Poutine aurait proposé à Trump d’organiser un référendum pour résoudre le conflit dans le Donbass…

C’est au conditionnel et Donald Trump aura fort à faire pour contrer « l’état profond US », si cette option est retenue. Après avoir tout fait pour déstabiliser l’Ukraine, les responsables, vont-ils adhérer au « supposé plan » de V. Poutine pour résoudre ce conflit ? Il faudra bien y venir un jour en donnant le choix aux populations par référendum. Ça ne fera pas les affaires des « va-t-en guerre » qui vont s’ingénier à torpiller ce « plan ». Souhaitons que cela se fasse vite, il y a déjà eu bien trop de victimes avec cette guerre fratricide. Partagez ! Volti

*********************

Auteur Christelle Néant pour DoniPress

Lors de la rencontre qui a eu lieu à Helsinki le 16 juillet entre Donald Trump et Vladimir Poutine, et dont une partie s’est tenue à huis clos, il semble que le président de la fédération de Russie ait fait à son homologue américain une proposition de nouveau plan de sortie de crise concernant l’Ukraine.

Comme l’ont souligné certains, les sujets les plus importants abordés par les deux présidents ne sont pas ceux sur lesquels ont porté le plus gros de la conférence de presse qui a suivi la rencontre. Et concernant l’Ukraine, seul Vladimir Poutine a glissé quelques mots, ce qui fait dire à certains analystes qu’ils ont en réalité sérieusement discuté du sujet.

Les informations publiées suite à cette rencontre semblaient indiquer qu’une nouvelle approche serait envisagée par les deux présidents. Une nouvelle approche qui devrait être étudiée par des experts.

Or, une grosse semaine avant ce sommet, Patrick Armstrong, un ex-analyste du département canadien de la défense nationale, spécialisé dans l’URSS et la Russie a sorti un article sur la façon dont il serait possible de résoudre le problème ukrainien.


Voici la traduction en français de sa proposition :

– Organiser un référendum sur l’ensemble du territoire de l’ancienne République Socialiste Soviétique (RSS) ukrainienne (oui, cela inclut la Crimée – nous essayons de parvenir à un règlement avec lequel tout le monde est d’accord et il n’y a aucun doute sur le résultat).
– Ce référendum doit être surveillé par des pays qui n’ont pas de chien dans le combat : disons la Chine, l’Inde et l’Amérique du Sud. Demandez à l’ONU de valider les résultats à l’avance.
– Question pour la première série :
– Voulez-vous faire partie de la Russie ?
– Voulez-vous faire partie de l’Ukraine ?
– Voulez-vous être indépendant ?
– Réaménager les frontières pour tenir compte autant que possible des résultats des votes.
– Une aide financière généreuse pour ceux qui veulent passer d’un pays à un autre. Payée par les États-Unis et l’UE qui, après tout, ont fait sauter l’ancienne Ukraine.
– Dans cinq ans, alors que la situation du reste de l’Ukraine s’aggrave, répétez le référendum avec une question supplémentaire :
– Voulez-vous faire partie d’un pays voisin ? Si oui, lequel ?
– Répétez encore dans cinq ans et répétez jusqu’à ce que tout le monde soit là où il veut être.
– Assurez-vous que vous avez des contrôles frontaliers serrés autour de l’Ukraine croupion pour garder les nazis à l’intérieur.

Quelles sont les chances que cela se produise ? Eh bien, étant donné que Trump est un phénomène nouveau, on ne peut pas dire qu’il est absolument nul.

Que se passe-t-il si cela n’est pas fait ? La même chose en fin de compte, mais après beaucoup plus de souffrance et beaucoup plus de temps.

S’agit-il d’un précédent ? Oui, qu’y a-t-il de mal à cela ?


Il semble que monsieur Armstrong et sa proposition ont été entendus, ou que les grands esprits se rencontrent, car l’information que vient de publier Bloomberg ressemble en tout cas à une partie du plan de l’analyste canadien.

D’après les informations publiées par Bloomberg (informations confirmées par mes sources en Russie), Poutine aurait proposé à Trump d’organiser un nouveau référendum, sous contrôle des instances internationales, dans le Donbass pour résoudre le conflit actuel.

D’après Anatoli Antonov (ambassadeur russe à Washington), Poutine et Trump auraient discuté de propositions concrètes pour résoudre le conflit du Donbass. Mais l’ambassadeur refuse de confirmer publiquement les informations sur le fait que ce plan serait un référendum.

Il faut dire que devant l’enlisement (pour ne pas dire l’enterrement) des accords de Minsk par Kiev, il ne reste qu’à essayer de trouver de nouvelles solutions pacifiques pour sortir par le haut de cette crise qui, sans cela, débouchera sur une reprise, tôt ou tard, du conflit.

