Les oligarques se tiennent les coudes et soutiennent le régime néo-nazi de Kiev. Ce qui se passe dans ce pays est grave et, il ne faut pas compter sur l’Occident pour condamner le « roi » du chocolat Porochenko et ses sbires. Partagez ! Volti
******
Erwan Castel (combattant pour la liberté du Donbass) pour Alatawa
Ce mois de février aura été l’un des plus sanglants du Donbass depuis la signature des accords de Minsk, il y a 4 ans. Dès le début de ce deuxième mois de 2019 et quelques jours après le retour du régiment ultra nationaliste « Azov », les pertes des défenseurs du Donbass ont connu une augmentation dramatique, et qui devait se poursuivre dans les semaines qui ont suivi.
Principalement ce sont des bombardements ukrainiens qui sont à l’origine de l’hécatombe de février, dont il faut leur reconnaitre une surprenante précision et qui me fait penser à l’arrivée sur le front de nouveaux matériels de pointage (voire de mortiers), de nouvelles techniques de correction de tir (depuis des drones d’observation) auxquels il faut rajouter aussi les conséquences de l’expérience du front et de la formation dispensée par les instructeurs étasuniens et canadiens.
C’est principalement le front Sud de la République Populaire de Donetsk (front entre Mariupol et Novoazovsk) qui a été le plus meurtrier avec par exemple le bombardement de Leninskoe du 7 février, où 4 miliciens ont été tués, celui de Sahanka du 9 février, 4 autres tués, puis celui du 22 février, 3 autres tués, etc…
Le voile des propagandistes que je peux comprendre, mais sans l’approuver, ne peut plus désormais cacher les pertes subies surtout depuis que les ukrainiens systématisent la publication des vidéos aériennes de leurs tirs, prises depuis leurs drones d’observation.
Résultat du bombardement ukrainien du 22 février 2019 (on peut observer ici les impacts ukrainiens et même des corps de miliciens qui n’ont pu être relevés immédiatement du fait des tirs persistants)
Sur
d’autres secteurs de la République Populaire de Donetsk, des pertes
importantes ont été enregistrées du côté républicain, comme par exemple
sur le front de Donetsk ou celui de Gorlovka. A cette liste macabre il
faut rajouter également les 2 civils tués sur le front le 23 février à Elenovka.
Les
premiers résultats connus rapportés par les proches des tués,
militaires et familles, font état de plus de trente « 200 » (tués) sans
compter les dizaines de blessés. Même le célèbre officier-écrivain Zakhar Prilepine, a dénoncé sur son réseau social Facebook,
le 22 février, les pertes très importantes subies par les milices au
cours de derniers jours, particulièrement dans le bataillon dont il fut
le commandant en second ces 3 dernières années.
« Dans notre unité du Donbass, en raison des combats et bombardements constants, nous subissons de grandes pertes. Dieu sait que j’ai toujours essayé de ne pas jouer sur la corde de la pitié et que je n’ai jamais signalé nos pertes.
Mais… ce qui se passe aujourd’hui est un cauchemar !.
Quatre morts il y a une semaine et demie. Quatre morts au combat ce matin. Et il y a des blessés. L’intensité des tirs et le nombre de pertes qui ont frappé mes frères d’armes sur le secteur marque ce mois ci comme l’un des plus difficiles de cette guerre de puis quatre ans »
Sur les réseaux sociaux militaires des unités et des miliciens, la consternation et parfois même la colère sont également visibles, ainsi par exemple ce message du milicien « Vympel » sur le réseau russe V Kontakte, ce 23 février 2019 :
« Dans la RPD, sont tués chaque jour entre 1 et 4 miliciens. Au moins 7 personnes sont décédées au cours des trois derniers jours. Comment sont les choses dans la LC (République de Lugansk), je ne sais pas, mais je pense que c’est à peu près la même chose. Ce n’est plus le débit lent de « Minsk » avec la capture de la zone grise et un ou deux soldats morts par semaine. C’est une vraie extermination. Si l’offensive ne commence pas et que l’APU n’est pas vaincu, il ne restera plus rien de la milice. A ce rythme là cela représente une perte moins de 1500 combattants au moins en une année. C’est triste que les combattants ne meurent pas pour la victoire, mais pour la masturbation à Minsk, des oligarques, bureaucrates et politiciens des deux côtés. »
…./……
Erwan Castel pour Alatawa
Voir aussi l’article de Christelle Néant :
Délégation d’Allemagne et d’Autriche – La RPD est un État démocratique
S’il fallait un mot ou un nom pour caractériser cette Europe larveuse qui par son silence ou accord tacite ou pire par intérêt et dans tous les cas par son inaction participe au martyr de la population du Donbass qui selon Kiev devrait restée avec les enfants dans les caves. Une déclaration honteuse portée par la mort de milliers de civiles innocents. Non L’Europe n’est pas la paix, n’est pas la justice, n’est pas le vivre ensemble, n’est pas la plaquette publicitaire vendue par les politiques. S’il fallait un seul mot pour présenter la triste réalité Européenne il serait Ukraine.