Mobilier anti-SDF : Emmaüs nous invite à riposter….

Sommes nous en train de perdre notre humanité ? On trouve des financements pour loger des irréguliers et aucun pour les SDF, pire on installe des moyens dissuasifs pour les empêcher de se reposer. Pauvre France tu es tombée bien bas.

Mobilier anti-SDF

Pour chasser les sans-abri des centres-villes, l’imagination n’a plus aucune limite et empiète même sur la dignité humaine. Réagissons.

Tandis que le nombre de SDF explose en France (+ 50% entre 2001 et 2012), la seule réaction visible à ce drame indigne consiste à imaginer du mobilier anti-sans-abri…  Dans ce domaine, la créativité est sans limite : après les picots, les poteaux, les barres de fer et autres plans inclinés, voici qu’apparaissent désormais des douches automatiques… Trop c’est trop. Contre ce scandale sans nom, Emmaüs riposte et lance la campagne #SoyonsHumains. Explications.

Tous ces dispositifs anti-sdf n’ont qu’un objectif : chasser les sans-abri des centres-villes, histoire qu’ils souffrent loin du regard des passants et meurent dans l’indifférence plutôt que sous nos yeux. C’est inacceptable ? Oui, ça l’est. Alors, pour en finir avec ce mobilier de la honte, Emmaüs nous invite à les dénoncer un par un sur une carte interactive.

Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé Pierre, sur franceinfo : 

« Nous, nous disons « plutôt que de faire la guerre aux pauvres, faisons la guerre à la pauvreté. »

Des milliers de Françaises et de Français sont déjà privés d’un toit. Et on voudrait aussi leur interdire de s’allonger sur le sol ? C’est quoi le but ? Les achever ? Dans quel monde vit-on ?

« Mouiller quelqu’un, ce n’est pas bien méchant »

Parmi les exemples cités par la fondation, se trouve une douche anti-sdf installée à l’entrée d’un parking parisien. Un dispositif d’autant plus symbolique qu’il se trouve devant un immeuble où ont eu lieu les premières réunions d’Emmaüs, raconte Le Parisien. Les riverains rencontrés par le journal se plaignent des dégradations que commettaient les SDF à l’entrée du parking.

« Nous avons fait preuve de beaucoup de tolérance, mais ce n’était plus possible. Ces jets, c’est ce que nous avons trouvé de plus efficace, explique au Parisien un responsable de la société qui gère l’immeuble. « Je comprends que cela puisse choquer. En même temps, mouiller quelqu’un ce n’est pas bien méchant »Une logique que dénonce Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé Pierre : « Nous, nous disons ‘plutôt que de faire la guerre aux pauvres, faisons la guerre à la pauvreté’. »

Selon la Fondation Abbé Pierre, le nombre de personnes sans domicile fixe a augmenté de 50% entre 2001 et 2012, et plus de 2 000 personnes meurent dans la rue chaque année en France.

Rejoignons l’initiative d’Emmaüs. N’acceptons pas l’inacceptable

14 Commentaires

  1. On compte aujourd’hui 15% de la population en Belgique qui vit dans la pauvreté, beaucoup d’entre eux travaillent. Ce n’est pas le citoyen qui perd son humanité mais nos dirigeants !

    Chaque années sur mon lieux de travail nous menons cette action au profit de l’association Les Samaritains, dans toutes les cantines nous sommes invité a une participation de 1 € au bénéfice de cette association en de plus l’action shoebox qui vise a recueillir l’équivalent d’une boite a chaussure de produits alimentaires longue durée, mais également écharpes, gant, bonnets, chaussures et produits de soin hygiénique. en 2016 ils ont récolté 19.275 boites c’est énorme et malheureusement cela ne suffit toujours pas il y a de plus en plus de gens dans la misère.

