Ch. Sannat « L’hypocrisie, la preuve par le boulanger… ! »

Quand on le dit que les lois ne sont faites que pour emm….ieller les braves gens. Cette crise qui oblige des PME/PMI à mettre la clé sous la porte, avec leurs employés venant grossir les rangs de « Paul Emploi »est voulue, on le voit tous les jours, et avec TAFTA qui pointe le bout de son nez, vive la panification et les points de cuisson du pain industriel, quant aux boulangers traditionnels, ils doivent être en manque de clients. Ils sont où là,  les « charlies » pour soutenir ce boulanger? Ses « collègues » eux,  lui tirent dans le dos….

Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !

C’est un article de La Tribune qui revient sur un reportage de télé concernant un boulanger. Enfin que dis-je, un maître boulanger, élu meilleur artisan et roi de la baguette, ce qui n’est pas rien puisqu’une bonne baguette en tant que bon franchouillard, cela nous parle, bien évidemment !!

Bref, le boulanger de son état, lui, emploie une vingtaine de personnes en tout – ce qui là encore n’est pas rien en ces temps troublés de chômage de masse – et est ouvert 7 jours sur 7. Sauf que pour d’obscures raisons, un boulanger, comme tous les commerces de bouche, peut ouvrir le dimanche MAIS ne doit pas ouvrir 7 jours sur 7 même si les salariés eux bénéficient bien de 2 jours de repos par exemple…

En conséquence de quoi et conformément à la loi, notre boulanger entrepreneur, après une garde à vue à la gendarmerie, a été condamné à fermer sa boutique le dimanche. Voilà pour le résumé de l’histoire.

Quand un boulanger suscite l’émoi des politiques

Voilà ce qu’en dit l’article de La Tribune qui va nous révéler une petite perle, à savoir que le patronat des boulangers est totalement contre l’attitude de ce boulanger qui ouvre tous les jours sans jamais éteindre son pétrin, ce qui met dans le pétrin ses concurrents !!

« D’une banale histoire est née une polémique qui a fait réagir les plus hauts responsables politiques de droite. Pour certains, il s’agit de s’en prendre à la loi Macron qui a décidé de libéraliser davantage la réglementation du travail dominical.

Anecdotique ou symbolique ? Le clivage gauche droite est encore apparu après l’éclatement de l’affaire dite du « boulanger des Landes ». En quelques mots, il s’agit d’un artisan situé à Saint-Paul-lès-Dax contraint de fermer son commerce une fois par semaine, conformément à un arrêté préfectoral. L’inspection du travail a mis en demeure le boulanger de s’astreindre à cette obligation sous peine de saisir le tribunal administratif.

« J’ai ouvert 7 jours sur 7 pendant 3 ans et demi. Je crée des emplois et de la richesse, je ne vois pas pourquoi on m’empêcherait de le faire », a expliqué à l’AFP Stéphane Cazenave, qui emploie 22 salariés et avait obtenu en 2014 le prix de « la meilleure baguette de France » au 1er Master national de la baguette de tradition française.

Le boulanger désapprouvé par ses pairs

Face à cette polémique, le boulanger des Landes s’est toutefois vu opposé la désapprobation de ses pairs. La Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie a ainsi réitéré son attachement à la fermeture dominicale.

« Nous sommes attachés à ces arrêtés préfectoraux » qui déterminent les jours de fermeture des boulangeries, « ce n’est pas pour empêcher les gens de travailler mais c’est pour trouver des équilibres, promouvoir la qualité des produits », a réagi auprès de l’AFP Jean-Pierre Crouzet, le président de ce syndicat professionel. « Il y a bien longtemps que les boulangers travaillent le week-end » et il faut « des règles équitables », fait-il valoir.

De son côté, le gouvernement a pointé « l’utilisation politicienne » de cette affaire ». Pour Stephane Le Foll, porte-parole du gouvernement, l’arrêté préfectoral a été pris en 1999 en accord avec les syndicats professionnels, gage d’un dispositif équilibré. »

Morale de l’histoire

N’imaginez pas que tout le monde patron y compris souhaite travailler 7 jours sur 7 et 365 jours par an sans vacances !

Ce petit boulanger est certes sans doute fort sympathique, bien qu’il ne semble pas avoir une vie en dehors de son fournil, pas de femme, pas d’enfant, ou en tout cas il n’a pas envie de passer trop de temps avec eux…

Le problème c’est qu’il emmerde tout le monde ce petit bonhomme, surtout ses « confrères » à qui il fait évidemment beaucoup d’ombre. Sans doute fait-il le meilleur pain, ce qui ne doit pas arranger les affaires des autres patrons boulangers, en plus son bon pain est disponible tous les jours… Insupportable pour les nuls autour qui veulent le voir fermer pour simplement récupérer ses clients, non pas parce qu’ils seraient meilleurs, simplement parce qu’ils pourraient imposer aux gens, en utilisant la loi, qu’ils viennent acheter du mauvais pain au moins une fois par semaine.

