[Brésil] Soros et la CIA misent maintenant sur Neves pour vaincre Rousseff

La présidente brésilienne sortante, Dilma Rousseff, est donnée gagnante à deux jours des élections présidentielles.

Les médias officiels, les manipulateurs de la CIA et George Soros ont tout d’abord tenté de placer Marina Silva à la présidence brésilienne (ancienne du Parti vert, devenue candidate du Parti socialiste brésilien après l’assassinat d’Eduardo Campos, le candidat d’origine, opération exécutée dans les airs selon les règles de l’art du manuel de la CIA). Aujourd’hui, ces mêmes forces sont là, à nouveau, cette fois derrière Aecio Neves, le candidat du Parti social-démocrate.

Avant le premier tour de l’élection présidentielle, qui s’est tenu le 5 octobre, Neves avait bien été donné comme challenger direct de la présidente brésilienne Dilma Rousseff, mais c’était avant la mort de Campos et de ses principaux collaborateurs, intervenue le 13 août 2014 dans un accident d’avion très suspect. Cet accident a eu pour conséquence de faire descendre Neves à la troisième place dans les sondages, au profit de Silva, la favorite de Soros et de son réseau international d’Organisations non gouvernementales (servant de distributeur de billets), propulsée à la deuxième place.

Cependant, la presse d’investigation brésilienne, bien informée, a dévoilé les connexions entre Silva et Soros, son équipe d’interventionnistes et les magnats des fonds vautours (Hedge funds). Ainsi, le 5 octobre, les électeurs brésiliens ayant démêlé les fils la reliant comme une marionnette à Soros et à d’autres banquiers mondiaux, Silva n’a réussi qu’à prendre la troisième place. Silva a alors déclaré son soutien à Neves, deuxième choix de Soros, pour prendre les rênes du pouvoir présidentiel brésilien des mains de Dilma Rousseff.

Le conseiller économique en chef de Neves est Arminio Fraga Neto, pressenti pour devenir ministre des Finances, si Neves est élu président.

Ancien ami et associé de Soros, ainsi que de son fonds vautour Quantum, Fraga porte l’espoir que la présidence Neves va ouvrir le Brésil aux forces du marché, les mêmes forces qui ont déclaré la guerre économique au Venezuela et tentent d’escroquer l’Argentine au travers de fonds vautours gérés par les amis de Soros à Wall Street. Fraga, un habitué du Forum économique mondial de Davos, en Suisse, est également un ancien cadre de Salomon Brothers et un ancien président de la Banque centrale du Brésil. Fraga a aussi été lié à Goldman Sachs par une transaction immobilière, à Manhattan, impliquant l’achat d’un ensemble immobilier de 7,5 millions de dollars à un ancien dirigeant de Goldman Sachs et Lehman Brothers. L’adhésion de Fraga au Council of Foreign Relation [Think Tank américain, Conseil des relations étrangères, NdT] et au Group of Thirty [autre Think Tank américain de financiers, dit Groupe des trente, NdT], place Fraga dans le même camp que ces bandits de Wall Street, tels que Alan Greenspan, David Rockefeller, l’ancien président de la Banque d’Israël Jacob Frenkel, l’apologiste et chroniqueur de Wall Street Paul Krugman, et l’ancien secrétaire américain au Trésor Larry Summers.

Le 5 octobre, la facile première place victorieuse de Rousseff a contraint Wall Street, ainsi que ses médias possédés et manipulés, à basculer dans une propagande extrême. Il faut dire qu’ils s’opposent farouchement aux plans de Rousseff consistant à créer une banque de développement alternative entre Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud, laquelle rivaliserait avec la Banque mondiale. Des sondages douteux, suggérant qu’à l’approche du second tour, qui se tiendra le 26 octobre, Rousseff et Neves sont au coude-à-coude, ont été présentés comme des données crédibles par les habituels et pathétiques sténographes de Wall Street déguisés en journalistes, du Wall Street Journal, du Financial Times, de Bloomberg News et de Forbes.

Le 15 mars 1985, le grand-père de Neves, Tancredo Neves, une menace de centre-gauche à la longue dictature militaire brésilienne, est tombé gravement malade, juste au moment où il prêtait serment comme président. La maladie de Neves a abouti à placer au pouvoir son terne (et plus conservateur) candidat à la vice-présidence, José Sarney. Tancredo Neves ne se remit jamais de cette maladie, qu’on a présentée comme diverticulose, et il est mort le 21 avril. Plus tard, il a été révélé que Neves avait une tumeur cancéreuse, qui aurait été découverte trop tard. La maladie soudaine de Rousseff, après son débat télévisé du 16 octobre avec Aecio Neves, a alarmé un certain nombre de Brésiliens, qui se souviennent du sort de Tancredo Neves.

Non seulement la CIA a toujours su organiser des accidents d’avion fortuits, tels celui qui a tué le Premier ministre portugais Francisco Sá Carneiro, le leader panaméen Omar Torrijos, et le président équatorien Jaime Roldos, tous dans un délai de six mois, entre décembre 1980 et avril 1981 [après l’élection de Ronald Reagan à la présidence des États-Unis et le retour au pouvoir au sein de la CIA de George H. W. Bush [Bush père, NdT] ainsi que de l’infâme cow-boy William Casey], mais la division des services techniques de l’Agence a continué à développer des armes biologiques, y compris des armes provoquant des cancers, pour assassiner des cibles politiques.

