprenant, de constater le silence de des élites politique, sécuritaire et médiatique épargner le Makhzen, malgré le nombre important de marocains auteurs et accusés d’attentats terroristes perpétrés en France et Belgique. Au contraire; ces élites saluaient parfois le Makhzen pour quelques tuyaux et alertes sur des projets d’actes terroristes par des réseaux terroristes marocains, offerts « ‘en signe de bonne foi », ce qui confirment que ces élites sont largement à la solde du Makhzen et son allié le Mossad. Le Maroc utilisait le même modus opérandi pour faire chanter les européens à l’instar de celui de l’immigration.

Il convient de souligner en ce sens le deux poids deux mesures, que les services algériens de sécurité connaissent parfaitement. Durant la décennie noire; les alertes des services algériens quant aux activités terroristes des membres du GIA sur le sol français, ne sont pris en considération que par la DST, alors que la DGSE et les autorités judiciaires et politiques françaises ne répondaient jamais favorablement aux doléances algériennes pour extrader ou expulser les commanditaires des attentats terroristes et actes d’assassinats.

Source Algérie54

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