Les représentants de l’Ukraine ont révélé la vérité sur le gouvernement de Kiev lors d’une audience publique tenue au parlement allemand. La réunion sur l’état de la liberté d’expression et des droits de l’homme en Ukraine s’est déroulée hier, le 11 juin, avec la participation des hommes politiques allemands, des défenseurs des droits de l’homme, des personnalités publiques et politiques de l’Ukraine, ainsi que des journalistes.
La censure sert d’un instrument d’élimination des opposants
Le journaliste Rouslan Kotsaba a dénoncé le mépris absolu de la liberté d’expression en Ukraine. La surveillance totale par le régime de Kiev vise à détruire tout journaliste dissident, a-t-il estimé, citant pour exemple le cas d’Yevgeny Murayev, le propriétaire de la chaîne de télévision Newsone et député ukrainien. Après avoir eu le courage de critiquer les actions des autorités, en particulier la situation autour d’Oleg Sentsov, le député fut immédiatement accusé de « haute trahison ».
Selon monsieur Kotsaba, de telles actions auraient pu être liées à l’élimination des potentiels concurrents aux prochaines élections présidentielles. En effet, le gouvernement ukrainien a pris plusieurs mesures visant à limiter la liberté d’expression, la liberté des médias et la liberté d’association. L’année passée, le gouvernement ukrainien a adopté des lois condamnant à des sanctions pénales les activistes anti-corruption n’ayant pas déclaré publiquement leur patrimoine personnel.
Ce n’est pas pour la première fois que les militants de droit de l’homme sonnent l’alarme sur les prisonniers politiques, meurtres et passages à tabac de journalistes en Ukraine, mais c’est pour la première fois que le sujet est débattu à un si haut niveau.
Les autorités ont recours à des pratiques foncièrement anti-démocratiques qui entravent les libertés fondamentales des Ukrainiens
Dans son discours devant les députés allemands, l’avocat et fondateur de l’association pour l’assistance juridique aux citoyens étrangers en Ukraine Valentine Rybine a évoqué le fait que le gouvernement de Kiev réécrivait non seulement l’histoire, mais aussi le présent, en qualifiant le coup d’État de 2014 de « révolution de la dignité », et le régime nationaliste de démocratie. Rybine a estimé que, le mot « dignité », devait signifier l’amélioration des qualités humaines, du niveau de vie des populations, du respect et de la garantie de leurs droits et libertés. « Car l’Europe, où se dirige l’Ukraine, a réalisé depuis longtemps que les droits de l’homme sont principes fondamentaux du développement d’une société démocratique, » a-t-il ajouté.
Toutefois, en Ukraine, on observe un mépris flagrant des droits de l’homme. « Les gens sont en détention préventive depuis des années, et les tribunaux ne sont pas en mesure d’en faire autrement, quelques soient l’état de santé d’un détenu, ses liens ou statut sociaux . Rien n’est pris en compte » s’est-il indigné.
A son tour, l’avocat ukrainien Yéléna Berejnaya a dénoncé des violations de la Convention européenne des droits de l’homme, notamment des articles 6 (droit à un procès équitable), 7 (pas de peine sans loi) et 13 (droit à un moyen efficace de la défense juridique). « La détention de la maire de Sloviansk Nelli Chtepa le 13 juillet 2014 en est un exemple parfait », a dit Berejnaya.
L’ancienne députée du parlement ukrainien Olena Bondarenko a affirmé que Kiev ne pouvait pas assurer aux citoyens le droit le plus important, celui à la vie. « La constitution ukrainienne garantit le droit à la vie, mais le gouvernement ukrainien, le président et, en particulier, l’armée ukrainienne garantissent-ils la vie à ceux qui vivent actuellement dans le Donbass ? » Non, a répondu Bondarenko, notant que les Forces armées ukrainiennes bombardaient les villes que les autorités de Kiev considèrent comme leurs territoires. « Il y a 3,5 millions d’habitants qui ne tiennent pas d’armes à la main, qui vivent, travaillent, élèvent leurs enfants et prennent soin de leurs proches âgées. Et ce sont eux qui deviennent les cibles de l’armée ukrainienne. Ainsi, le droit à la vie de ces personnes est violé par l’armée ukrainienne », a-t-elle ajouté.
Reste à espérer que, cette fois, les Européens ne laissent pas sans réponse les voix d’alarme de leurs voisins.
Christine Benoît pour Mondialisation.ca
La source originale de cet article est Mondialisation.caCopyright © Christine Benoît, Mondialisation.ca, 2018
Tant pis pour les conseillers allemand et canadiens qui se trouveront en face.
« Désormais, depuis nos positions de Promka sur le front Nord de Donetsk, nous ripostons immédiatement à chaque provocation ukrainienne. Fini le temps des « dos ronds » ployant sous les cessez le feu cyniques d’accords de Minsk ne servant qu’à alimenter les toilettes de nos voisins d’en face. »
https://alawata-rebellion.blogspot.com/2018/06/dent-pour-dent-il-pour-il.html
Un lien qui n’est pas sans rapport.
L’administration Trump a informé que les États-Unis pourraient se retirer du Conseil des droits de l’Homme de l’Onu qu’elle juge inefficace. Un point de vue critique envers cet organe et sa position concernant Israël ont longtemps été une question controversée pour les États-Unis, principal allié de Tel Aviv.
https://fr.sputniknews.com/international/201806181036853052-trump-onu-usa-droits-homme/
Mais est ce que le conseil des droits des moutons existe?
Apparemment oui. des que l’on marche sur la patte d’un animal c’est le tollé.