Agriculture, érosion & sécheresse : Connaissez-vous le système Quesungual?

Il y a toujours a apprendre des autres, et cette méthode est intéressante puisque ceux souhaitant se diriger vers la décroissance doivent avant tout acquérir un terrain, parfois avec peu de moyens, et un terrain en pente est assurément moins cher qu’un terrain plat, ce qui n’empêche pas pour autant de cultiver. Le souci, c’est que comme toutes les techniques, le hasard n’aide pas, il faut des exemples concrets, des astuces, des techniques, en voici une: le « Quesungual ».

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Terre – Cultiver : Au Honduras, assurer l’approvisionnement en eau et prévenir l’érosion du sol constituent les principaux défis auxquels l’agriculture est confrontée. Mais, comme vous le savez déjà, l’Humain est ingénieux et c’est ainsi qu’a été mis en place le système Quesungual!

De quoi s’agit-il?  Eh bien, les agriculteurs défrichent désormais à la main. Les arbres – qui étaient auparavant abattus et brûlés – sont conservés car ils procurent des fruits, du bois de chauffage et du bois de menuiserie tout en assurant un peu de fraîcheur durant les récoltes.

Ainsi, une parcelle typique (1 à 3 hectares) comprend une vingtaine de grands arbres, ainsi que des centaines de petits arbres et arbustes. Ces derniers sont régulièrement élagués pour laisser passer la lumière et, pour stimuler la croissance de l’ensemble en présentant l’avantage de rendre la parcelle cultivable tout au long de l’année.

Presque toutes les parcelles sont à flanc de coteaux, dès lors les arbres retiennent les terres aussi.

En améliorant la qualité des sols, le système Quesungual a permis d’accroître la production et de renforcer la résilience et la durabilité dans la région. Les rendements ont quasiment doublé; les besoins en main-d’œuvre pour créer et entretenir les parcelles ont été réduits; les sols conservent mieux l’humidité, les taux d’humidité ont augmenté de 20 pour cent, permettant aux cultures de supporter les sécheresses régulières qui frappent la région et réduisant au minimum les risques d’érosion et de glissements de terrain. (src)

Ce système peu onéreux a également permis de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de séquestrer davantage de carbone.

Pour conclure, ce projet a changé la vie des populations de la région.

Les agriculteurs produisent davantage à moindre coût et bénéficient d’une alimentation plus nutritive.

Si je vous en parle, c’est parce il me semble que nous devrions – nous aussi – trouver des systèmes pour faire face au manque d’eau…

Source+vidéos sur Humanosphère

7 Commentaires

  1. Bah y z’ont tout compris les honduriens, quid de nos bousquetiers, forestiers et autres chevriers de notre enfance qui faisaient la vie et l’entretien de nos abords urbains et autres bocages nécessaires ?
    Y en a plus et les nouveaux forestiers pratiquent la coupe rase favorisant l’érosion des sols et la survenue de crues et inondations plus subies que subites, c’est bien ça ?

    Merci nos chers maires parachutés de « la capitale » qui construisent de grandes et belles zones commerciales avec de grand et beaux parkings bien plats…

    Allez un petit coup d’enfumage de la part de nos bobos et autres emplâtres qui se perdent ; faites vous plaisir, cliquez sur vos départements respectifs et comparez sur 30 ou 40 ans ce qui a changé dans le paysage et comparer avec vos crues records locales pour voir.
    http://cartorisque.prim.net/ & logique d’enfumage « citoyenne » http://www.georisques.gouv.fr/le-risque-inondation-en-france

    Dans le var on ne compte plus les inondations ni les personnes emportés ; la faute à qui, au capitalisme ou à ceux qui nous gouvernent et qui conchient sur nos terroirs et traditions d’après vous ?

    « Le rôle de la végétation forestière pour la conservation de l’eau est bien connu: les feuilles interceptent la pluie, réduisant ainsi la quantité d’eau qui atteint la terre et le choc des gouttes de pluie sur le sol. Les racines stabilisent le sol et forment des conduits qui accélèrent l’infiltration. Les substances organiques provenant des racines et des feuilles améliorent la structure des sols, accroissant à la fois le taux d’infiltration et la capacité de rétention d’eau. Par la transpiration, la végétation élimine une partie de l’eau contenue dans le profil du sol, libérant ainsi une partie de la capacité de rétention pour de nouvelles précipitations. La densité et la répartition des forêts influencent l’accumulation et la fonte des neiges. La forêt améliore le régime thermique du sol, réduisant les gelées et par conséquent le ruissellement superficiel. D’une façon générale, la couverture forestière réduit les débits de pointe en assurant une infiltration maximale, ce qui accroît l’écoulement souterrain aux dépens de l’écoulement superficiel; le transport de sédiments du bassin versant vers le cours d’eau est ainsi réduit.

    Ces effets peuvent être modifiés – en mieux ou en pire par l’homme. L’homme peut en effet réduire ou accroître la densité ou la vigueur de la végétation, remplacer des essences à racines profondes par des essences à racines superficielles ou vice versa, ou, en général, remplacer des essences mal adaptées à la station ou aux objectifs de l’aménagement par d’autres, plus appropriées. »
    ib http://www.fao.org/docrep/68738f/68738f05.htm

    Putain de veaux de ville qui se prennent pas pour des rats mondains…
    https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_negative.gif

    Et pour reprendre la conclusion de l’article sur des solutions à apporter aux manques d’eau de nos nappes phréatiques, bé c’est le même constat qui s’impose, le retour à de vraies valeurs respectueuses de nos habitats, mais allez expliquer ça à énarque ou à un zig sorti de science-po pour voir…

  2. Que c’est dur de réfléchir pour certains ! C’est pourtant dans l’intérêt de tous de laisser des plantations, des arbres qui retiennent la terre…
    Il y a peu d’années, les remembrements, en France, laissaient une terre nue sur des hectares. Parfois subsistait, on ne sait trop pourquoi, un noyer, en plein milieu de la parcelle.
    Maintenant, il semble que ces opérations soient gérées avec plus d’intelligence: obligation de conserver ou de replanter des haies notamment, protection des rivières…

    Mais Trollzilla a raison: les forestiers, souvent des entreprises étrangères, font des ravages lorsqu’ils font des coupes. On dirait qu’une explosion a eu lieu après leur passage: grosses ornières, bois et feuillage laissés à pourrir…Lamentable !

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