Comme vous le lirez, le raisonnement semble correct et logique en ce qu’il se réfère à l’histoire. La question qui vient immédiatement à l’esprit est que pour préparer une guerre il faut donc du pétrole, mais aussi des armes. Il était donc intéressant de vérifier si les investissements des États en armement augmentaient. Comme vous le verrez, la réponse est oui. Bien sûr, ce ne sont que des hypothèses, pas des preuves, mais il est vrai que nous sommes depuis un certain temps déjà au bord d’un précipice dont nous n’arrivons pas à percevoir ni la nature exacte, ni la profondeur. Le conflit Ukrainien est loin d’être clos et nous savons tous que c’est un baril de poudre.. Nous savons également que la dette astronomique des États occidentaux sont à un niveau irremboursable. Alors, crash économique ? Conflit armé ? Seul l’avenir nous le dira. La seule chose que nous pouvons affirmer sans être prophètes c’est que l’horizon est sacrément bouché. Galadriel
Dans l’intérêt d’une analyse globale bien pesée, nous devrions considérer la possibilité de stratégies de guerre en constatant l’accumulation mondiale des réserves de pétrole. Dans les années qui ont précédé l’invasion allemande de la Pologne, le monde a connu une baisse spectaculaire du prix du pétrole ainsi que l’augmentation massive des stocks, d’autant plus que les champs du Texas avaient commencé à produire.
Ces changements dans les marchés mondiaux du pétrole ont été accompagnés de la déflation qui avait commencé en octobre 1929 et, à ce titre, nous pouvons voir le même motif se répéter aujourd’hui avec l’effondrement des prix du pétrole, des stocks en croissance et le monde entier subissant une déflation qui s’aggrave.
Les États-Unis et la Chine augmentent tous deux leurs réserves stratégiques globales de pétrole, avec le stockage à Cushing, en Oklahoma, pour les USA et dans les provinces pour la Chine. Le script officiel raconte à ce sujet que c’est l’Amérique qui cherche son indépendance énergétique et la Chine qui profite des bas prix du pétrole pour augmenter les stocks, car ils sont importateurs d’énergie.
Mais d’autres pays à travers le monde se mettent aussi à stocker du pétrole et des produits pétroliers. Ainsi on assiste à la construction massive de réservoirs de stockage au Nigeria, au positionnement de centaines de navires pétroliers pleins de brut le long des côtes. Les stocks de brut et de produits pétroliers augmentent pour atteindre des niveaux records.
Voici quelques liens vers des articles traitant de cet accroissement:
- http://www.rfa.org/english/commentaries/energy_watch/oil-01262015105428.html
- http://blogs.wsj.com/moneybeat/2015/01/07/heres-another-reason-for-falling-oil-cushing-stockpiles-are-climbing/
- http://www.cbsnews.com/news/where-to-store-excess-oil-at-sea/
Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles les stocks de pétrole sont en hausse.
La première est l’occasion évidente pour capitaliser sur les bas prix du pétrole.
La deuxième aurait à voir avec la demande mondiale en baisse alors que le jeu de poker menteur autour de la production pétrolière continue entre les producteurs à coûts élevés dans le monde et ceux à faibles coûts.
Une troisième possibilité est celle que j’étais réticent à exposer, principalement parce qu’elle nourrit l’hystérie de la peur qui est promue sur de nombreux autres sites alternatifs, c’est la préparation à la guerre.
Pour tout militaire qui désire faire la guerre, une alimentation régulière et importante en pétrole et en produits pétroliers est obligatoire. Voici quelques-uns des matériaux et des produits qui sont rapidement consommés en temps de guerre:
- Combustibles (y compris synthétique comme les Allemands pendant la seconde guerre mondiale)
- Lubrification (comme la graisse et les dégraisseurs)
- Toutes les formes de plastique
- Caoutchouc (utilisé dans diverses applications, comme les pneumatiques des véhicules et des avions)
- Éthanol
- Agents anti-congélation
- Acryliques
- Résines
- Nylon (pour une utilisation dans des parachutes, etc ..)
Certains des principaux objectifs, ou usages de l’huile, sont:
- Aéronef (à voilure fixe ou hélicoptère)
- Équipement de construction
- Navires de guerre
- Véhicules routiers
Certains de ces produits et articles peuvent sembler grossièrement évidents, mais les définir peut nous aider à formuler une approche adéquate lorsque l’on considère les implications plus larges des préparatifs de guerre.
Un autre aspect essentiel de la préparation de la guerre est la relation qui existe entre les gouvernements et le secteur privé. La dynamique entre l’Allemagne et des sociétés comme IG Farben, ainsi que de vastes sociétés occidentales nazies, était d’établir des partenariats stratégiques importants axés sur la réalisation d’objectifs communs qui avaient été déterminés avant le déclenchement des hostilités.
