Triste pour nos abeilles et à terme, avec l’effet cocktail, c’est la santé qui est impactée. Est-ce la seule raison ? Voir ICI
Une étude inédite montre qu’une grande majorité des miels produits dans le monde sont désormais contaminés par les insecticides de la famille des néonicotinoïdes, qualifiés de « tueurs d’abeilles ». De la fleur au miel que nous consommons, c’est toute la chaine alimentaire qui est affectée par ces pesticides, y compris nos organismes qui contiennent un mélange de substances toxiques à l’origine de l’effet cocktail.
Les insecticides de la famille des néonicotinoïdes sont les pesticides les plus largement utilisés à travers le monde et occupent le tiers des parts de marché des pesticides répandus, essentiellement sur les grandes cultures (maïs, colza, betterave). Fabriqués pour lutter contre certains insectes ravageurs[1] comme les taupins, oscinies, pucerons, cicadelles, thrips et sitones sur les cultures, ils sont absorbés par les plantes et en contaminent tous les organes, y compris les fleurs, contaminant ainsi le pollen et le nectar. Par conséquent, ils affectent les pollinisateurs comme les abeilles qui exploitent le nectar des fleurs pour produire le miel que nous consommons ensuite… Au delà des abeilles, les néonicotinoïdes touchent les invertébrés terrestres et aquatiques, mais aussi les vertébrés et bien sûr, nous-même.
Cette contamination planétaire, qui affecte un grand nombre d’espèces et l’ensemble de la chaine alimentaire ont conduit les autorités de plusieurs pays a prendre des mesures de restriction, voire d’interdiction comme en France, dès 2018, notamment à cause des ravages induits sur les populations d’abeilles et la chute dramatique de la production française depuis plusieurs années.
Néonicotinoïdes : une contamination planétaire
Si les effets néfastes des néonicotinoïdes sont de plus en plus mis en évidence, il manquait une représentation de l’état de la contamination dans le monde. C’est tout l’objet d’une nouvelle étude dirigée par le professeur Edward Mitchell, professeur au Laboratoire de la biodiversité du sol à l’Université de Neuchâtel en Suisse (UniNE) : de 2015 à 2016, 198 échantillons de miel provenant de toute la planète (sauf l’Antarctique, mais il n’y a pas d’abeilles) ont été analysés pour y détecter la présence des cinq principaux néonicotinoïdes (l’acétamipride, la clothianidine, l’imidaclopride, la thiaclopride et le thiamethoxame). (**Cruiser,Gaucho etc..**
Avec les quantités importantes de nectar qu’elle récolte chaque année, l’abeille a été utilisée comme un moyen élégant de sonder la présence de pesticides dans notre environnement. « Une abeille va chercher du nectar jusqu’à une distance de douze kilomètres de sa ruche, couvrant ainsi une surface considérable« , commente Alexandre Aebi, maître d’enseignement et de recherche en agroécologie à l’UniNE et apiculteur.
Le résultat est édifiant : 75% des miels contenaient au moins une des cinq substances recherchées. Ce taux variait considérablement selon les régions : 86% des échantillons nord-américains étaient contaminés, suivis par les asiatiques (80%) et les européens (79%). Les plus faibles parts d’échantillons contaminés provenaient d’Amérique du Sud (57%).
Et le miel bio ?
Dans les échantillons étudiés par les scientifiques, il n’a pas été fait de distinction entre le miel conventionnel et le miel bio (peu commun dans le commerce), il n’est donc pas possible de savoir si du miel bio a été analysé et encore moins si le niveau de contamination est moindre, comme attendu, « mais c’est une excellente question qui nous intéresse bien entendu » nous a confié Alexandre Aebi.
Contamination du miel : quels sont les risques pour notre santé ?
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Auteur Christophe Magdelaine pour Planète-Info
Voir:
L’astéroïde 2012 TC4 va frôler de très très près la Terre le 12 octobre 2017
La famine progresse de nouveau dans le monde
La couche d’ozone est-elle vraiment en train de se reconstituer ?
Deux petites réflexions en passant :
– Si les trois quart du miel est contaminé par des pesticides, 90% au moins du miel présent sur le marché est trafiqué et bien souvent coupé avec de l’eau (sans parler des étiquetages trompeurs)
– Qualifier un miel de « Bio » me semble fallacieux, car on ne peut contrôler ce que butinent les abeilles.
M.G.
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Une marque belge comme Meli qui est sois disant réputé comme bon, mélange divers sortes de miel dons de provenance de Chine (sic). Ils sont beaucoup dans les « grandes marques » à procéder de la sorte.
Sinon mon oncle qui était apiculteur et essayait de rester le plus « bio » possible, était le premier à dire que ce n’était pas possible de garantir du 100 % bio, surtout dans un petit pays comme la Belgique. Pourtant on est en Hesbaye c’est la région de Belgique réputée pour être le grenier de la Belgique avec des champs à perde de vue. Mais bon ce ne sont pas les Appalaches pour autant (sourires).
Orné
Deux solutions pour se procurer du miel de qualité :
1) le produire soi-même
2) acheter directement chez le petit apiculteur amateur du coin. Il y en a presque dans chaque village.
M.G.