Imaginez des jeux olympiques à deux pas de la centrale de Tchernobyl? C’est pourtant ce qui est prévu pour 2020, ou presque, puisque ces J.O se dérouleront au Japon. À défaut de remporter des médailles, les athlètes rapporteront au pays des niveau de radioactivité conséquents…
Tokyo va accueillir les JO en 2020. Mais voilà, il y a eu Fukushima en 2011. Gros problème, est-ce que le public international et les sportifs vont accepter de se déplacer dans un pays radioactif ? Que faire pour nettoyer efficacement quand tous les systèmes de décontamination possibles ne marchent pas ? Il y en a bien qui proposaient d’effacer Fukushima mais l’expérience montre que malgré beaucoup d’efforts, par exemple pour freiner l’utilisation des radiamètres, il y a toujours des petits malins pour poster des vidéos de compteurs Geiger crépitants dans les parcs publics ! Il n’y a qu’une solution en fait : le déni officiel avec martèlement massif que tout va bien. Le gouvernement japonais, main dans la main avec le village nucléaire et les médias adoubés, propose un retour à la normale obligatoire.
Tout le monde doit rentrer
Le gouvernement a décidé de supprimer les aides au logement des familles évacuées. En 2018, hop, tout le monde doit rentrer à la maison. Est-ce que c’est moins radioactif qu’en 2011 ? Certes, ça l’est un peu moins grâce à la décroissance radioactive, à la karchérisation et au raclage des sols, mais ces saletés de microparticules radioactives reviennent sans cesse avec le vent et la pluie.
Qu’à cela ne tienne, il suffit de décréter qu’en dessous de 20 mSv/an il n’y a pas de problème sanitaire et c’est bon. Tant pis pour ceux qui ne veulent pas revenir. Tant pis pour ceux qui seront obligés de revenir, enfants ou pas ; s’ils tombent malades bien après les JO, on pourra toujours trouver une solution pour expliquer l’augmentation des maladies (le stress, la radiophobie, le réchauffement climatique, les pesticides, etc.).
Arrêter l’information
On va aider la population à ne plus stresser en arrêtant progressivement de l’informer. Dans un premier temps, on avait posé des milliers de bornes de mesure de la radioactivité dans la préfecture de Fukushima. On avait fait beaucoup d’efforts pour baisser l’affichage des mesures publiques en faussant l’étalonnage et en prenant soin de bien nettoyer chaque jour l’appareil. Mais il y a des petits malins (est-ce les mêmes ?) qui s’amusent à comparer les chiffres avec ceux de leur propre appareillage ! Non, tout ça, c’est fini. A partir d’avril 2017, on démontera 2500 bornes de surveillance (sur 3600, soit 70% des bornes), même celles des écoles. Trop c’est trop, il faut lutter contre la radiophobie ! Ah si seulement on pouvait interdire les radiamètres !
Accepter d’être une victime
Les gens réfléchissent trop. Le mieux est qu’ils acceptent une fois pour toute d’être des victimes et ils vivront mieux. Quelle joie de reconstruire Fukushima si on oublie les radionucléides ! Si vous n’en êtes pas convaincus, le programme Ethos est fait pour vous. Inventé pour les populations vivant en territoire contaminé près de Tchernobyl, il a été repris pour Fukushima. Quoi de mieux qu’une population résiliente qui apprend à éviter les hot spots et accepte de faire attention à tout ce qu’il mange et tout ce qu’il touche (du moins au début, après on s’habitue et on oublie le danger). L’ASN, partie prenante du projet Ethos pour les territoires contaminés biélorusses vous raconte tout ici. Mais je vous conseille aussitôt de lire l’avis du journaliste Kolin Kobayashi ou d’écouter le docteur Michel Fernex, ils vont vous expliquer ça autrement.
Normaliser les activités dangereuses
Après avoir décrété l’ « arrêt à froid » en décembre 2011, Tepco décrète l’arrêt de la prise en compte du risque radioactif en 2016. Le niveau de radioactivité au sol étant aujourd’hui inférieur à 5 μSv/h sur 90% du site nucléaire, le règlement va changer de façon à ce que les ouvriers n’aient plus forcément à mettre d’habits de protection ni de gants. Pourquoi ce principe de non précaution ? Tout simplement pour donner l’illusion que le problème se limite aux réacteurs. D’ailleurs, le mur de glace souterrain qui entourera les 4 réacteurs en détresse va, dit-on, isoler définitivement les coriums de l’environnement. Les ouvriers ne seront plus ennuyés par tous ces vêtements de protection « inutiles » qu’il est ensuite difficile d’éliminer sans créer de nouveaux déchets radioactifs. Et surtout, les sportifs et leurs supporters seront rassurés !