Nous avons souvent attiré l’attention ici sur les objectifs industriels américains en Ukraine et en Syrie pour tenter de sécuriser l’accès aux ressources, mais ce pourrait aussi être les premiers signes d’un abandon de la formule de guerre par procuration, qui a été utilisée jusqu’ici pour amortir la guerre directe entre la Russie et l’Occident, pour aller vers le contact militaire ouvert et direct.
Des hypothèses sont formulés selon lesquelles le fléchissement des cours qui est permis dans le système financier mondial serait peut être géré par les règlements et les mandats du système bancaire international, tel que déterminé par la Banque des règlements internationaux. Même si je suis certain que c’est le cas, seul un fou peut complètement écarter la possibilité d’une perte de contrôle.
Cela étant dit, la BRI avait la capacité de diriger le cours de la Seconde Guerre mondiale tout en faisant des affaires avec les intérêts industriels et gouvernementaux des deux côtés du conflit. Pendant tout ce temps, les banques se sont en outre enrichies avec de l’or et d’autres actifs qui avaient été capturés et transférés pendant les années de guerre.
C’est donc avec intérêt que nous considérons que le tiers de tous les GPSR ou réserves mondiales stratégiques de pétrole, sont détenus par des gouvernements, mais que le reste des réserves stratégiques est détenu par le secteur privé. C’est le même secteur privé qui tire son financement du système bancaire international.
Il est intéressant de se souvenir que la Société des nations, dans les années d’avant-guerre, alors que l’Italie et l’Allemagne accumulaient des réserves stratégiques, n’avait pas inclus les produits pétroliers sur la liste des sanctions économiques contre ces pays. Et bien sûr, la Société des nations, le précurseur de l’Organisation des Nations unies, était une émanation des intérêts bancaires internationaux représentés par la Banque des règlements internationaux.
Que ce soit à dessein ou non, l’absence de réduction de la production de pétrole brut dans le monde, et l’augmentation des stocks qui continue, ne font que préfigurer de nouvelles baisses du prix du pétrole.
La déflation croissante va évidemment faire descendre la demande de produits pétroliers encore plus bas, alors que dans le même temps la baisse des prix du pétrole continuera à alimenter la pression déflationniste de la position macro-économique opposée.
Le nouveau cadre du système financier multilatéral va créer une grande pression systémique sur les échanges actuels à base de dollars USD, dont la déflation croissante est un sous-produit. Mais est-ce que le stockage de produits pétroliers ne serait qu’une stratégie pour tenir compte de l’instabilité systémique des changements de ce cadre monétaire, ou est-ce une stratégie plus large qui implique des préparatifs de guerre autour des produits pétroliers qui seraient nécessaires pour mener cette guerre?
L’effondrement de l’indice des transports maritimes, le Baltic Dry, et d’autres paramètres économiques, pourraient être les premières manifestations d’une réaffectation des ressources et produits comme s’ils étaient aspirés vers les lignes de front d’une guerre qui n’a pas encore commencé ouvertement.
Je continue à affirmer que l’architecture multilatérale va émerger, et être mise en œuvre, sans nécessiter une guerre plus large impliquant les acteurs mondiaux, tels que l’Amérique, la Chine et la Russie. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’avantages géopolitiques et socio-économiques à la participation de la Banque des règlements internationaux au financement d’une autre guerre élargie. Mais espérons que le stockage massif de brut et de produits pétroliers, avec une déflation mondiale, et un effondrement de la demande des consommateurs, ne signifie pas que les grondements de la guerre approchent avec toutes les horreurs qu’elle apporte.
Si une guerre plus importante devait survenir, que ce soit en Europe de l’Est ou au Moyen-Orient, peut-être même dans le Pacifique Sud, il faudrait s’attendre à ce que les premiers mois soient sauvages et intenses lorsque les puissances se précipiteront pour obtenir des sources de pétrole alternatives avant que leurs propres réserves ne soient épuisées.
À l’heure actuelle, toutes les grandes puissances ont développé des stratégies conjointes de constitution de réserves de pétrole dans leurs régions du monde. Cela suggère un équilibre dans la disponibilité des produits pétroliers dans les premiers mois de la guerre.
JC Collins
Traduit par Hervé, relu par jj et Diane pour le Saker Francophone. via lesbrinsdherbe
La France est le numéro 1 en Europe des dépenses militaires
Au niveau mondial, les dépenses militaires ont diminué en 2013. Mais elles devraient repartir à la hausse cette année
BUDGETS MILITAIRES Un monde de plus en plus armé
C’est en Chine, Arabie Saoudite et Russie que les dépenses militaires augmentent le plus. Mais les États-Unis demeurent le pays qui y consacre le plus gros budget.
