Nous l’avons assez dénoncé ici, les hôpitaux publics ne sont plus là pour soigner, mais pour faire du fric avant tout! Ils sont au plus mal pour finir dans leur ensemble privatisés, logique taftaïenne oblige, car il n’est plus possible de douter, à l’heure actuelle, tout est fait pour qu’un maximum de capitaux quittent la France en toute légalité, mais tout est également fait pour que l’ensemble de ce qui est public soit au final privatisé, c’est l’accord TISA qui s’impose là.
Au 1er avril 2016, Martin Hirsch, directeur général des l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris, a décidé par un arrêté de la mise en place d’une nouvelle organisation du temps de travail dans les hôpitaux. Dénoncée par certains comme « la fin des 35 heures » à l’hôpital, la mesure est fortement controversée, notamment de la part des professions concernées. Censée prendre effet au 1er septembre de cette année, la réforme, qui devrait passer en force, donne aujourd’hui lieu à la colère et à la mobilisation du personnel hospitalier.
Diminution des RTT, intensification des charges de travail.
Dans un rapport d’expertise demandé par les organisations syndicales, plusieurs incohérences et dommages imputables à la réforme sont pointés du doigt. En effet, l’arrêté proposé par M. Hirsch propose entre autres de mettre fin à l’organisation du travail par tranches de 7h50 pour la remplacer par 7h36 de travail quotidien, permettant ainsi de diminuer discrètement le nombre de RTT (réduction temps de travail) du personnel. Les congés et avantages extra-légaux sont quant à eux tout simplement supprimés, interdisant désormais au personnel de s’absenter pour la remise d’une médaille ou encore la fête des mères, comme cela était possible auparavant. Les plannings, quant à eux, sont également bouleversés avec la généralisation d’une « grande équipe de journée » plutôt que le roulement entre équipes du matin et équipe de l’après-midi actuellement en vigueur. La journée de 12h est elle étendue au weekend.
Ces modifications auraient selon la direction pour but de remédier aux problèmes liés à la mise en place des 35 heures en milieu hospitalier en 2002. Les avantages annoncés de la réforme concernent également la stabilité des plannings et surtout la réalisation d’économies (20 millions d’euros par an, selon Hirsch) par un recours moindre aux remplacements par intérim.
Cependant, le personnel hospitalier concerné ne l’entend pas de cette oreille. Selon eux, les 35 heures n’ont rien à voir avec la désorganisation et les difficultés rencontrées par l’AP-HP, et la mesure ne répondrait pas de façon satisfaisante au problème de surcharge de travail dans les services. Or, ce dernier point pèse lourd dans l’absentéisme constaté dans les services, le même qui nécessite le recours à des remplacements et des rappels du personnel sur leur temps de repos que l’on souhaite éviter. Le personnel redoute donc que la suppression de certains jours de repos et la diminution du temps de travail journalier ne causent une intensification de la charge de travail. Et comment un personnel pressé et épuisé par la surcharge de travail déjà constatée peut-il réaliser des soins dignes de ce nom ?
Un coup supplémentaire porté au corps soignant
Comme le rappelle le rapport rédigé par la SECAFI, la charge de travail des personnels hospitaliers est au cœur du débat et de la réforme prévue par les Hôpitaux de Paris. Cependant, cette dernière ne semble pas bien mesurer la variabilité des besoins en travail médical.
Le rapport pointe ici du doigt les différences effectives entre la charge de travail prévue, celle effective — qui dépend des absences, du flux de patients et de l’expérience globale et collective sur le lieu de travail, et la charge « ressentie ». Or, l’activité en milieu hospitalier a tendance à augmenter, mais aussi à se complexifier. Plusieurs services interrogés témoignent ainsi du fort taux d’occupation des lits (notamment en gériatrie), et de « temps réels actuels ne [permettant] pas de faire convenablement son travail ».
Enfin, la mesure prévoit la suppression des équipes fixes, bouleversant les emplois du temps des personnes embauchées sous ce régime et leur rendant impossible une organisation sereine en termes d’équilibre travail / vie personnelle. Les temps de déplacements, obligations familiales et temps de loisirs ne sont donc pas pris en compte pour le bien-être du personnel hospitalier. Les temps nécessaires de transmissions entre les équipes, également, sont oubliés. Ils sont pourtant essentiels pour des passations entre équipes efficaces et dans la qualité des soins prodigués aux patients.
