Le danger des réseaux sociaux (vidéos)

Comment bien faire comprendre aux enfants et adolescents le danger des réseaux sociaux? Et par la même occasion les dangers d’internet? La prévention? Le souci, c’est que chaque jour nous sommes tellement bombardés d’informations en tout genre que nous perdons la capacité à enregistrer certains messages, sans parler de ceux orientant notre manière de penser comme cela peut être le cas avec les messages délivrés par la télévision, publicité comprise. Saviez-vous qu’un nord américain est confronté à 3000 publicité/jour en moyenne? Celle-ci est omniprésente, sur les murs, sur son smartphone, sur les écrans, de partout. En France, un enfant passe 900 heures à l’école sur une année, et 1200 heures/an devant un écran quel que soit le type d’écran.

Les-dangers-des-medias-sociauxSource de l’image: Switchconsulting.fr

Car s’il y a une vie réelle, il y a également une vie numérique pouvant être très riche, et pas que dans le bon sens. Nombre d’enfants ont un compte sur les réseaux sociaux, parfois dès le plus jeune âge en n’indiquant pas leur véritable date de naissance. Le véritable souci, c’est qu’internet est un fourre-tout dans lequel tout est mis à disposition parfois-même sans aucune protection, sans aucune mise en garde, l’accès est total au pire comme au meilleur, et derrière un clavier, cela peut être n’importe qui. Qui vous dit que dans la réalité, celui qui s’adresse à vous en ce moment à travers ces lignes n’est pas un tueur en série, un repris de justice pour viols à répétition, ou encore un employé de l’union européenne censé vous orienter dans un sens comme dans un autre? Comment savez-vous si je suis fiable ou non? Vous n’avez pas vu mon regard et ce qu’il communique, et c’est justement le problème ici, les jeunes internautes n’ont pas vraiment conscience de ce type de problème, et ne comprennent pas les risques liés. Un contact internet peut être relativement sympathique à travers internet, rien ne dit qu’il n’a pas 30 ans de plus que l’âge déclaré, et qu’il n’est pas un danger réel, et ce n’est pas avec ce type de campagne que les mentalités vont changer un jour…

C’est ce que montre cette vidéo, 3 adolescentes piégées par le youtubeur Coby Persin qui a réussi à rencontrer les adolescentes dans la réalité, avec l’accord des parents, après s’être fait passé pour un adolescent de 15 ans. Vous ne serez peut-être pas en accord avec les méthodes utilisées, ou les réactions des parents dans la vidéo, mais le message est là, et peut-être devrions-nous réfléchir au message véhiculé, et montrer cette vidéo aux plus jeunes.


Le danger des réseaux sociauxStreaming

Le youtubeur Coby Persin a voulu montrer à quel point il était facile pour un pédophile d’approcher des jeunes filles sur Internet à l’aide de Facebook et des réseaux sociaux. Avec l’accord des parents, il va piéger trois filles âgées de 12, 13 et 14 ans en créant un faux profil sur Facebook où il se fait passer pour un garçon de 15 ans. Les 3 filles vont accepter de le rencontrer. Les parents assistent à l’expérience et n’en croient pas leur yeux de voir leur fille baisser leurs gardes aussi facilement. Cette vidéo est basée sur un fait réel qui s’est passé au mois de juin 2015 (note de Benji, le fait divers en question relayé ici). The Dangers Of Social Media (Child Predator Social Experiment) version sous-titrée en français (traduction VOST)

Il faut bien se rendre compte que le danger est réel, et la multiplication des messages et des mises en garde n’est à première vue pas suffisant, peut-être ceux-ci passent-ils mal, noyés dans la masse d’information… Une émission avait été consacré par France2 sur le sujet, relativement intéressante soit dit en passant:

[youtube width= »640″ height= »460″]https://www.youtube.com/watch?v=zXXl3kz25FU[/youtube]

Selon un récent rapport des Nations Unies sur le sujet, il y aurait dans le monde plus de « 750 000 prédateurs sexuels connectés en permanence sur la toile ».

Pendant près d’une année, l’une de nos équipes a mené une investigation sur ces « prédateurs sexuels » qui se servent d’Internet pour abuser d’enfants. C’est ce que les policiers appellent le phénomène du « grooming » : tout acte visant à manipuler un enfant via internet à des fins sexuelles.

