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L’avenir du Center Parcs de Roybon (Isère) devrait être fixé dans une quinzaine de jours. Deux ans après l’interruption du chantier, le marathon judiciaire autour de ce projet s’est poursuivi ce jeudi devant la cour administrative d’appel de Lyon, qui se prononcera le 22 novembre sur les arrêtés autorisant ou non la construction de ce projet controversé.
A l’audience, le rapporteur public a recommandé l’annulation des deux arrêtés préfectoraux qui avaient validé le projet au titre de la loi sur l’eau et de la destruction d’espèces protégées. Il a notamment estimé que les sites de compensation des zones humides dégradées, proposés par le groupe Pierre & Vacances, étaient «trop éloignés» de la zone touchée et ne semblaient «pas pertinents». Le rapporteur a également considéré qu’il n’y avait pas de «raisons impératives d’intérêt public majeur» justifiant la destruction des espèces menacées.
Un intérêt économique pour les porteurs du projet
Pierre & Vacances, qui espère une reprise des travaux, a défendu pour sa part son projet de complexe touristique dans la forêt de Chambaran, en insistant sur son intérêt économique et les emplois créés, tandis que les associations hostiles au Center Parcs en ont une nouvelle fois contesté la légalité.
«Nos arguments ont été entendus, nous sommes satisfaits», a confié Stéphane Perron, porte-parole de l’association «Pour les Chambaran sans Center Parcs» (PCSCP), à l’issue de l’audience. «On ne peut pas faire comme avant le rapport du WWF sur le déclin de la biodiversité, au motif que ce projet crée des emplois», a-t-il ajouté. «On se bat pour en empêcher les ravages.»
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Pour le maire de Roybon, Serge Perraud, en revanche, le Center Parcs «est une opportunité extraordinaire pour la commune et tout l’ouest du département de l’Isère. Il faut qu’il se fasse», a-t-il dit, affirmant qu’une majorité de ses concitoyens étaient favorables au projet.
Le débat a largement porté sur les mesures proposées par Pierre & Vacances pour rechercher des sites de compensation plus proches de la zone concernée, considérée par les défenseurs de l’environnement comme «le château d’eau de la Drôme».
La protection des zones humides en question
«Il ne faut pas confondre impact et destruction. 76 hectares sont impactés mais pas détruits», a argumenté l’avocate du groupe, Me Isabelle Cassin, insistant sur les améliorations apportées au projet depuis la décision en première instance. Elle a notamment évoqué un recensement en cours des zones humides en Isère effectué par l’Office national des forêts (ONF), où Pierre & Vacances pourrait mettre en œuvre des mesures compensatoires.