Au cours des dernières années, un certain nombre de dirigeants latino-américains ont été abattus, ou ont succombé à des cancers ou des crises cardiaques. Les deux victimes les plus notables ont été le président vénézuélien Hugo Chavez et le président argentin Nestor Kirchner. La femme de Kirchner, l’actuelle présidente argentine Cristina Fernandez de Kirchner, a signalé avoir un cancer de la thyroïde, information plus tard démentie par ses porte-paroles. Cette déferlante soudaine de cancers, à des degrés divers, a également frappé des dirigeants latino-américains, tels l’ancien président paraguayen Fernando Lugo (plus tard renversé par un coup d’État organisé par la CIA), le président colombien Juan Manuel Santos (après avoir signé un accord de paix avec l’aile gauche du mouvement de guérilla, les Farc), l’ancien président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, et le président récemment réélu, Evo Morales de la Bolivie.

Forbes Burnham, le président de la République coopérative du Guyana, est mort d’un cancer de la gorge. Bernard Dowiyogo, président de la République de Nauru, est mort d’une crise cardiaque, alors qu’il était soigné dans les hôpitaux de Washington, la capitale fédérale des États-Unis. Ces deux décès, survenus respectivement à l’Université de Georgetown et à l’hôpital George Washington, ont prêté le flanc aux soupçons.

Durant ses plus de vingt années de service à la CIA, le macabre scientifique en chef, le Dr Sidney Gottlieb, d’origine juive-hongroise, a lancé une foule d’armes biologiques pour le programme MK-Ultra [projet secret illégal de la CIA, visant à manipuler mentalement certaines personnes par l’injection de substances psychotropes, NdT]. L’une des ces armes était une toxine biologique : elle a été insérée dans un tube de dentifrice, qui devait être utilisé par le Premier ministre congolais Patrice Lumumba. L’autre était un mouchoir infecté de botulisme, qui devait être remis au Premier ministre irakien, le général Abdul Karim Kassem.

Comme Aecio Neves abandonne les valeurs de centre-gauche de son grand-père, cela montre un autre aspect des opérations d’influence de la CIA. Aecio Neves représente les intérêts de Wall Street, qui se manifestent par la présence de Fraga comme son principal conseiller économique. Les vautours de Wall Street, y compris Soros et d’autres associés de Fraga à New York, veulent privatiser Petrobras, la société pétrolière appartenant à l’État brésilien. Par conséquent, Aecio Neves a été grassement acheté par les mêmes intérêts financiers mondialisés qui ont tenté de propulser Marina Silva. Avec sa défaite, ces mêmes forces ont sans surprise rallié Neves.

Pour la CIA, le sang n’est pas plus épais que l’eau. Ça n’a pas d’importance pour Aecio que la CIA ait peut-être joué un rôle dans l’assassinat de son grand-père. Le fils d’Omar Torrijos, Martin Torrijos, est devenu président du Panama seulement pour signer un accord de libre-échange pro-Wall Street avec Washington. Martin Torrijos a aussi volontiers suivi les ordres des banquiers mondiaux pour augmenter l’âge de la retraite à Panama et pour réformer la sécurité sociale. Martin Torrijos est également devenu un proche allié du président américain George W. Bush, dont le père (George H. W. Bush) a probablement signé l’ordre donné à la CIA d’assassiner son propre père, Omar Torrijos.

Aung San Suu Kyi, la chef de l’opposition birmane et la favorite asiatique de George Soros, ne semble pas avoir à l’esprit que ce sont les amis de Soros de l’Office des services stratégiques, ancêtre de la CIA, qui ont ordonné aux services de renseignements britanniques d’assassiner son père, Bogyoke Aung San, en 1947. Aung San, l’un des fondateurs du Parti communiste birman, a été appelé à devenir le premier dirigeant de la Birmanie indépendante. Aung San a été tué par des terroristes travaillant pour l’ex Premier ministre U Saw, pro-britannique. Les armes des assassins venaient directement du capitaine de l’armée britannique David Vivian, qui, en 1949, a réussi, avec un haut niveau d’assistance du gouvernement birman, à s’échapper d’une prison birmane.

Justin Trudeau, le chef du Parti libéral du Canada, fils de l’ancien premier ministre Pierre Elliott Trudeau, a, contrairement à son père, réchauffé la cause de la mondialisation avec les États-Unis et Wall Street. Justin Trudeau et Aecio Neves sont d’excellents exemples de la façon dont l’aigle CIA prend sous ses ailes la descendance des icônes de la gauche, pour atteindre ses objectifs.

Par sa politique, la présidente Rousseff s’est créé de puissants ennemis dans les murs de la CIA, à Langley, en Virginie, ainsi que dans les salles des conseils d’administration de Wall Street et des sociétés les plus puissantes de l’Ouest. Le 5 octobre, elle a réussi à prouver la fausseté des sondages et des experts, mais, le 26 octobre [le second tour] constitue un autre obstacle : les électeurs brésiliens voteront comme si leurs vies en dépendaient. Pour les pauvres et la nouvelle classe moyenne du Brésil, une victoire de Neves détruirait leurs moyens de subsistance, ainsi que leur propre vie.

Barak Obama et George Soros
Barak Obama et George Soros

Wayne Madsen
Traduit par Hervé pour vineyardsaker.fr

4 Commentaires

  1. Ben oui … Il faut dire qu’elle a développé une phobie de l’avion, elle a dû annuler son voyage en Malaysie, en Ukraine et à Moscou, même sur les lignes intérieures elle a trop peur …

    http://tinyurl.com/lh7bykt

  2. Faut dire, Maverick, que je vais aussi commencer à me méfier !

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