Comment défini t-on un pays en régression ? Par son système de santé qui fonctionne avec des données obsolètes, au vu de la multiplication de la population. Il y a aussi une éducation à faire de la population pour qui le SAMU ou les urgences, sont la réponse immédiate à leur angoisse, Benji appelait ça la « bobologie ». Si on rajoute la baisse des dotations pour moderniser les centres d’appels, le manque d’effectifs, c’est le désastre assuré. Nous pouvons tous avoir un jour ou l’autre, besoin du SAMU. En dehors de quelques « couacs » retentissants, le personnel est toujours disponible et dévoué. Partagez ! Volti
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Source RFI enrichi par Aphadolie (vidéos)
Quand le « 15 » ne répond plus… Huit mois après la mort de Naomi Musenga dont l’appel à l’aide n’avait pas été pris au sérieux par une opératrice des urgences, le fonctionnement du Samu (service d’aide médicale urgente) est à nouveau pointé du doigt. Des données de la statistique annuelle des établissements de santé révélées par le magazine « Le Point » montrent que 15% des appels restent sans réponse.
En 2016, sur les 29 millions d’appels passés par des patients aux 101 centres du Samu, 4,6 millions n’ont pas de reçu de réponse selon les chiffres de la statistique annuelle des établissements de santé collectés chaque année par le ministère de la Santé.
Si les Samu d’Auxerre, d’Orléans ou encore celui d’Annecy ont répondu à 100% des personnes qui ont composé le « 15 », celui de Paris a donné suite à moins d’un appel sur deux, loin, très loin du seuil de 99% d’appels pris recommandé par le syndicat Samu-urgences de France.
Systèmes obsolètes et sous-effectifs
Sous-effectifs, systèmes informatique obsolètes, manque de lisibilité des services d’urgence pour les patients… les causes de ces dysfonctionnements sont connues depuis de nombreuses années.
Huit mois après la mort de Naomi Musenga dont le cas avait été pris à la légère par une opératrice, ces mauvais chiffres viennent une nouvelle fois relancer la question d’un numéro unique pour l’ensemble des urgences sur le modèle du « 112 » européen ou du « 911 » américain institué dès 1968 aux Etats-Unis.
« C’est l’usure du système : les Samu ont été inventés à la deuxième moitié du XXe siècle et dimensionnés pour, en gros, de cinq à dix millions d’appels. Maintenant, nous sommes à plus de 30 millions d’appels et on n’a pas dimensionné ni modernisé les centres d’appels. »
Le médecin urgentiste Patrick Pellou appelle à une modernisation du système et une meilleure coordination entre les Samu et les pompiers.
« Les conditions de travail sont largement dégradées depuis des années. »
« Nous avons un gouvernement qui passe son temps à réduire nos budgets, qu’on ne vienne pas s’étonner si nos services sont inefficaces ! »
Patrick Pelloux, président de l’AMUF
Sur le sujet:
« Pas d’économies sur l’hôpital » selon Macron, mais 960 millions en moins selon Buzyn… Paradoxe ?
Sources
http://www.samu-urgences-de-france.fr/fr/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Service_d%27aide_médicale_urgente
https://fr.wikipedia.org/wiki/Service_mobile_d%27urgence_et_de_réanimation
http://www.rfi.fr/france/20180823-france-sante-samu-hopital-urgences-appels-reponse
Et aussi:
C’est là, qu’on se dit, que parfois on a eu bien de la chance, alors que dans une urgence médicale absolue ben c’est VITAL la bonne prise en charge dès l’appel au 15…
Quand on voit le nombre de cas, depuis NM qui a été un condensé de mauvaises décisions du début à la fin, car l’enquête a aussi révélé que 112 heures se sont écoulées entre la mort et l’autopsie, ben ça fout les j’tons quand on est amené à faire le 15 !
Parfois, c’est l’excellence de la réaction et la rapidité d’intervention qui est à relever = arrivée des pompiers et du SMUR en 15 MN prise en charge immédiate par le médecin du SMUR, préparation de la salle d’op avant le départ pour l’Hosto et prise en charge dès son arrivée.
Rétrospectivement, je ne suis pas sûre que ce soit rassurant, car on se dit que peut-être la prochaine fois on n’aura pas autant de chance… C’est cela en fait qui n’es pas normal !
Effectivement, rien de normal dans tout ça, d’autant plus quand Macron annonçait qu’il allait nous faire raquer 37 milliards d’euros pour l’armement nucléaire, et 34,5 milliards d’euros en plus pour le budget des armées.
Mais tout va bien hein, des gens sont à la rue, certains ont faim, d’autres en situation précaire, seuls quelques jeunes tirent leur épingle du jeu (jeu des chaises musicales), les retraités ont des soucis pour percevoir leur retraite faute de fonds, les urgences sont au bout du rouleau, tout comme le 15, on pète les services publics comme le train, on pète le pôle emploi et les allocs (alors qu’il n’y a clairement plus assez de travail pour tous, même en comptant les emplois pourris précaires dont personne ne veut et dont les premiers à dire qu’il faudrait aller au charbon, sont les derniers à tâter de ces emplois), on laisse ceux qui produisent la nourriture se suicider tous les jours (et les jeunes), les bourreaux de travail finir en burn-out… Mais la priorité, c’est d’avoir de quoi se foutre sur la gueule et gaver l’industrie de l’armement, le tout payés sur un système de dette nationale savamment entretenue et illégitime, alors que jamais un État ne devrait avoir à emprunter à des organismes privés, et ce dernier, réclamer des intérêts irremboursables, pour un privilège qui leur a été donné ne servant qu’un seul intérêt, le leur, celui de bénéficier d’une rente ad vitae æternam, sous l’égide de l’austérité.
Un bon tableau, Billou !
Bien sûr, il y a le problème du manque d’investissements: on laisse les opérateurs se débrouiller avec leurs maigres moyens alors que le nombre d’appels a drastiquement augmenté.
Mais il y a aussi l’irresponsabilité des gens qui appellent pour tout et rien. au bout, il y a des gens qui reçoivent n’importe quel appel, de personnes hyper stressées, ou encore de farceurs, d’autres qui ont de simples bobos, et d’autres encore qui sont tellement seuls qu’il leur faut appeler quelqu’un, n’importe qui.
Je n’imagine pas les fins de journée de ceux qui reçoivent ces appels. Sous réserve bien entendu des résultats des enquêtes, je peux comprendre qu’il y ait de bévues. Car ceux qui reçoivent ont aussi leurs problèmes personnels et il n’est pas évident de recevoir tout le stress et/ou la bêtise des irresponsables en plus.
Donc, à part de mettre là encore des cents et des milles, je ne vois pas de solution. L’éducation des individus ? Pfft ! Même pas en rêve !
La mafia étatique nous prend +/- 85 % de nos revenus du travail !
Nous pouvons exiger des politiciens responsable que le peu de service rendu en retour soit performant à 100 % !