« Le quinoa peut jouer un rôle important pour éliminer la faim, la malnutrition et la pauvreté », a déclaré le Directeur général de la FAO, José Graziano da Silva. Les Nations unies ont placé le quinoa au coeur de leur politique de soutien à l’agriculture en proclamant 2013 « Année internationale du quinoa ». La petite graine originaire du Pérou présente de nombreux avantages qui font d’elle une culture de choix.
Le quinoa peut en effet être cultivé dans des climats très variés, aussi bien dans des zones littorales qu’à plus de 4000 mètres d’altitude. Il résiste à la sécheresse et à des températures pouvant varier entre -8 et 38°C. En 2012, un rapport de la FAO a révélé qu’une personne sur huit dans le monde souffre de malnutrition chronique. Le quinoa apparaît dès lors comme un instrument de choix pour la lutte contre la faim.
Quinoa : on en cultive maintenant aussi en France
L’Altiplano, situé au coeur de la cordillère des Andes, est le berceau de la culture de la graine dorée. Depuis 7000 ans, elle est l’aliment de base des Boliviens et des Péruviens. Aujourd’hui, les deux pays produisent 92 % du quinoa mondial. Chaque seconde, 844 kilos sont cultivés à travers la planète, soit 73000 tonnes par an.
Au Kenya, des premiers essais de culture auraient montré des rendements élevés. De bonnes perspectives de croissance sont attendues dans l’Himalaya et les plaines de l’Inde septentrionale.
En France, le quinoa s’est implanté en 2008 en Anjou, une initiative ambitieuse lancée par un Américain, Jason Abbott. En 2012, les premières bonnes récoltes ont vu le jour. Depuis, les Français se ruent sur le quinoa d’Anjou. La tendance se diffuse puisque la région Centre accueille aujourd’hui environ un quart des surfaces totales de quinoa en France.
Une culture qui s’exporte
La France en est particulièrement friande, puisqu’elle est le premier importateur en Europe. La culture du quinoa a dépassé les frontières de l’Amérique latine pour atteindre également les Etats-Unis, le Canada, le Royaume-Uni ou encore la Suède.
Au Kenya, des premiers essais de culture auraient montré des rendements élevés. De bonnes perspectives de croissance sont attendues dans l’Himalaya et les plaines de l’Inde septentrionale. En France, le quinoa s’est implanté en 2008 en Anjou, une initiative ambitieuse lancée par un Américain, Jason Abbott. En 2012, les premières bonnes récoltes ont vu le jour. Depuis, les Français se ruent sur le quinoa d’Anjou. La tendance se diffuse puisque la région Centre accueille aujourd’hui environ un quart des surfaces totales de quinoa en France.
Le quinoa, « pseudo-céréale » aux grandes vertus nutritionnelles
Un tel succès repose notamment sur les vertus nutritionnelles indéniables du quinoa. Il est une des plantes les plus nutritives au monde. Sa graine est riche en protéines, calcium, nitrogène, fer et vitamine B. Il contient les huit acides aminés essentiels à l’alimentation. Il est parfois comparé à la protéine animale ou au lait. Sa feuille, utilisée comme légume, apporte plus de protéines que le céleri, le cresson, le chou-fleur et les épinards.
Par ailleurs, le quinoa apparaît comme un met de choix pour les végétariens puisqu’il contient des protéines complètes, habituellement présentes dans les sources animales, comme la volaille, le poisson et la viande rouge. De plus, le quinoa n’a besoin d’aucun traitement pour être cultivé, c’est pourquoi il obtient quasiment toujours le label « agriculture biologique ». Il convient également aux personnes souffrant d’intolérance au gluten.
Selon le Whole Food Council, le quinoa est une « pseudo-céréale ». Autrement dit, il s’agit d’un aliment consommé et cuit comme une céréale, mais qui n’en est pas réellement. Il en existe plus de 120 variétés différentes. Mais seulement quelques-unes sont cultivées commercialement : le quinoa blanc, rouge et noir.
