Reporters sans frontières (RSF) a publié, le 3 mai 2011, une liste de 38 chefs d’Etat ou chefs de guerre qui « sèment la terreur parmi les journalistes », notamment les photojournalistes en première ligne depuis le début de 2011.
L’organisation de défense de la presse relève que « c’est dans le monde arabe que des changements importants ont marqué la liste des prédateurs 2011 » avec le départ des présidents tunisien et égyptien. Dans le même temps, dans « quatre pays Syrie, Libye, Bahreïn, Yémen, le travail d’obstruction de l’information a été jusqu’au meurtre ».
Citant la Birmanie et le Vietnam, RSF note que « certains dirigeants ont été remplacés, sans que cela ne remette en cause le système liberticide qu’ils incarnaient ». « L’onde de choc du Printemps arabe n’est pas sans effet sur la politique menée par les prédateurs chinois, le président Hu Jintao, et azerbaïdjanais, le président Ilham Aliev, qui craignent un effet de contagion », remarque encore RSF.
Pour l’ONG, « d’autres prédateurs restent tragiquement égaux à eux-mêmes : les présidents Issaias Afeworki, en Erythrée, Gourbangouly Berdymoukhamedov, au Turkménistan, Kim Jong-il, en Corée du Nord, dirigent les pires régimes totalitaires du monde ». RSF cite encore Mahmoud Ahmadinejad, réélu à la présidence de la République islamique d’Iran en juin 2009, et le guide suprême Ali Khamenei, « maîtres d’oeuvre d’une répression implacable ».
Reporters sans frontières souligne l’entrée dans cette liste d’un nouveau nom, celui au Honduras du propriétaire terrien Miguel Facussé Barjum, dont les milices « ont les coudées franches pour mater la presse d’opposition avec la complicité régulière de l’armée et de la police ». Pour RSF, le Pakistan et la Côte d’Ivoire vont aussi demeurer deux des priorités de l’année.
RSF, MAI 2011, COMMUNIQUE | TRENTE-HUIT CHEFS D’ETAT OU CHEFS DE GUERRE SEMENT LA TERREUR PARMI LES JOURNALISTES
MOYEN-ORIENT – LES PREDATEURS DE LA LIBERTE DE LA PRESSE VACILLENT
Chevilles ouvrières d’un appareil de répression, responsables politiques d’un régime hostile aux libertés, organisateurs directs de campagnes de violences contre les journalistes, ils sont les prédateurs de la liberté de la presse. Les médias sont leur proie.
Trente-huit prédateurs en 2011. Honneur à l’Afrique du Nord et au Moyen-Orient où se sont joués les événements les plus intenses, les plus passionnants, mais aussi les plus tragiques de ces derniers mois. C’est dans le monde arabe que des changements importants ont marqué la liste des prédateurs 2011. Certaines têtes sont tombées. La première, celle du président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali qui a quitté le pouvoir le 14 janvier 2011, ouvrant à son peuple tout le champ des possibles démocratiques.
Les statues d’autres prédateurs, comme celle du Yéménite Ali Abdallah Saleh, dépassé par la vague de protestations qui gagne son pays, ou de son homologue syrien Bachar al-Assad, qui répond par la terreur aux aspirations démocratiques, pourraient vaciller sur leur socle. Que dire de Mouammar Kadhafi, Guide de la Révolution libyenne, devenu guide d’une violence sourde à la raison contre son peuple ?
Que dire du Bahreïn où le roi Ben Aissa Al-Khalifa devrait un jour répondre de la mort en détention de quatre militants, dont celle du fondateur du seul journal d’opposition, et d’une vaste opération de répression contre les manifestants en faveur d’une ouverture démocratique du pays.
Dans la région, la liberté d’expression constitue l’une des premières revendications des populations, et parfois l’une des premières concessions des régimes de transition. Un acquis encore fragile.