Phénomène inquiétant…
Selon l’association « Innocence en Danger », un enfant sur trois en France a déjà été approché par un inconnu sur internet.
Utilisant les « chat » et autres messageries instantanées pour convaincre les enfants de se déshabiller et de les rencontrer, ces « prédateurs du net » font régulièrement la une des journaux. A l’image de la tragique histoire de la jeune Karen agressée sexuellement à trois reprises par un pédophile récidiviste, qu’elle avait rencontré sur Internet en 2007.
Infiltrés au sein même de réseaux pédophiles internationaux, nos reporters ont découvert le mode opératoire, et les méthodes utilisées par des milliers de pédophiles pour échanger des fichiers à caractère pédo pornographiques.
La France serait d’ailleurs selon plusieurs services de police, le deuxième pays en Europe consommateur d’images pédo-pornographiques, le quatrième au monde… »

Quand aux chiffres donnés par les statistiques sur les « délinquants sexuels », ils sont à relativiser, et à ne pas confondre avec ceux des « prédateurs sexuels », car être fiché pour un délit sexuel ne fait pas de quelqu’un une personne dangereuse, surtout si l’on se réfère à la législation américaine qui fiche à tout va, pour exemple, la mésaventure de ce jeune américain en prison et inscrit sur les fichiers suite au lensonge d’une adolescente.

[youtube width= »640″ height= »460″]https://www.youtube.com/watch?v=le288KTbY2Y[/youtube]

Quand à la pédophilie elle-même, comment lutter réellement contre lorsque l’on sait que les plus grands criminels dans le domaine sont protégés, oubliés par la justice, par les enquêtes, et qu’ils peuvent sévir en toute tranquillité? Nous en avons eu l’exemple parfais avec le scandale anglais impliquant nombre de politiques et d’hommes importants, en France comme en Belgique, ces scandale n’existent même pas même si le nom de certains sont largement connus, et que les faits sont avérés

Quelques petits conseils au passage, toujours utile:

1. Dialoguer plutôt qu’interdire

Il est important que les parents et éducateurs s’adaptent aux nouvelles technologies pour rester en phase avec les jeunes et dialoguer : « Beaucoup de réactions vis-à-vis de jeunes risquent d’être inappropriées, marquées de laisser-faire indifférent ou résigné, ou d’enthousiasme irréfléchi, ou encore d’incompréhension profonde », indique l’avis. Les logiciels de contrôle parental sont nécessaires, mais ils fonctionnent moyennement et rien ne remplace le dialogue autour des écrans et la confiance – pour éviter notamment d’aller voir en cachette les sites que consulte l’enfant.

2. La règle 3-6-9-12

Ce repérage simple a été proposé par l’Académie américaine de pédiatrie : pas d’écran avant 3 ans, une heure par jour entre 3 et 6 ans, 2 heures entre 6 et 9 ans et 3 heures au-delà. Il s’agit du temps global d’écran : télévision, ordinateur, console, tablette, mobile…

3. Avant 2-3 ans : pas de télé !

Les écrans non interactifs comme la télévision et les DVD n’ont aucun effet positif pour les moins de 2-3 ans et peuvent surtout induire des conséquences sur plusieurs années, avec des retards scolaires, mais aussi « des prises de poids, des retards de langage, des déficits de concentration et d’attention ou des risques d’adopter une attitude passive face au monde ». La publicité doit être proscrite, car son exposition brouille les repères de l’enfant…, qui peut devenir tyrannique vis-à-vis des parents ! Quant aux tablettes visuelles et tactiles, elles peuvent être proposées avec prudence aux plus jeunes pour accompagner leur développement sensori-moteur. Mais, attention, l’enfant doit d’abord mettre en place ses repères avec l’espace et le temps dans le réel, ce qui passe surtout par des interactions sensorielles : toucher, voir, entendre, bouger !

4. Entre 3 et 6 ans, ni console, ni tablette personnelle, ni journal télévisé

À cet âge, il est important d’inviter l’enfant à parler de ce qu’il voit sur les écrans. À partir de 4 ans, « les ordinateurs et consoles peuvent être un support occasionnel de jeu en famille, voire d’apprentissages accompagnés ». Avant 6 ans, il est déconseillé de laisser l’enfant jouer seul, car son attitude peut devenir rapidement compulsive et il peut fuir le monde réel en se réfugiant dans les écrans. Enfin, du fait des images violentes, le journal télévisé est à proscrire.

5. Entre 6 et 12 ans, lui apprendre à s’autoréguler

Les avantages pédagogiques du numérique à cet âge sont réels. Ainsi, certains logiciels de lecture ou de calcul permettent des progrès lors de dyslexies ou de dyscalculies. C’est donc l’excès qui est nocif : il entraîne des carences en activités physiques, un isolement social ainsi que des risques accrus de troubles ultérieurs de la vision (myopie). C’est à cette époque que l’éducation à l’autorégulation s’acquiert et permet d’éviter les dérives à l’adolescence.