La couleur est un bon indicateur de goût : une couleur pâle est habituellement révélatrice d’une saveur douce. Les quinoas rouge et noir ont un goût de noisette plus prononcé. En outre, plus la couleur du quinoa est foncée plus la texture est élastique.
Le revers sombre du succès
Toutefois, le succès du quinoa s’avère à double tranchant pour les producteurs des Andes. D’abord apparu comme une opportunité, notamment en Bolivie, pays le plus pauvre d’Amérique latine, il a permis à de nombreux paysans de trouver du travail dans les campagnes et d’augmenter leurs revenus. De nombreux émigrés vers l’Argentine ou le Chili sont revenus sur leur terre d’origine pour cultiver la nouvelle mine d’or.
Mais alors que le prix de la graine a triplé ces cinq dernières années, sa consommation a baissé d’un tiers dans les Andes. En effet, la hausse de la demande internationale pousse la Bolivie à exporter plus de la moitié de sa production, d’où une hausse significative du prix sur le marché national.
Le miracle de la graine dorée a donc une facette plus sombre : alors qu’elle devient un produit de luxe sur le marché mondial et un met prisé dans les pays occidentaux, les populations des Andes n’ont plus les moyens de consommer le fruit de leur labeur. Dans les supermarchés boliviens, le paquet d’un kilo de quinoa coûte désormais 4,85 dollars, contre 1,20 dollar pour la même quantité de pâtes, ou 1 dollar pour le riz.
La FAO a également souligné certains risques liés au boom du quinoa. D’une part, la culture accrue du quinoa a entraîné une dégradation des terres des cultivateurs boliviens. 50 % d’entre eux constatent que leurs sols sont plus pauvres qu’il y a trois ans. D’autre part, puisque seules trois variétés de quinoa sont exploitées commercialement, elles représentent 75 % de la production totale. Cela pose la question d’une baisse des variétés cultivées et de la réduction de la biodiversité. Le succès grandissant du quinoa soulève donc de nouveaux enjeux auxquels il faudra faire face pour permettre que la culture de la graine dorée reste bénéfique pour tous les acteurs impliqués.
Auteur: Éléonore Vanel pour ConsoGlobe
là aussi quand la spéculation sera interdite pour les aliments on se porteras mieux en moins de gens crèveront de faim
C’est pour cela que tout ceux qui ont la possibilité de cultiver doivent le faire, ne serait ce que pour faire baisser la demande !
Ensuite la famille des amarantes est du pain béni si je peux m’exprimer ainsi, pour lutter contre la faim dans le monde. C’est du vrai chien dent, dont certaines variétés ont données une leçon de vie à des firmes comme Monsanto, et les cupides qui les ont suivis.
A l’heure actuelle le quinoa devient plus difficile à trouver, surtout en bio, car la production ne suit pas. Quand j’en trouve je me dépêche d’en faire des provisions.
Cette petite graine merveilleuse, remplace bien la viande car elle contient, tout comme elle, tous les acides aminés, donc pas de carence à craindre.
En plus, elle se cuisine très bien, tout comme du riz par exemple, et un taboulé de quinoa est vraiment excellent. on peut en faire aussi des desserts et tout plein de choses.
plante à bobos…parce qu’elle soigne tout ?
il n’est pas question de soigner mais de se nourrir convenablement.
je te souhaite d’avoir mon état de santé « bobo » à 81 ans !
putain tu démarres vite pour ton âge !
C’est ça la bonne santé !
Quand à mon âge tu tronçonneras et rangeras 16 stères de bois tu viendras me reparler de l’âge et « des plantes à bobos » …
tronçonner et ranger 16 stères ? je préfère regarder mammifère…♥♥
j’aime bien le jeu de mots !