Tentatives de manipulation de correspondants étrangers, arrestations et détentions arbitraires, expulsions, interdictions d’accès, intimidations, menaces, la liste des exactions contre la presse pendant le Printemps arabe donne le tournis. Dans ces quatre pays (Syrie, Libye, Bahreïn, Yémen), le travail d’obstruction de l’information a été jusqu’au meurtre, comme dans le cas de Mohamed Al-Nabous, tué le 19 mars par un sniper à Benghazi (Libye), ou des deux journalistes tués au Yémen, le 18 mars, directement visés par des snipers à la solde du pouvoir.
On a dénombré en Libye plus d’une trentaine de cas de détention arbitraire et tout autant d’expulsions de correspondants étrangers. Les méthodes sont similaires en Syrie, au Bahreïn et au Yémen où le pouvoir multiplie les efforts pour tenir la presse à l’écart afin qu’elle ne diffuse les images de la répression.
La presse a rarement été autant un enjeu dans les conflits. Ces régimes d’oppression, déjà traditionnellement hostiles à la liberté de la presse, ont fait du contrôle de l’information une des clés de leur survie.
Les journalistes ont été soit pris dans le feu croisé des violences entre militants et forces de l’ordre, soit les cibles directes des autorités, nous rappelant dans les deux cas les risques qu’ils encourent dans leur indispensable mission d’information.
Les photojournalistes, souvent en première ligne des violences, en première ligne de l’information, ont payé un lourd tribut depuis le début de l’année. Reporters sans frontières rend hommage au Franco-Allemand Lucas Melbrouk Dolega, touché le 14 janvier 2011 par les forces de sécurité lors d’une manifestation à Tunis et décédé trois jours plus tard, au Britannique Tim Hetherington travaillant pour Vanity Fair et à l’Américain Chris Hondros de Getty images, tués par un tir de mortier à Misrata (Libye) le 20 avril 2011.
• DANS LE RESTE DU MONDE
En Asie, certains dirigeants ont été remplacés, sans que cela ne remette en cause le système liberticide qu’ils incarnaient. Thein Sein a pris la place de Than Shwe à la tête de la Birmanie. Au Viêtnam, le Parti communiste a élu à sa direction Nguyen Phu Trong pour succéder à Nong Duc Manh. Dans ces deux pays, où 14 journalistes (Birmanie) et 18 net-citoyens (Viêtnam) sont actuellement en prison, un prédateur en a remplacé un autre. Ils sont le symbole de deux régimes qui ont mis en place un appareil pénal au service de la censure ne laissent entrevoir aucun espoir d’ouverture.
Logique de parti unique, intérêts de clan et unité nationale caractérisent ces dictatures refermées sur elles-mêmes, rendues nerveuses par les mouvements de libération démocratique.
L’onde de choc du Printemps arabe n’est pas sans effet sur la politique menée par les prédateurs chinois, le président Hu Jintao, et azerbaïdjanais, le président Ilham Aliev, qui craignent un effet de contagion. Récemment, l’artiste internationalement célèbre Ai Wei Wei a été arrêté et placé en détention dans un lieu inconnu.
Source reporters sans frontières via SOS.planète
le RSF est peu-être dépassé par l’évènement. C’est le contraire, ces gens qu’il cite sont ceux qui ne pensent qu’aux intérêts de leur pays face à ces presses enfumeuses.
Car le peuple est actuellement consient que ces organes de presse enfumeurs ne sont que des agents pour semer la pagaille à un pays (Regarder ce qui se passe en Libye, Syrie, les journalistes des grandes presses sont à la solde de l’OTAN).
Ils ont oublié Sarko ?
reporter sans frontière est financé par le NED donc rien de surprennant dans ces » noms »
une chose en passant demandez a reporter sans frontière combien l’otan a tué de journalistes l’an dernier et pourquoi ils n’en parlent pas ???
http://www.legrandsoir.info/La-face-cachee-de-Reporters-sans.html
Ils ont oublié Nicolas le Nabot ainsi que le gouvernement Zunien.
Combien de journalistes a tué la CIA sur les 6 continents?