6. Adolescents : des règles claires sur le temps d’Internet et de jeu

L’adolescent a encore besoin des conseils, du dialogue et d’un certain contrôle, car sa maturation cérébrale n’est pas encore achevée. Parler avec lui de ce qu’il aime sur Internet, de ce qu’il voit et fait sur les écrans lui permet de développer un sens critique. À cet âge, bien utilisés, les écrans sont des alliés pour mieux former son esprit et son intelligence, et développer un cerveau plus exploratoire, rapide et déductif. Certains jeux vidéo développent l’attention visuelle, la concentration et la prise de décision rapide. Il faut être attentif aux jeux choisis et à la manière d’y jouer. Si l’adolescent joue avec ses amis, s’il crée par lui-même des images ou des films ou encore s’il désire exercer une profession liée au numérique, alors, sa relation aux écrans est tout à fait positive ! À l’inverse « l’usage trop exclusif d’Internet conduit à une pensée zapping trop rapide, superficielle et excessivement fluide, appauvrissant la mémoire et la capacité de synthèse personnelle ». Quant aux réseaux sociaux, les adolescents les utilisent généralement à bon escient et ils peuvent être un vrai espace d’expérimentation, d’innovation et d’exploration tant sociale qu’individuelle. Il faut surtout les sensibiliser sur les dangers des traces laissées sur le réseau (commentaires, états d’âme, vidéos sur YouTube…). Elles les exposent en effet à un grand nombre d’interlocuteurs plus ou moins bien intentionnés.

7. Connaître les points de vigilance

« L’apparition de somnolence, de difficultés de concentration, ainsi que la baisse des résultats scolaires doivent alerter les parents sur des usages nocturnes excessifs », souligne le rapport. Ils sont bien souvent réversibles si on intervient aux premiers signes d’alerte en établissant un contrôle sur le temps d’écran, notamment nocturne. Attention : des troubles du sommeil, une insécurité psychique, un esprit peu enclin à l’entraide ou à la coopération peuvent être causés par des images violentes. Celles-ci n’ont pas le même effet chez tous les enfants, car certains s’identifient à l’agresseur, d’autres à la victime ou au sauveur. Il est donc important de respecter les âges indiqués sur les programmes et les jeux vidéo, de maintenir un dialogue familial et de valoriser la compassion ou la solidarité, autant de valeurs qui peuvent s’affaiblir face à la violence de certaines images.

Article en intégralité sur Le Point

8 Commentaires

  1. Une phrase entendue lors d’un débat sur le sujet me semble parfaitement résumer le problème :

    « En discutant avec un jeune, il m’a répondu que sa vie virtuelle était incomparablement plus riche et intéressante que sa vie réelle  »

    Cela signifie que les réseaux ont pris le contrôle totalement !

    Si vous voulez lutter, il vous faudra vous battre contre 4 ennemis :

    – La télé
    – Les ordis
    – Les smartphones
    – les consoles de jeux

    Et pas de compromis possible, il ne sert à rien de discuter,de transiger . C’est comme une forme de cancer, vous devez utiliser des traitements lourds !

  2. Merci Benji! <3 :*

    "Quand à la pédophilie elle-même, comment lutter réellement contre
    lorsque l’on sait que les plus grands criminels dans le domaine sont protégés,
    oubliés par la justice, par les enquêtes, et qu’ils peuvent sévir en toute tranquillité?"

    Parmi les pédophiles, n'y a t il pas des parents..?

    https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_scratch.gif

  3. Eh, c’est ça la vie…

    Un soir ma mère et moi étions assis dans le salon et nous parlions des choses de la vie… Entre autres choses du thème de la vie et de la mort. Je lui dis : « Maman ne me laisse jamais vivre dans un état végétatif où l’on dépend de machines. Si tu me vois dans cet état, débranche les machines qui me maintiendraient en vie. Je préfère mourir !!!».
    Alors ma mère se leva, je vis son admiration dans son regard… Elle débrancha :
    Le téléviseur
    Le lecteur DVD
    Le câble internet
    L’ordinateur
    Le MP4/3
    La play-2
    La PSP
    La wii
    Le téléphone fixe
    Elle a pris mon mobile
    Mon IPOD
    Mon BLACBERRY
    J’AI FAILLI MOURIR !!!

    Toute similitude avec une situation réelle n’est que….

  4. Bonjour,
    « Bombardés d’informations »?
    Surtout en « vil »!
    (…manque un R d' »Ailleurs »,aussi..:0)
    Cà part en vrille,eh!

  5. Il n’empêche … Les enfants de Steve Jobs (entre autres patrons de la Silicon Valley) sont dans des écoles privées où il n’y a pas d’écrans … https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_whistle3.gif

Les commentaires sont clos.