La perversité comme modèle de pouvoir…

Dans nos sociétés contemporaines, la priorité est donnée, depuis une vingtaine d’années, à l’image de soi -un phénomène aggravé par une dégradation générale des liens sociaux et une montée de l’individualisme.

Avec, comme corollaire immédiat, la montée d’un narcissisme sans limites.

A cela vient s’ajouter une situation de crise économique généralisée, où on ne veut plus prendre de risques. Dans un tel climat, le pervers qui aime tirer les ficelles et jouer sur la peur, peut prospérer.

Formellement le discours du pervers est rigoureux.
Il fait peu d’erreur de langage car tout agencement doit être toujours parfait. Cependant les mots ne sont considérés que comme des objets permutables, interchangeables, sans considération pour leur sens.

Le pervers affectionne l’ordre, la propreté, en apparence.

Le corollaire de cette tendance va consister en une obsession pour le classement, les méthodes, les protocoles, le conservatisme, les chiffres, le quantifiable dans le seul but de pouvoir toujours mieux connaître, contrôler, maîtriser, justifier, persuader.
Cependant, une analyse globale de l’organisation, des structures mises en place par le pervers se caractérise par une absence de sens, d’harmonie, par le désordre, l’anarchie. Le pervers n’étant gouverné que par une seule chose, imposer sa loi favorable à la réalisation de toutes ses pulsions, tout ce qu’il est susceptible d’organiser va être sans perspective, sans anticipation, sans projet. Il va en fait consacrer le règne de la destruction et de l’anomie, du non sens. Ce propension va en fait masquer son incapacité à organiser, à trouver du sens à ce qu’il fait.

Un législateur pervers promulgue par exemple systématiquement des lois incohérentes, empreintes de contradiction, dont l’application révèle souvent l’iniquité, suscite la polémique. Pour cette raison, le pervers est conservateur et se réfère souvent à certains de ses prédécesseurs, qui ont généralement marqué l’histoire, ou dans le pire des cas, à la religion comme aux états unis.

On retrouve également dans le discours du pervers son affection pour le contrat.

Les aspects contractuels permettent au pervers de toujours contrôler, mais également d’assouvir son désir de créer de nouvelles règles, de nouvelles lois, qu’il prendra plaisir à enfreindre, et qu’il sera toujours susceptible de modifier au gré de ses pulsions, en dépit d’une certaine psychorigidité dans la régence, dans l’ordonnancement.

Le rituel est en effet la dernière composante du discours du pervers. On retrouve là son goût rassurant pour la cérémonie, pour l’ordre établi. Le pervers aime mettre en scène sa vie de manière délirante, et accessoirement celle des autres le plus souvent de manière tragique, ce qui lui permet de réintroduire de la différence entre lui et les autres, de pérenniser l’illusion de sa prédestination.

Une société gouvernée par un pervers est une société où l’on existe que par ce que l’on est, notamment au niveau financier, par ce qu’on rapporte non pas à la collectivité, mais au pervers, à son système. L’individu ne compte pas par ses actes. Seul ce qui est dit, et le quantifiable, le chiffrable compte.

La société perverse : Globalement, on y trouve notamment l’omniprésence des contrats dans le cadre de toute interaction sociale, la transcendance de sa justice, et un impérialisme guerrier à connotation culturelle et cultuelle.
C’est également un système qui consacre le règne du chiffre, de l’argent, de la bourse (un jeu de hasard maîtrisé), de l’économique et du comptable.
Seule la dimension économique compte pour le pervers car il peut tout lui offrir y compris l’impunité dans le crime.
Les conséquences de ce type de système sont visibles :
-une criminalité sans frein à l’image de l’enfermement des puissants dans une jouissance crapuleuse.
-une violence gratuite banalisée
-le contrôle des médias
-la “vulnérabilisation” de la majorité de la population
-un désinvestissement de la majorité pour la politique et le fonctionnement de la démocratie
-le refuge éthique dans un mysticisme morbide
-la généralisation de pathologies telles que la dépression, ou l’hystérie (étroitement liées à la pédophilie et à l’objectalisation des femmes)
-la surveillance permanente de chaque citoyen
-la constitution pléthorique de lois, de règlements afin de contrer l’anomie.
-le renforcement du pouvoir de la police et de l’armée en réaction à l’accroissement de la détresse sociale et de la généralisation de la violence.
-une gabegie économique généralisée, voir une dépression.
-l’abolition de valeurs fondamentales telles que l’ordre des générations, les rites d’initiation et d’intégration, l’interdit de l’inceste, -quel autre sentiment peut inspirer la systématisation de mariages, d’unions, normalement marginales, d’hommes de 60 ans avec des jeunes femmes de 16 ans, que tout sépare tant culturellement, qu’à un niveau socio-économique?-, au profit de la généralisation de la “marchandisation” des relations, de la prédominance de la dimension économique sur la dimension humaine, de la déliquescence de la cohésion, et de la constitution d’un modèle de référence culturelle totalitaire.

Source et plus

Publié par Wendy

Voir aussi:

De Balance ton Porc à l’hystérie féminine.

Théories du complot, large majorité d’adhérents.

 

3 Commentaires

  1. « Ce désir de toute puissance ne consiste en fait qu’à contrer son désir inconscient d’être castré »

    j’ai trouvé ça sur le blog d’origine http://bystander-effect.com/fascisme/Archives/Articles/perversite.php

    à ce niveau, ça craint https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_negative.gif

  2. hello les ME,
    effectivement , le « gout du pouvoir » sur les autres n’est que le reflet d’un manque de pouvoir de soi même. une personne qui manque d ´incarnation aura donc le reflexe d’agir par toutes les ruses sur le monde incarne autour d’elle pour ne pas sentir ses propres défaillances…c’est ainsi que parmi les hommes de pouvoir les pervers-narcissiques sont sur-representes. il n’y a donc rien a attendre de positif de nos gouvernants dont le mode d’élection favorise l’egocentrisme et finalement les plus malades d’entre eux, a savoir les plus maniaques !

  3. Nous sommes pantins parce que nous le voulons bien! Mais le valons nous bien?
    Il faut du courage pour ne pas faire partie du show désarticulé….. et cela commence déjà dans les urnes et se poursuit dans notre quotidien. Essayez de vous extraire du carcan général. Peu y parviendront et surtout peu saurons persévérer. Le faire et tenir c’est accepter la précarité post activité, après celle d’avant. Mais on ne meurt pas de précarité (excepté ceux qui ont baissé les bras. Une précarité voulue n’est pas une précarité subie. C’est cette dernière qui tue….

    https://wp.me/p4Im0Q-2fY

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