par Éric Verhaeghe · 26 janvier 2015
Les électeurs grecs ont voté ce soir en contribuables éreintés par une fiscalité confiscatoire: ils ont assuré une large victoire à Syriza, et probablement lancé un engrenage de crise continentale majeure. Cet événement lourd de sens méritait bien un petit décryptage.
Seule l’inflation permettra de rembourser les dettes publiques
Premier constat: sans inflation, le fardeau de la dette grecque (177% du PIB) est insoutenable. Il faudrait des générations aux contribuables grecs pour rembourser cette somme colossale. Il n’y a que les idéologues bruxellois et prussiens pour s’étonner que, face à cette perspective qui n’en est pas une, le peuple grec ait choisi de secouer son joug et de s’en affranchir en choisissant une majorité bien décidée à ne pas rembourser l’intégralité de la somme due.
L’aveuglement des élites européennes est tel que, jusqu’à ces dernières heures, des responsables éminents (notamment Pierre Moscovici) soutenaient que Tsipras serait contraint de rembourser quoi qu’il arrive. L’Europe est aujourd’hui dirigée par une caste incapable de comprendre que les urnes ne servent pas seulement à décorer une galerie: elles sont un espace de décision où l’ordre ambiant peut être modifié de façon indésirable pour eux.
Faute d’avoir choisi une politique monétaire coulante, laissant la part belle à l’inflation, la logique allemande qui gouverne la BCE (du fait même des traités) a largement préparé le terrain à cette majorité grecque qui refuse de se saigner pendant des dizaines d’années pour honorer ses créances. Si Tsipras va jusqu’au bout de ses annonces (confirmées dans son discours de ce soir, n’en déplaise aux incrédules…), il devrait réduire la dette grecque de 30 points. Soit une perte de plus de 15 milliards pour les Français et pour les Allemands respectivement…
L’éternelle victoire du contribuable sur l’épargnant
Vue avec un peu de recul, la situation de la Grèce rappelle une fois de plus que l’histoire économique est un long combat entre le contribuable et l’épargnant. Dans la pratique, la dette de 177% de PIB que les contribuables grecs refusent aujourd’hui de rembourser intégralement est d’abord une créance détenue par des épargnants, en particulier européens.
Lorsqu’un contribuable rembourse la dette publique, il se sacrifie pour rémunérer de l’épargne privée, même si celle-ci est largement intermédiée par les banques et les marchés financiers. Lorsqu’il refuse de rembourser, l’effort passe du côté de l’épargnant, qui est parfois un rentier, parfois un contribuable lui-même.
Face au défaut partiel grec qui s’annonce (et qui était non seulement prévisible mais inéluctable), l’enjeu va consister à ne pas reporter l’effort sur d’autres contribuables (qui pourraient être sollicités, en Europe, pour rembourser les épargnants prêteurs à la place des Grecs), mais à le maintenir sur les épargnants eux-mêmes. C’est cette bataille-là qui commence maintenant. Elle risque de faire des dégâts dans l’ensemble des pays de l’Union.
La contamination nationaliste gagne l’Europe
Les élections législatives sont riches de plusieurs enseignements annexes, en contradiction avec les délires de l’oligarchie française sur l’Europe comme source de paix et de prospérité.
Ce soir, l’Aube Dorée est officiellement le troisième parti de Grèce. Tsipras lui-même, dans son discours prononcé ce soir, a parlé de mettre un terme à l’humiliation nationale imposée par la Troïka. La victoire de Syriza n’est pas une victoire de l’internationalisme prolétarien, comme essaie de le faire croire une partie de la gauche française. Elle est d’abord une victoire du nationalisme grec, largement légitimé par les raidissements prussiens sur la politique monétaire.
Mélenchon a parlé ce soir de refonder l’Europe. Une refondation est en cours, oui: celle du nationalisme européen, qui est centrifuge et profondément hostile à l’idéal fédéral qui est porté par les élites françaises.
Une victoire pour la gauche?
Le parallèle qui est dressé entre Syriza et l’extrême gauche française (du NPA au Front de Gauche) est une erreur d’interprétation manifeste.