Censé rentrer en vigueur au premier septembre, l’arrêté a justifié la mise en ligne d’une pétition adressée à Martin Hirsch et Marisol Touraine, Ministre des Affaires sociales et de la Santé. Vous pouvez la signer ici. On rappellera enfin que ce coup dur intervient en plein « plan de maîtrise de la masse salariale » entrainant la suppression de 22.000 postes et des coupes budgétaires de 3 milliards d’euros jusqu’en 2017…
Sources : Rapport SECAFI du 11 mars 2016 / Francetvinfo.fr / LesEchos.fr
Article du site Mrmondialisation.org
Merci pour dénoncer les manipulations qui visent à casser l’hôpital public, c’est honteux de la part des représentants du peuple de tout faire pour donner les pans les plus rentables à des groupes privés (Générale de Santé etc etc)…
Les Groupements hospitaliers de territoire (GHT) ont été imposés par la loi santé depuis le 1er juillet 2016 ce qui autorise de manière insidieuse des restructuration et avec elles des pertes de lits, voire la fermeture de services et avec elles des pertes d’emplois (c’est là toute la logique du gouvernement pour lutter contre le chômage…et ne parlons pas de la loi travail qui sera votée le 20 juillet !).
Le blog « La Vie Hospitalière » dénonce depuis longtemps les magouilles de tous les profiteurs qui s’enrichissent sur le dos des citoyens et citoyennes.
Et, une affiche de SUD qui mérite à être connue résume très bien les coups portés à l’hôpital public.
http://autonomes.blogspot.fr/2016/06/hopitaux-demain-sera-un-autre-jour.html
Mais il y a aussi de belles opérations immobilières qui se réalisent par la vente des bâtiments publics à des groupes privés, notre patrimoine est pillé sans que personne bouge vraiment…
Et, puis il y a tous ces services nouveaux qui sont là pour profiter encore un peu plus de la misère humaine, comme les parkings payants :
http://autonomes.blogspot.fr/2015/12/stationnement-payant-lhopital-de-marne.html
Qui profitent notamment à la société VINCI PARK, c’est loin d’être un établissement public, et ils sont partout et vous pourrissent la vie !
Bien des hôpitaux à Paris ont été fermés : comme Broussais, Laënnec, Boussicault qui se sont retrouvés à l’hôpital Pompidou…etc etc …
Que du pillage et c’est loin d’être fini… des personnes se rassemblent en comité de soutien notamment pour sauver des monuments historiques, car l’hôpital public a une histoire très riche et ses bâtiments sont bien évidemment convoités.
http://laennec.blogs.com/petition/comité-de-soutien-laennec-turgot/
Et, les plus démunis dans tout ceci ? Quand l’on sait que TOURAINE veut privilégier la chirurgie ambulatoire cassant encore un peu plus les services des hôpitaux de proximité qui pourraient voir des lits fermés et dans le temps des services… je pense aux SDF, aux plus pauvres à tous ceux pour qui AVANT l’hôpital était de bon secours…la soupe du soir aujourd’hui est jeté dans l’évier… la soupe populaire n’existe plus, circulez il y a rien à voir.
Crevez braves gens si vous n’avez pas d’argent.
L’hôpital public est aujourd’hui la proie des ripoux…
C’est pour cela que mon fils aîné, resté fidèle au poste contrairement à nombre de ses collègues qui se font porter pâles les uns après les autres, est complètement démoli par la fatigue. Stoïquement il reste là, disant que les malades passent avant tout, mais le pauvre n’aura aucune médaille pour son dévouement, ni vivant, ni mort. Il n’est déjà plus que l’ombre de lui-même, même tout habillé on dirait qu’il est le survivant d’un camp de concentration ( et je n’exagère pas !) Ses RTT sont supprimées, ses jours de congés aussi… je ne sais si c’est pareil dans tous les hôpitaux de France, mais c’est un vrai désastre.