D’après les sources de Bloomberg au sein des diplomates russes ayant assisté à la conférence lors de laquelle Vladimir Poutine aurait exposé ce plan, Trump aurait demandé au président russe de ne pas parler publiquement de ce plan pour lui laisser le temps de travailler dessus. Ce qui serait assez logique.

Quand on voit la levée de boucliers et les accusations de trahison qui ont fusé contre Donald Trump juste après sa rencontre avec Vladimir Poutine, on comprend bien que la tâche ne sera pas aisée. Le président américain doit ni plus ni moins qu’affronter l’état profond, et une bonne partie de son propre gouvernement. Sans parler de l’UE qui va s’arc-bouter sur les accords de Minsk malgré leur échec, et risque de refuser de cautionner ce plan.

Pour l’instant, le Kremlin n’a pas confirmé ces informations, mais Dmitry Peskov, sans rentrer dans les détails, a confirmé qu’il y a bien de nouvelles idées sur la table concernant le Donbass :

« De nouvelles idées ont été discutées. On va travailler dessus, » a-t-il brièvement commenté face aux questions demandant des détails sur ce nouveau plan pour l’Ukraine.

La peur de l’Ukraine, de l’UE, et de l’état profond américain se comprend. Ils savent, comme toute personne dotée de deux onces de jugeote, que le résultat sera le même qu’en Crimée, et confirmera le référendum de 2014 par lequel 89,07 % des votants de la région de Donetsk et 96,2 % de ceux de la région de Lougansk avaient exprimé leur choix de quitter l’Ukraine.

Si un tel référendum était organisé sous les auspices de l’ONU, et validé, la guerre n’aura plus aucune raison d’être, et le gouvernement de Kiev s’effondrera comme un château de cartes. Les commanditaires du coup d’État de 2014 verraient alors tous leurs efforts et leurs investissements en Ukraine partir en fumée.

Autant dire qu’ils vont tout faire pour mettre des bâtons dans les roues de Trump pour l’empêcher d’organiser un tel référendum. Le salut viendra peut-être des élections de mi-mandat qui doivent avoir lieu aux États-Unis au mois de novembre. Si ces dernières sont remportées par Trump, alors cela lui permettra d’asseoir son pouvoir et de gagner un peu de marge de manœuvre.

De toute façon, comme l’a dit Patrick Armstrong avec justesse, si cela n’est pas fait rapidement, cela devra être fait après plus de souffrances, de morts et de temps perdu. Sans parler de l’argent injecté à perte dans une Ukraine qui coule de plus en plus chaque jour.

Chaque jour que les gouvernements occidentaux passent à continuer sur la trajectoire actuelle ne fait qu’ajouter plus de morts, de blessés, de destructions, et de souffrances, sans que cela ne change le résultat final. La réalité sans fard est que le Maïdan a été le coup final porté à l’Ukraine après 23 ans de naufrage au ralenti. Le Titanic ukrainien s’est finalement disloqué sous le poids de ses tensions internes, et il va inévitablement et irrémédiablement sombrer.

La question n’est plus de savoir si on peut sauver le soldat « Ukraine », mais comment on peut limiter la casse lors du naufrage, et éviter autant que faire se peut d’avoir une Somalie néo-nazie en pleine guerre civile généralisée aux portes de l’Europe.

Il est temps pour les gouvernements occidentaux de se mettre à la realpolitik, d’avoir une approche pragmatique et intelligente des problématiques, et d’arrêter de prendre leurs fantasmes pour la réalité. Le monde et la paix (qui sont d’ailleurs le même mot en russe- мир) se porteront mieux lorsque ce sera le cas.

Christelle Néant pour DoniPress

 

4 Commentaires

  1. Un referendum en ukraine est une bonne idée, mais uniquement quand les bataillons nazis auront été neutralisés.
    Et le résultat est quasiment prédictible avec une marge d’erreur très faible.

    • Nul besoin de chiffres, 2003 il y a eu des aveux publics.
      Franchement…
      Bref, même you tube l’autorise…
      https://www.youtube.com/watch?v=ACDCh_sa5Lc

      Affligeant.
      Étonnamment, pas de bombe nucléaire sur eux… Jadis, le gouvernement Américain n’a pas tergiverser sur la population japonaise, coréenne.
      Reprenons l’article, une poignée de main ( via la photo).
      Bush, Sarko, Hollande, Macron… lol!
      [img]http://fotoforum.fr/photos/2018/07/22.0.gif[/img]

Les commentaires sont clos.