Avec des « si », on peut mettre Paris en bouteille.
Peu d’intérêt à un tel article, si ce n’est être inutilement anxiogène et alimenter le pessimism porn.
Bien à vous.
Bonjour Gros,
J’ai hésité, mais avec le nouveau Pentagone
français qu’on va se payer, à crédit??
« the young leader number one » ne se refuse rien!
Sans lier, ni faire d’amalgame, c’est pas notre genre hein!!
Tu vois, tu utilises l’expression « Pentagone français »…
Je ne vais pas passer mon temps à justifier
l’emploi d’une expression, qui n’est pas de moi.
Si tu veux remplir des pages pour ne rien dire…
Je sais bien que l’expression n’est pas de toi, je ne t’accuse de rien, c’est pas la peine de se fâcher. Elle a été répandue dans l’opinion publique par les médias. Je voulais juste montrer par là que l’influence de l’opinion des masses fonctionne très bien, y compris chez les « moutons » les plus avertis. Ça ne va pas plus loin.
Sur ce, bonne journée.
J’aurais préféré que tu donne ton avis sur ce
ministère, alors que l’armée est en piteux état,
avec un manque flagrant de moyens.
Parait même qu’ils doivent faire pan-pan, par
manque de munition….
http://echelledejacob.blogspot.fr/2014/07/misere-ordinaire-de-larmee-francaise.html
Ouh là là. Mais que c’est terrible !
/s
Voilà mon sentiment.
@ voltigeur
j’apprécie votre travail sur ce blog mais je regrette que vous vous repreniez à votre compte toute remarque qui d’ailleurs peut concerner tout le monde
La qualité du blog gagnerait si chacun mettait son égo de côté
J’avais cru comprendre que les débats portaient sur les sujets et non les états d’âmes
Je mets des sujets pour avoir des avis,
je ne critique personne, mais poster pour
simplement pointer un mot, me parait dérisoire.
Surtout que Gros est loin d’être un idiot, et qu’il dit
des choses très justes quand il veut.
Ce n’est pas reprendre à mon compte quoi que ce soit, que
de recadrer le débat sur le sujet.
Sinon je mettrais un débat sur la linguistique, et
là… Je ne suis pas sure du succès…. 😉
Non c’est juste la peur qui le fait émettre de tels commentaires ; …il est terrifié à l’idée de subir une guerre ou l’effondrement de ce système qu’il aime tant, et de perdre sa fabuleuse fortune de truand ; …le pauvre faut le comprendre !
Allez va changer de slip mec, …ça commence à fouetter grave là !
mais elle se prépare depuis des décennies, la guerre mondiale.
Déjà dans les années 90 et le virage de Washington amorcé par Bush Sr, la politique des USA s’est classée comme risque majeur pour l’ensemble du monde, et ce ne sont pas les échecs répétitifs depuis qui peuvent arranger les choses, bien au contraire.
Et encore, « échecs »… tellement systématiques, tellement inévitables, tellement générateurs d’un gigantesque foutoir aussi meurtrier qu’insoluble partout ou passent les armées occidentales, que c’en est à se demander si ces échecs ne font pas partie de la stratégie hégémonique en ce moment à l’œuvre.
Et le simple fait d’appartenir au clan occidental n’a rien ni de rassurant ni de protecteur.
L’Europe n’est qu’une banlieue de Globalia, elle-même disséminée par la mondialisation sur quelques « ilots » de par le Monde : Nle Zélande, quelques paradis fiscaux de-ci-de-là, d’ores et déjà inaccessibles pour la plupart d’entre nous.
Nous, nous nous farcirons les effets collatéraux, tout simplement parce que nos dirigeants politiques n’ont jamais été capables de dire tout simplement « Non, on arrête les frais ».
Pas capables ou objets de menaces terrifiantes ?
Voir l’effondrement subit et irréparable de Syriza and Co.
Comment dit-on de profundis en grec ?
Encore un argument en faveur de la troisième guerre mondiale … Il est certain qu’elle a commencé mais ne dit pas encore son nom. Et tant que cela se passe « loin », il n’y a pas grand monde pour s’en inquiéter en France.
Pourtant notre pays est en guerre sur plusieurs fronts et rien que cette idée me donne la honte. Car nous sommes tous complices de cet état de fait, tous responsables. Râler ne sert donc pas à grand chose… Et faire cocorico dans la boue non plus…
Il semble qu’on attende juste l’officialisation de cette situation, que ça fasse boom sur notre territoire ? L’atmosphère a un drôle de goût, vous ne trouvez pas ?