Et ça ne va pas s’arranger puisqu’une étude de l’IREF en 2013, titrait: » Réformer et améliorer le système de Santé grâce au privé et à la concurrence, la France face aux exemples allemands, suisses et néerlandais« . Un commentaire sur cet article de « Jivé » « Peut être que si nos élites attendaient entre 6 et 8 mois pour avoir un rendez vous chez l’ophtalmo ou le dermato, s’ils étaient obligés d’éplucher l’annuaire pour trouver un généraliste lorsque son médecin traitant part à la retraite, s’ils poireautaient 10 heures aux urgences pour un bras cassé….. Peut être que la France gagnerait quelques places…... »
La France arrive à la 15e place d’un classement des systèmes de santé établi par une étude publiée vendredi 19 avril, qui souligne que l’écart entre les pays les plus et les moins performants s’est creusé depuis 1990. C’est la principauté d’Andorre qui est en tête de ce classement. La Centrafrique est dernière. Publiée dans la revue médicale britannique The Lancet, cette étude se base sur un indicateur qui mesure la qualité et l’accessibilité des systèmes de santé. La performance de chaque pays a été établie selon les taux de mortalité de 32 maladies pour lesquelles les décès peuvent, en théorie, être évités, à condition d’un accès rapide à des soins efficaces (tuberculose, cancer du sein, leucémie, certaines maladies cardiovasculaires…).
La France derrière la Suisse, mais devant les Etats-Unis
Un total de 195 pays ont été examinés de 1990 à 2015 et notés de 0 à 100. Andorre atteint un score de 95, suivi de l’Islande (94) et de la Suisse (92). La France a un total de 88. Treize des quinze premiers pays sont en Europe de l’Ouest. Les deux autres sont l’Australie (6e, 90) et le Japon (11e, 89).
Les Etats-Unis n’arrivent qu’au 35e rang (81) et le Royaume-Uni au 30e (85). En queue de classement, on trouve la Somalie (34), l’Afghanistan (32) et, à la dernière place, la Centrafrique (29). La moyenne des résultats a notablement augmenté depuis 1990, passant de 40,7 à 53,7. « 167 pays ont vu l’accessibilité et la qualité de leur système de santé augmenter de façon significative », relève l’étude.
Les inégalités se creusent
Cependant, les inégalités se sont creusées : l’écart entre le premier pays et le dernier était de 66 points en 2015 contre 62 seulement en 1990. L’étude s’intéresse aussi à l’écart entre les performances réelles des pays et celles que leur niveau de développement devrait normalement entraîner.
Ainsi, les performances des Etats-Unis sont inférieures de 10 points à ce qu’on pourrait attendre d’eux et cet écart se monte à 25 dans le cas de l’Afrique du Sud. A l’inverse, pour les premiers pays du classement, la différence est nulle.
« Ces résultats sonnent comme un avertissement : l’augmentation du niveau de développement n’entraîne pas forcément une amélioration de la qualité et de l’accès au système de santé », a commenté le responsable de l’étude, le professeur Christopher Murray, de l’Institut américain des mesures et évaluations de la santé (IHME) de l’université de Washington.
Source FranceTvInfo
La nouvelle ministre des affaires sociales et de la Santé prend de l’assurance (privée…) :
http://www.lopinion.fr/edition/economie/gilles-margerie-assureur-directeur-cabinet-ministre-sante-127173?0=
Notre système de santé était un modèle. Aujourd’hui en vertu du sacro-saint principe de rentabilité nous assistons à son sabotage. Les premières victimes de cette précarisation médicale sont les classes moyennes sur les épaules desquelles repose l’essentiel du fonctionnement des institutions. Les assujettis sociaux bénéficient de diverses aides qui leur permettent de se soigner pendant que ceux qui font tourner la machine sont bien souvent contraints de souffrir en silence. A l’autre extrémité de l’échelle sociale les nantis dont les fortunes augmentent à proportion de la dégringolade du pays n’ont aucun soucis financier pour se faire dorloter en clinique haut de gamme. Leurs appétits mercantiles sont directement responsables des diverses privatisations et démantèlements des établissements de santé. Les bénéfices sont pour leur poche, les frais de la casse sociale reposant sur les entreprises qui n’ont pas encore délocalisé et sur ceux qui ont encore un travail.