Je comprend tout à fait la colère des agriculteurs français qui subissent directement les prix bien moindres de la concurrence étrangère, mais il leur arrive de détruire les stocks comme signe de protestation, pourquoi ne pas nourrir en donnant plutôt que jeter? Autre chose, pourquoi ne pas passer directement à la vente directe et ne plus vendre du tout aux supermarchés? Bref, après s’en être prit aux production espagnoles, les production italiennes sont dans la ligne de mire… Notez quand même la fin de l’article, ce cher Ministre Lemaire qui nous parle d’un plan de « sortie de crise » pour la filière agricole, une bien belle promesse…
Une trentaine d’agriculteurs sont venus ce soir dans une grande surface de Nîmes protester contre une vente flash de raisin italien, une action qui a dégénéré quand l’un d’eux s’est emparé du micro pour décréter « tout est gratuit » dans tout le magasin.
Les producteurs de fruits et légumes étaient venus proposer leur propre raisin de table gratuitement, mais l’un d’eux, sous la colère, a fini par annoncer au micro que tout était gratuit pendant dix minutes dans le magasin, a dit Jean-Louis Portal, président de la FDSEA du Gard.
Des clients ont alors franchi les caisses, poursuivis jusque sur le parking par vigiles et caissières, tandis que deux agriculteurs prenaient des coups dans la bousculade, avant que la police n’intervienne, a ajouté M. Portal. Il n’y a eu ni interpellation ni dégât majeur dans le magasin.
Cette grande surface vend ses raisins italiens à 1,09 euro le kilo, s’indigne le représentant syndical, qui relève que les producteurs français de leur côté ne trouvent pas preneurs.
« L’agriculture est en faillite, 70% des entreprises du département vont déposer le bilan si rien n’est fait », ajoute M. Portal, qui a appelé ses adhérents à l’apaisement et à rester chez eux en attendant la visite dans le Sud du ministre de l’Agriculture promise pour le début de semaine prochaine.
Le ministre Bruno Le Maire a annoncé vendredi qu’il présenterait le 7 septembre un plan de « sortie de crise » pour la filière des fruits et légumes, qui n’arrive pas à écouler ses produits à un prix couvrant ses coûts de production.
Source: lefigaro.fr
AMAP .
Yes we can.
Pas sûr qu’il ait le droit de faire de la vente directe, et pour les donner faut organiser le transport.
Ils devraient penser à s’organiser en coopérative, et se mettre d’accord avec de petits détaillants…C’est pas possible qu’on ne puisse pas trouver de solution pour sauver notre agriculture. Les AMAP déjà sont sur la bonne voie, mais il faudrait aussi que les consomma(c)teurs jouent le jeu à fond, et là ce n’est pas gagné.
Au marché de ma ville, n’importe qui peut louer un emplacement pas cher, même s’il n’a que quelques mirabelles de son arbre à vendre 1 fois dans l’année et faire de la vente directe. Les impots, je ne sais pas comment ils s’y retrouvent .
Les maraîchers locaux ont des gros stands, et donc il est possible de faire de la vente directe, mais il faut un peu de personnel et se déplacer. Chaque fois que des producteurs font de la vente directe, c’est un tabac! Alors, je ne vois pas ce qui les bloque. Vendre à une centrale d’achat, c’est peut-être plus simple, je ne sais pas..
Vendre à une centrale d’achat qui va prendre son bénéfice au passage avant de
revendre à un détaillant, qui va lui aussi prendre son bénéfice au passage. La
multiplication des intermédiaires rendent les marchandises hors de prix. La vente
directe serait plus profitable et éviterait aux marchandises fragiles, les va et vient
dans les conditions parfois discutables. Mais il doit y avoir des accords avec les
intermédiaires, sinon je ne vois pas pourquoi, ils ne s’en s’affranchissent pas.
Ce sont les grandes surfaces qui feraient la gueule, plus de rachat de récolte en dessous du
prix de production, et bénéfice pour l’agriculteur….!alors? facilité, demande d’infrastructures
pour aller vendre? Il doit bien y avoir une raison……
n’importe quel agriculteur peut faire de la vente directe. Le soucis c’est que dans le domaine agricole (comme dans s’autres) on marche sur la tête!
Les agriculteurs se sont fait piéger il y a 30 ans par des politiques agricoles visant a ne faire survivre que les GROS agriculteurs capables d’investir dans du matériel de pointe.
On arrive à ne plus parler d’agriculture mais d’exploitation agricole! EXPLOITATION agricole, ça veut tout dire. On exploite les terres jusqu’au dessèchement total, on exploite les petits agriculteurs obligés pour survivre de se plier aux éxigences du marché. Le tout évidement en détruisant nos nappes phréatiques et en déversant des produits chimiques dans notre sol.
Je suis d’accord avec Benji concernant le gaspillage engendré, mais malheureusement de nos jours il faut choquer pour être entendu, d’où ce genre d’actions largement couvertes par les médias.
Rappelez vous les ouvriers qui menaçaient de faire sauter les bonbonnes de gaz de leur usine si ils n’étaient pas entendus…
Par contre ils feraient mieux de manifester tous ensembles, tout syndicats confondus, lors d’une très grosse manif, peut être seraient ils rejoint par d’autres…..
Les syndicats mangent dans la main des distributeurs
Les Agriculteurs, les Paysans de la Terre, ce sont eux qui nous nourrissent.
C’est bien qu’ils prennent conscience que les « coopératives » ou autres intermédiaires les saignent, même si c’est plus « simple »
Qu’ils prennent conscience que les pesticides et autres engrais chimiques nous tuent tous, même si c’est plus « efficace »
Qu’ils prennent conscience que les OGM les tiennent menottés… et nous tuerons aussi, parce que Monsanto l’a décidé.
Retour à la vente directe, vite !
@ Fantomette, Je pense qu’ils ont bien conscience de la situation qui est la leur! A mon avis ils doivent se sentir comme cette fille de l’Est à qui on a promis monts et merveilles et qui se retrouve sur un bout de trottoir en banlieue parisienne.
Ils aimeraient se révolter, faire la gréve, mais tant qu’ils seront dépendant et du système et des grandes entreprises, rien ne se fera. Ils ne pourront se cantonner qu’a de petites actions avec peu d’impact.
La seule chose qui pourrait arranger leur situation c’est l’économie locale.
Je ne peux pas m’empêcher de parler de l’histoire de ce tragique accident impliquant deux camions a hauteur de Valence.
Deux camions se percutent (me demandez pas comment)
Les deux camions transportaient des tomates.
L’un des camions venait de Hollande et allait livrer sa marchandise en Espagne, l’autre venait d’Espagne et allait en Hollande livrer ses tomates…