Ce n’est certes pas facile, pas une partie de plaisir, mais si je le fais tu vois qu’une bonne nourriture saine a des avantages…
Le quinoa pousse dans tous les types de sol, même pauvre ! Il est de la famille des amarantes (APG III 2009) et elles ont aussi les mêmes vertus.
exact, mais autant j’aime le quinoa autant l’amarante ne me plaît pas, je trouve cela un peu pâteux, ou alors je ne sais pas bien la faire cuire.
Je t’avouerai qu’en ce qui me concerne, je me suis contenté que de la cultiver pour reproduire mes semences pour le moment (amarante).
Mais tu peux aussi manger les feuilles comme des épinards. Ensuite il y a des variétés dont les graines conviennent plus au panage (en galette, la farine d’amarante ne monte pas), d’autres plutôt comme un féculent (comme la semoule), et encore d’autre plutôt à la consommation des feuilles.
Quand au Quinoa pour le moment je me suis contenté que d’y gouter sous diverses formes, mais je ne l’ai pas encore intégré dans mes habitudes culinaires…
C’est bon à savoir pour les feuilles, merci.
L’ennui c’est que je ne peux la cultiver ici, la terre est trop lourde et mauvaise.
J’ai eu aussi un peu de mal avec le quinoa, mais maintenant ça va surtout que je peux le mettre à toutes les sauces. j’aime particulièrement me faire un muesli avec les flocons + raisins secs + graines de tournesol germées légèrement + lait de soja coupé de lait de riz (enrichis en calcium = algue lithothame) cette algue donne un petit goût sucré et les raisins secs font le reste.
Je sais de quoi tu parles, mon terrain est aussi lourd et argileux. Auparavant, je cultivais sur du limon, la plante était beaucoup plus grande que maintenant.
Pour résoudre le problème de germination sur ce genre de terre, j’ai tenté le semi en godet le temps de restructurer superficiellement la couche arable (Terre agricole…).
Les plants ont pris au repiquage, ca pousse dans tout les sols même sur le remblai (10 cm) et le gravas ! La plante était juste moins haute.
A savoir que plus tu fais tes semences, plus elles s’adaptent à leurs environnements.
D’ailleurs ca ne va pas tarder à être le moment de les semer et je vais retenter l’amarante, et le quinoa.
tu es dans quelle région ? je suis en montagne, à 1100 m, ce qui n’est pas néfaste au Quinoa habitué à l’altitude des Andes, mais aimerait-il les effluves, bien que lointaines, de la Méditerranée ?
Je suis en Aquitaine (Climat océanique).
Je pense que ca peu pousser partout pour cette espèces (Cette famille de plante est réputée pour résister à presque tout !), peu importe d’où elle émane si le climat convient, ensuite je n’ai pas été partout pour vérifier. Mais en climat montagnard et océanique pour moi cela a fonctionné pour l’amarante, j’ai aussi eu un retour de conversation d’une personne qui en consommait au Cameroun si mon souvenir est exacte (apparemment ils ont des plats où elle a l’air d’être bien intégrée dans leur culture culinaire, je présume donc qu’ils la cultivent) . Pour le Quinoa, il devrait surement en être de même vu la proximité de l’amarante et qu’il est déjà cultivé en France par ailleurs. Je l’ai moi même essayé en petite quantité, il a germé et commencé à se développer mais je ne l’ai pas repiqué par négligence. Ensuite l’idéal c’est le semi en pleine terre avec une stratification auparavant si jamais il fait trop chaud…
Je trouve de l’amarante sauvage. Pas pour les graines qui sont… minuscules, mais pour les feuilles. J’espère en retrouver cette année.
@ Graine de Piaf, je suis sûre que Panoramix a mis du quinoa dans la potion magique et que tu dois t’en délecter ! (à boire avec modération)
Ça y est ! je suis découverte ! damned !
@Biquette, je ne sais pas si elles sont toutes consommables les variétés d’amarantes (certaines variétés de Quinoa par exemple peuvent être toxiques à fortes doses à cause de la saponine)… Tu as déjà mangé de l’amarante « sauvage » (la fleur et les feuilles vertes donc par chez nous) ?