Source et article en intégralité sur Fukushima-blog.com
Franchement qu’est-ce qu’ils ont tous avec leur jeux olympiques, pas de quoi en faire un flan ! Coupe du monde, jeux olympiques, il faut paraitre, faire un maximum de profit et bien souvent ce sont les populations locales qui en payent le prix.
L’irresponsabilité de l’homme contemporain restera gravé dans les annales à tout jamais. Appauvrissement des populations, guerres, destruction de la nature et de la biodiversité, en tout cas il ne fait aucun doute que l’homme du 21éme siècle obtiendra la médaille d’or de l’ingratitude, de la destruction et du sabotage aux jeux olympiques de l’infantilisme.
Expulsions, destructions, stigmatisations : l’indigne Coupe du monde 2014 au Brésil.
http://www.amnesty.fr/Nos-campagnes/Bidonvilles/Actualites/Expulsions-destructions-stigmatisations-indigne-Coupe-du-monde-2014-au-Bresil-8844
Coupe du Monde : ce qu’on ne verra jamais
Source : http://fr.sott.net/article/21820-Coupe-du-Monde-ce-qu-on-ne-verra-jamais
16 octobre 2013
J.O. 2020 : les mensonges du Premier ministre ont fait triompher Tokyo
http://www.fukushima-blog.com/2013/10/j.o.-2020-les-mensonges-du-premier-ministre-ont-fait-triompher-tokyo.html
22 janvier 2014
Les Jeux olympiques nucléaires : l’élection de Tokyo entre crise et opportunité
http://www.fukushima-blog.com/2014/01/les-jeux-olympiques-nucl%C3%A9aires-l-%C3%A9lection-de-tokyo-entre-crise-et-opportunit%C3%A9.html
4 avril 2014
Quand la science n’est pas la bienvenue
Dans son article « Quand la science n’est pas la bienvenue », Akio Matsumura nous invite à lire, entre autres, l’appel du Rapporteur Spécial de l’ONU, Anand Grover, qui vient encore de rappeler qu’une véritable évaluation des effets du désastre de Fukushima se fait toujours attendre.
Il publie également la lettre d’Helen Caldicott au président du Comité International Olympique, l’exhortant à utiliser l’influence de son organisme pour « mettre en place une équipe d’experts en biomédecine pour une évaluation indépendante »qui tenterait de déterminer l’ampleur des effets sanitaires dus aux radiations, et ce « avant que les plans ambitieux envisagés pour les Jeux de Tokyo de 2020 ne soient trop avancés. » Il faut bien sûr imaginer une équipe indépendante de l’industrie nucléaire et des organismes de réglementation.
http://www.fukushima-blog.com/2014/04/quand-la-science-n-est-pas-la-bienvenue.html
18 juin 2014
Le C.I.O. sera-t-il aussi courageux que le tribunal de Fukui ?
Akio Matsumura revient sur la décision du tribunal régional de Fukui qui s’est récemment prononcé contre le redémarrage de deux réacteurs de la centrale d’Oi pour des raisons de sécurité et de risques sanitaires. Au même moment, John Coates, représentant le Comité International Olympique (CIO), qui supervise les Jeux Olympiques de 2020 prévus à Tokyo, répond à la lettre du docteur Helen Caldicott et assure que la sécurité des athlètes est une priorité pour le CIO.
Malheureusement, le CIO continue à s’appuyer uniquement sur des informations fournies par le gouvernement japonais. Or on sait quelle importance ces jeux revêtent pour le pays. Une étude indépendante des problèmes soulevés par Fukushima et les Jeux de Tokyo est indispensable. L’enjeu est trop important pour n’être que Japonais. Le CIO aura-t-il le courage de prendre le même tournant que le tribunal de Fukui ?
http://www.fukushima-blog.com/2014/06/le-c-i-o-sera-t-il-aussi-courageux-que-le-tribunal-de-fukui.html
10 novembre 2015
Il est temps de se résoudre à un « retrait honorable » du projet Tokyo 2020 vu la situation à Fukushima
http://www.fukushima-blog.com/2015/11/il-est-temps-de-se-resoudre-a-un-retrait-honorable-du-projet-tokyo-2020-vu-la-situation-a-fukushima.html
7 octobre 2013
Fukushima : catastrophe sans fin
http://www.vivre-apres-fukushima.fr/fukushima-catastrophe-sans-fin/
15 décembre 2013
Lettre de Takashi Hirose à tous les jeunes athlètes qui rêvent de venir à Tokyo en 2020,
et à leurs entraîneurs, à leurs parents.
http://www.vivre-apres-fukushima.fr/lettre-de-takashi-hirose-a-tous-les-jeunes-athletes-qui-revent-de-venir-a-tokyo-en-2020/
de l’argent pour les j o, il y en a mais pour aider les gens, il n’y a pas un rond