Syriza a bien l’intention de mener des réformes de structure, notamment pour réduire le poids de l’oligarchie. Mais suffit-il de réduire ce poids pour être de gauche? Rien n’est moins sûr. Syriza, à certains égards, porte une doctrine étonnamment libérale, consistant notamment à rétablir le marché là où copinage et collusions font la loi. On ne donnera pas six mois à Tsipras pour se fâcher avec la gauche française, elle-même oligarchique et complètement dépassée par les réalités.
Un exemple? Tsipras propose un accord mutuel de renégociation de la dette grecque, dont chacun sait qu’elle est inévitable. On est loin des cris d’orfraie poussés par la gauche dès qu’il s’agit d’entrer en relation avec la finance.
Et si, au fond, Syriza était une manifestation d’un libéralisme d’un nouveau genre ?
Source : Le blog d’Eric Verhaeghe
Très optimiste et pas faux sur les comparaisons avec la France …
Je suis heureux pour les grecs car ils ont retrouvé l’espoir !
Maintenant, je dis : on verra …
HAHAHAHA
ON VAS SE MARRER
Ce guignol ,bof,marre de vous dire clown..
Il ne désire pas sortir de l’OTAN,de L’EURO et de l’Europe .
Il désire rediscuter comment sortir de la DETTE hahaha
la Blonde chez nous c’est pire ,elle est tomber dans la piscine PSIONISTE avec ses copains NAZIS d’Ukraine
Oui, j’ai bien peur que le peuple Grecque ne déchante vite, quand je l’ai entendue dire qu’il fera certaine concessions avec les dirigeants de l’Europe, j’ai toute suite compris que c’était mal partis. Le peuple Grecque qui est dans une très grande précarité, ce n’est pas près de s’arranger d’ailleurs, voir de s’empirer, ce qui peut amener au pire quand un peuple na pu rien à perdre et qui n’a plu d’espoir. Comme le dit bien un Grecque au lendemain d’une émeute qui a eu lieu en 2012. La il aurait un risque que ces barbare d’aube doré vienne au pouvoir, rien que de penser qu’un jour cette bande de malade pourrait venir au pouvoir me donne des frissons
« Je préfère la révolte à la misère »
http://www.lepoint.fr/monde/grece-je-prefere-la-revolte-a-la-misere-13-02-2012-1430894_24.php
http://www.lefigaro.fr/international/2015/01/26/01003-20150126ARTFIG00190-l-aube-doree-troisieme-force-politique-de-grece.php
http://cadtm.org/Aube-doree-l-autre-visage-de-l
https://larmurerie.wordpress.com/2013/09/23/dans-les-faubourgs-dathenes-aube-doree-seme-la-terreur/
Je parie sur le « pas revoltes », celles-ci commenceront en France et s’étendront au reste de l’Europe par la suite… Tout partira de France.. .
Salut Benji.
Je ne pense pas que cela partira de France, les Français sont bien trop endoctrinés pour cela, et la génération actuelle n’a pas encore réellement connu de situation comparable à la Grèce ou l’Espagne.
L’arrivée au pouvoir de syriza risque d’être déterminante pour la suite à plus d’un titre. Si ils déçoivent la population grecque en ne respectant pas leurs engagements (moi président…), on risque bien un embrasement de la situation par des citoyens qui plaçaient leurs derniers espoirs en eux et qui n’auront alors plus rien à perdre.
Les regards du peuple espagnol sont également tournés vers eux, portant les mêmes espoirs vers podemo dans une situation de crise similaire. Si syriza foire son coup, uns grosse déprime risque de s’étendre dans l’Europe entière qui attend fébrilement de voir si ailleurs un changement est possible pour y croire.
Si révolte il y a, elle ne partira pas de France selon moi, bien trop attachée à son petit confort, et qui préfère continuer à se serrer la ceinture pour acheter le dernier iPhone que d’affronter les tuniques bleues ou des huissiers pour impayés…
Le Français a encore l’espoir illusoire (comme quoi leur propagande fonctionne) que la situation peut encore s’arranger et qu’ils ne sont pas à plaindre comparés à d’autres pays, ce qui n’est pas tout à fait faux, et on le leur rappelle souvent pour qu’ils n’oublient pas.
Comme pour le mariage gay, les Français viennent de nous montrer récemment, une fois encore, qu’ils ne sont pas capables de se mobiliser pour une juste cause commune, et qu’ils n’ont toujours rien compris ! Hollande est un « mou », mais l’entourage qui le conseille reste lucide et sait bien que « diviser pour mieux régner » fonctionne toujours…
La Blonde ? Quel mépris. J’aime beaucoup le Blond Marine.