Ce petit boulanger fait trop bien son travail, il gagne trop bien sa vie, il travaille beaucoup trop, il n’a aucune vie privée, ses concurrents ne peuvent pas le suivre, il est tout simplement le meilleur et de bien loin, il devient le maillon faible que tout le monde veut abattre et « toutlemonde » va y arriver.

Vous avez dans cette histoire la quintessence de l’hypocrisie humaine, et non et encore non, cette histoire-là n’a rien à voir avec le travail dominical, c’est juste une histoire de règlement de compte local où la loi est utilisée pour nuire. Je vous invite à lire ou à le relire La Grève d’Ayn Rand car c’est exactement de cela qu’il s’agit. Et c’est un problème qui n’est pas français, c’est un problème « humain » qui existe depuis la nuit des temps.

Il est déjà trop tard, préparez-vous.

Charles SANNAT pour Le Contrarien

« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)

Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Le Contrarien Matin est un quotidien de décryptage sans concession de l’actualité économique édité par la société AuCOFFRE.com. Article écrit par Charles SANNAT, directeur des études économiques. Merci de visiter notre site. Vous pouvez vous abonner gratuitement www.lecontrarien.com.

« L’Assemblée nationale est toujours otage de Thomas THÉVENOUD qui est toujours député. Pensons à elle. Ne l’oublions pas. »

(Pour protester pacifiquement et avec humour, n’hésitez pas à reprendre cette formule en bas de tous vos mails, de vos articles ou de vos publications, il n’y a aucun droit d’auteur !!)

http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20150211trib08323ca9b/quand-un-boulanger-suscite-l-emoi-des-politiques.htm

6 Commentaires

  1. Ce boulanger n’a pas respecté l’arrêté préfectoral, donc il y a sanction, je ne vois pas où est le problème? La police et la justice ne sont pas là pour dire si cet arrêté est juste ou pas mais pour appliquer la loi, pourquoi ce boulanger passerait à travers les mailles du filet?

    Et puis faire le lien avec le TAFTA me semble très osé. Le TAFTA justement fera tout le contraire: détruire le droit du travail et on peut imaginer obliger les employés à travailler les dimanches, sans bonus évidemment et sans demander l’avis son avis à personne.

    • Mettre le TAFTA au milieu est justement ce qui va faire la différence
      si on enlève toutes les petites boulangeries au profits des
      boulangeries industrielles. Restera les points de cuissons?
      C’est pour cette raison, qu’il faudrait que les professionels défendent
      leur taf au lieu de se bouffer le nez.
      C’est un faux débat l’histoire de ce boulanger, le danger est ailleurs
      et on ne veut pas le voir.
      Il ne restera bientôt que les très grosses structures industrielles,
      ce qui sera la mort de tous les petits commerces..
      On voit déjà le problème des hyper et autres super marché, qui détruisent
      les petits commerces de proximité.

  2. Ben, à côté de chez moi, à Nice, y’a une boulangerie ouverte 7/7 et on en fait pas tout un flan … ah ben si, justement

  3. Disons les choses franchement, la concurrence n’empêche pas l’existence de règles auxquelles les acteurs doivent se soumettre. On rappellera que cet artisan est dans l’illégalité depuis trois ans. Et il se pose aujourd’hui en victime devant les médias et les politiques pour passer au dessus des règles instituées par la profession elle-même. Car soulignons, le, ce n’est pas une loi instituée par un parlement, ou des idéologues communistes qui l’empêche d’exercer son métier une journée par semaine mais une règle décidée par ses pairs.J’entends par là, des artisans boulangers comme lui.
    J’ai près de chez moi une boulangerie qui fait un excellent pain. C’est une petite boulangerie dans laquelle vous avez un boulanger, son épouse et peut être un apprenti pour les aider. ils sont fermés le mardi. Et cette journée est leur seul jour de repos de la semaine. Contrairement à ce Monsieur qui clame à l’injustice, ils n’ont pas une vingtaine de salariés pour faire le travail à leur place quand la boutique est fermée le mardi ou, lorsqu’ils se prennent quelques rares semaines de vacances. Mais pour ne pas perdre trop d’argent dans les périodes de fermeture, ils se coordonnent avec d’autres boulangers du coin afin de se renvoyer des clients et ne pas les laisser sans pain. C’est un échange de bon procédé qui existe depuis des décennies dans la profession. Et c’est surtout une pratique qui permet au petites boulangeries de survivre face aux plus grosses boulangeries, instaurant de fait une saine concurrence.
    Personnellement, je crois que les politiques ne doivent pas s’en mêler. Si cet artisan veut changer les règles, qu’il s’adresse aux représentants de la profession au lieu de jouer la victime d’une règle absurde qui l’empêcherait de travailler.

  4. On vous roule dans la farine avec cette histoire de boulanger qui veut gratter quelques couronnes, pendant qu’au plus haut niveau certains passent des accords qui serviront bientôt à vous faire marcher à la baguette…
    M.G.

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