Nouvelles preuves de la culpabilité de l’armée ukrainienne dans le meurtre du journaliste Andrea Rocchelli dans le Donbass en mai 2014…

Cette guerre fratricide qui divise l’Ukraine n’en finit plus. Les atrocités commises par Kiev depuis le début du conflit, ne doivent pas se savoir. Les journalistes qui veulent faire connaître la vérité sont des cibles. Merci Christelle, fais attention à toi…

Depuis le Maïdan, plus d’une dizaine de journalistes, ou de travailleurs des médias, ont été assassinés en Ukraine ou dans le Donbass.

Entre autres :
– Oles Bouzina et Pavel Cheremet, assassinés tous les deux à Kiev ;
– Igor Korneliouk et Anton Volochine, tués par des tirs de mortier délibérés du bataillon Aïdar le 17 juin 2014 (Nadia Savtchenko a été condamnée en Russie pour avoir corrigé les tirs de mortier qui les ont tués) ;
– Anatoli Klian, cameraman de Rossiya 1, mort le 29 juin 2014 près de Donetsk. L’autobus dans lequel il se trouvait avec des mères de soldats ukrainiens, a été pris pour cible par l’armée ukrainienne.
– Andreï Stenine, photographe de l’agence MIA Rossiya Segodnya, Sergueï Korentchenkov et Andreï Viatchalo, morts assassinés par des soldats ukrainiens, lors de l’attaque d’une colonne de voitures civiles, le 6 août 2014 dans la région de Donetsk.
– Andrea Rocchelli, journaliste italien, mort avec son interprète russe, Andreï Mironov, en mai 2014 près de Slaviansk, lors d’un tir de mortier délibéré mené contre eux par des soldats ukrainiens.

Cette liste n’est pas exhaustive, mais ces dix morts, montrent clairement que l’Ukraine post-Maïdan cherche délibérément à éliminer les journalistes qui font leur travail, et osent dire ce qui dérange Kiev.

Le dernier cas a connu de nouveaux rebondissements, durant les derniers mois et même lors de la semaine écoulée.

Tout commence le 30 juin 2017, par l’arrestation en Italie (à l’aéroport de Bologne) d’un ancien commandant de la Garde Nationale ukrainienne, Vitali Markiv, qui est soupçonné d’avoir participé à au meurtre d’Andrea Rocchelli. Car rapidement, sur base des témoignages recueillis, comme celui du seul survivant de cette attaque, le journaliste français William Roguelon, le côté délibéré des tirs qui ont tué Andrea et Andreï est établi.

Comme l’a déclaré William Roguelon, « cela était un crime et pas un accident, pas une balle perdue, ni une mine », il précisera d’ailleurs que les trois hommes étaient à découvert, et que le fait qu’il s’agissait de journalistes était clairement visible (ils portaient des marques « PRESS » visibles de loin sur le ventre, le dos, et leur casque).

« Nous avons été visés en tant que journalistes, les tireurs savaient que nous étions journalistes. À quatre reprises, nous avons essuyé des tirs nourris de kalachnikovs, puis de mortiers qui cherchaient à nous tuer. Il y avait soixante-dix journalistes dans la ville, tout le monde savait qu’on était journalistes », a expliqué William Roguelon à l’Express.

Une version qui sera confirmée par deux des trois personnes qui ont permis de récupérer les corps de Rocchelli et Mironov : les commandants Jora et Sokol du bataillon Vostok.

Suite à ces nouveaux rebondissements dans cette affaire, nous sommes allés à la rencontre de ces deux commandants avec nos collègues de News Front, afin de savoir ce qui s’est réellement passé ce jour-là. Des personnes s’étant présentées comme témoins alors qu’elles ne se trouvaient pas sur place, Jora et Sokol ont tenu à témoigner à leur tour afin que la vérité soit connue et puisse être utilisée lors de la procédure judiciaire en cours en Italie.

D’après leur témoignage, les trois hommes n’avaient aucune chance de s’en sortir ce jour-là, car ils étaient justement à découvert, clairement visibles par les soldats ukrainiens qui étaient stationnés en hauteur, sur la montagne de Karatchoun, d’où ils ont tiré les obus de mortier de 82 mm qui ont tué Andrea et son interprète. Sans endroit pour se cacher, ni se mettre à l’abri des obus, ils étaient totalement à la merci des tirs qui leur ont ôté la vie.

Contrairement à l’Italie, en France l’instruction pénale, engagée le 25 novembre 2014 pour tentative d’homicide volontaire, piétine. Malgré cela, William Roguelon a réussi à obtenir une indemnisation pour les graves blessures qu’il a subies lors de ce bombardement.

Et cette semaine a vu un nouveau rebondissement dans cette affaire, avec la publication d’informations concernant un document interne à la Garde Nationale ukrainienne qui confirme le fait que le journaliste italien a été délibérément visé ce jour-là.

« Andy (le nom de Rocchelli dans son milieu professionnel) a attiré sur lui la colère de Kiev pour le seul fait de vouloir montrer et dire la vérité sur la guerre dans le Donbass et les crimes terribles avec lesquels le régime de Kiev s’est lui-même « sali », » déclare la publication italienne qui a dévoilé ce document.

Ce dernier adressé au commandant de la Garde Nationale ukrainienne, Iouri Allerov, contient non seulement le nom de Vitaly Markiv, mais aussi les noms de neuf autres soldats des Forces Armées Ukrainiennes qui ont assisté à ce qui s’est passé.

Tout comme nos confrères italiens qui ont révélé cette information, j’espère que cela aidera les enquêteurs et permettra de punir tous ceux qui sont coupables du meurtre d’Andrea Rocchelli et d’Andreï Mironov, et d’avoir mutilé William Roguelon.

Il est temps que les criminels de guerre ukrainiens payent pour les atrocités qu’ils commettent impunément depuis 2014.

Voir le témoignage complet des commandants Jora et Sokol, du bataillon Vostok sous-titré en français :

Christelle Néant pour DoniPress

Voir:

Volontaire néerlandais dans l’armée de la RPD : l’OTAN est l’agresseur et je ne veux pas vivre dans une société où règne le fascisme

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