Les rousses ne vous dérangent pas, j’espère.
Par ailleurs, c’est sans doute Valls qui passera, tout le monde sera ravi !
« Syriza : la victoire du contribuable sur l’épargnant »
Vraiment ?
J’attends de voir !
Oui, moi aussi j’attends de voir…
Source : http://vidberg.blog.lemonde.fr/
Ils viennent de s’allier avec l’équivalent du FN, du coup on n’entend plus les Mélenchon, Pleynel et autres depuis ce matin.
Je crois qu’ils sont en train de passer une coloscopie
les comparaisons sont odieuses …le f.n et le n.p.a c’est impossible .
Impossible en France pour 2 raisons au moins. Because la situation économique n’est heureusement pas la même, because une extrême gauche de soixante-huitards embourgeoisés et sectaires.
Oui, par mes propres soins, car j’en ai marre des réflexions antisémites sur le blog qui va précipiter son blocage voire sa fermeture, marre également des liens vers un blog qui lui aussi est antisémite. Je refuse que ce blog véhicule de la haine, et soit responsable de sang coulé injustement, simplement à cause de la bêtise humaine.
« De quoi Syriza est-il le nom ? »
http://www.egaliteetreconciliation.fr/De-quoi-Syriza-est-il-le-nom-30563.html
« Syriza est Charlie » tout est dit!
Si le peuple est trahi par le nouveau gouvernement, ça risque des émeutes ou une guerre civile avant la fin de l’ année.
La patience et la misère ont trop endurés.
Syriza est en somme du Melanchon …. du Populisme socialo-liberal….
Après la victoire du grec Syriza, celle de l’espagnol Podemos ?…
Le grand changement fait son chemin… une petite transition avant de mener au pouvoir le NAZISME
Pourquoi faire ?
L’illusion de démocratie qui donne l’impression aux peuples qu’ils ont leur destin en main les fait se tenir tranquille et n’incite pas à la rébellion est préférable à un régime autoritaire assumé.
Et puis le Nazisme est complètement à l’opposé du mondialisme.
Mouais mouais mouais mouais. Vu la longue tradition de trahison de la gauche sociale démocrate et l’effroyable pouvoir de corruption de l’oligarchie anglo-saxone, je crains de voir rapidement ces pauvres grecs roulés dans la farine. Ils ne seront malheureusement pas les seuls. J’aimerais bien me tromper.
La Grande victoire des Grecs…. pour le MOMENT !
En effet :
Il y a 2 ans, le discours était :
1) « ne pas payer la dette, car
ce n’est pas la leur » CE QUI EST VRAI, dito pour nous aussi
2) sortir de la zone Euro et revenir à leur monnaie.
2015
1) ils veulent pas se retirer de la zone Euro.
2) ils veulent rééchelonner la dette. Soit l’ardoise qui
n’est pas la leur, va être payée sur un plus long terme
pour avoir moins de restrictions (C légitime).
REMARQUE:
Il est exact que si les Grecs ne payaient pas l’ardoise
cela grossirait l’ardoise des autres pays de la zone euro.
pour la France environ 40 milliards soit environ 625 euros
par français jusqu’en 2016.
CONSÉQUENCE du nouveau discours des Grecs.
L’Espagne, le Portugal que les « experts » supposaient vouloir quitter la zone euro… cela ne se fera plus.
Peut-être juste à vouloir eux-aussi rééchelonner une dette
qui n’est pas la leur….
EN RESUME: le domino (Grecs) qui pouvaient faire tomber
tous les autres, reste debout et par voie de conséquence
l’Europe et donc… toutes ses dérives.
Le seul point qui peut TOUT REMETTRE A PLAT c’est la Bourse.
C’est avec elle que tout a commencer, c’est avec elle que
tout se terminera.
PS…sur le vote Grec
même derrière les barreaux, sans campagne, sans affiche, sans télé SANS RIEN quoi…
Nikos Michaloliakos se fait élire !
ce qui prouve bien qu’un parti politique qui demande à ses
adhérents des sous…. n’en a nullement besoin !!!!!
voir totalité article sur http://www.jovanovic.com/blog.htm
Même après ce qu’ils ont vécu, ils y croient encore à la démocrassie, l’économie, la politique… mince alors!