    Les Samaritains
     » Vous n’avez pas vraiment vécu aujourd’hui si vous n’avez pas donné quelque chose à quelqu’un qui ne pourra jamais vous le rendre »

    http://www.les-samaritains.org/

    • Et si les SDF en question squattent les bancs de squares accompagnés de leurs pittbulls, interpellent et insultent les passants quand ils n’accèdent pas à leurs aumônes insistantes, pissent et chient partout, foutent le bordel après s’être défoncés, effraient les enfants … on fait quoi ? Il est un peu facile de critiquer les riverains qui subissent les nuisances de cette situation et qui demandent à ce qu’un terme y soit mis. D’ailleurs en dehors de se scandaliser de l' »égoïsme » ambiant que font donc les belles âmes à titre personnel ? Comme pour les « migrants » en dehors de postures indignées il est rare de s’engager concrètement en accueillant quelqu’un dans son intimité. Ce mobilier anti-SDF me met mal à l’aise et je pense que des solutions doivent être trouvées pour que personne ne soit contraint à dormir dans la rue. Après tout lorsqu’il est question de réquisitionner des bâtiments pour loger des clandestins les autorités prouvent leur efficacité et leur détermination en passant outre les avis. Encore faut-il que les personnes concernées soient d’accord pour accepter les hébergements prévus ce qui est loin d’être toujours le cas.

  2. Si on mettait juste la moitié de cette imagination au service du bien de tous, le monde changerait de visage.

  3. Si, dans le même temps on décourage les petits propriétaires à investir dans l’immobilier locatif, si dans le même temps on fait la guerre aux loueurs d’appartements insalubres, selon des normes de plus en plus exigeantes, si dans le même temps on laisse s’installer une émigration illégale massive, si dans le même temps on offre des salaires ne permettant pas de payer un loyer dans des cités urbaines livrées à la seule spéculation immobilière, dont les spéculateurs n’en ont rien à foutre des travailleurs pauvres, alors que l’on ne vienne pas, comme tous les ans depuis moult années, tenter de faire pleurer Margot dans sa petite chaumière, surtout en la culpabilisant, dans le dessein de la faire cracher au bassinet de la fausse générosité collective, tandis que ceux qui nous gouvernent, et qui sont les seuls responsables de cette lamentable situation, se vautrent dans la gabegie de la corruption et du gaspillage éhonté des impôts qui ne sont jamais suffisants pour les satisfaire.

    Les SDF sont d’abord les premières victimes des fastes de la Ripoubliques, des milliards gaspiller dans des opérations militaires extérieures sans aucun rapport avec l’intérêt national, et tant d’autres inepties servant uniquement à remplir des poches des amies de la finance.

    Avec les trillions de dollars dépensés par les amerloques et leurs alliés, dont la France fait hélas! partie, il était facilement possible d’éradiquer totalement la faim, la misère et les sans-abris dans le monde.

    Mais voilà, puisque l’on peut taxer les pauvres deux fois ; une fois par l’impôt et une autre par la charité dûment organisée par le pouvoir et instrumentalisée par les médiats à leur solde, pourquoi s’en priver.

    Que le Téléthon, la Fondation de l’abbé Pierre, les restaus du coeur, la ligue de lutte contre le cancer, et l’association des protecteurs des mouches tsé-tsé, aillent tendre leur sébile aux véritables responsables et coupables de cette situation, et que l’on cesse de faire croire aux victimes de leurs corruptions qu’ils doivent encore une fois supporter les conséquences de leurs nuisances.

    • Entièrement d’accord avec vous y compris pour les OPEX qui le plus souvent n’ont rien à voir avec l’intérêt national.Je suis bien placé pour en parler

  4. Les mairies, au lieu de financer des projets inutiles (ou bidons c’est selon), feraient mieux de garder des fonds pour acheter des appartements dans les coins les plus prisés de leur ville : ils y logeraient des SDF durant quelques mois voire un an ou plus le temps de se réinsérer.

    Des associations appliquent ce système à Nantes : et ça fonctionne très bien…quand le locataire n’est pas de mauvaise foi pour payer son tout petit loyer (même pas un cinquieme du RSA…).

    Résultat : beaucoup moins de gens vivant dans la rue.
    Avec une petite volonté du maire, il n’y aurait plus le moindre SDF…mais là c’est trop demandé.

    • L’idée n’est pas mauvaise mais en contre partie les bénéficiaires des logements devraient travailler pour la commune à proportion du montant d’un loyer réel. Cela sélectionnerait les postulants. Sans un minimum de garantie toute une faune parasitaire chronique se saisirait de l’occasion.

  5. Et puis, c’est vachement dangereux ces trucs, imaginez rien qu’un gosse qui tombe sur ces pointes…

  6. Inventons le mobilier anti-politiciens, anti-très riches : par exemple camisoles de force, parcs clos pour leur faire un asile entre eux histoire qu’ils nous laissent en paix et qu’ils arrêtent de nous voler…

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