Selon Moshe Ya’alon, l’actuel ministre de la défense israélien, l’opération militaire en cours contre le Hamas est appelée à durer dans le temps. Il a ajouté « La campagne contre le Hamas s’étendra dans les jours prochains et l’organisation paiera un lourd tribut ». Il faut bien garder à l’esprit, à propos du Hamas, qu’il s’agit également d’un mouvement politique et qu’il a remporté les élections législatives de 2006 au niveau « national » et également au niveau local à Gaza. C’est donc le Hamas qui a en charge la gestion de la bande de Gaza. Dans cette optique, les déclarations du ministre de la défense israélien affirmant : « Nous détruisons des armes, des infrastructures terroristes, des systèmes de commande et de contrôle, des institutions du Hamas, des bâtiments du régime » revient tout simplement à dire que l’armée israélienne détruit toutes les infrastructures civiles de la bande de Gaza.
La doctrine engagée par l’armée israélienne et qui avait déjà été mise en place lors de l’opération « plomb durci », consiste tout simplement à viser en priorité des cibles civiles par des moyens aériens et des bombardements, afin de limiter les pertes « amies » et de pousser la population au désespoir en espérant un retournement et un changement de régime. C’est la désormais connue doctrine américaine « shock and awe » appliquée également en Ukraine en ce moment même.
L’objectif israélien est donc de détruire tout simplement les infrastructures gazaouites et couper le Hamas de sa base populaire en faisant payer la population. Derrière cet enchaînement de violence, Israël poursuit un objectif énergétique stratégique : la mise en exploitation pour son propre compte du champ gazier situé au large de la bande de Gaza, qui, s’il était exploité directement par le Hamas en charge de la bande de Gaza, procurerait un afflux massif de ressources financières à l’organisation.
Hier, Moshe Ya’alon, actuel ministre israélien de la Défense et ancien chef d’état major des Forces de Défense Israéliennes a annoncé que l’Opération « Coussin de protection » était le début d’une large offensive contre le Hamas. L’opération « ne va pas durer seulement quelques jours » a-t-il dit, « nous nous préparons à étendre l’opération de toutes les manières possibles pour continuer à frapper le Hamas. »
Ce matin, il a ajouté :
« Nos frappes continuelles causent de lourdes pertes au Hamas. Nous détruisons des armes, des infrastructures terroristes, des systèmes de commande et de contrôle, des institutions du Hamas, des bâtiments du régime, des maisons de terroristes et nous tuons des terroristes dans les différents niveaux de commande… La campagne contre le Hamas s’étendra dans les jours prochains et l’organisation paiera un lourd tribut. »
Mais en 2007, un an avant l’opération « plomb fondu », ce qui préoccupait Ya’alon, c’était les 40 milliards de m3 de gaz naturel, évalués à environ 3 milliards d’euros, découverts en 2000 au large de Gaza. Ya’alon rejetait l’idée que « le gaz de Gaza puisse devenir le vecteur d’un état palestinien viable au plan économique » comme étant « erronée ». Le problème selon lui était que :
« La vente du gaz palestinien à Israël n’engendrera pas assez de richesse pour profiter à une population palestinienne très appauvrie. Par contre, si l’on en juge par le passé, elle permettra de financer d’autres attaques terroristes contre Israël…
Une transaction sur le gaz avec l’Autorité Palestinienne [AP] devra, par définition, inclure le Hamas. Soit le Hamas pourra bénéficier des revenus engendrés, soit il sabotera le projet en lançant des attaques contre le Fatah, les installations de gaz et Israël – ou contre les trois à la fois… Il est clair que sans une opération militaire d’envergure pour mettre fin au contrôle du Hamas sur Gaza, on ne pourra procéder à aucun forage sans l’accord du mouvement islamique radical.. »
L’opération « plomb fondu » n’a pas réussi à anéantir le Hamas, par contre elle a pris la vie de 1387 Palestiniens (dont 773 civils) et de 9 Israéliens (dont 3 civils).
Depuis la découverte de pétrole et de gaz dans les Territoires Occupés, la compétition pour les ressources s’installe de plus en plus au cœur du conflit, à cause, surtout, des problèmes énergétiques croissants d’Israël.
Selon Mark Turner, le fondateur de Research Journalism Initiative, le siège de Gaza et la pression militaire qui s’en est suivie avaient pour but « d’éliminer » le Hamas en tant que « entité politique viable à Gaza » pour induire un « climat politique » favorable à un accord sur le gaz. Cela impliquait de réhabiliter le Fatah vaincu, d’en faire le principal acteur politique en Cisjordanie et de « rééquilibrer le rapport de force entre les deux camps en armant les forces loyales à Abbas et en recommençant à lui octroyer une aide financière ciblée. »
Les propos de Ya’alon de 2007 montrent que le cabinet israélien n’est pas seulement préoccupé par le Hamas – mais par le fait que si les Palestiniens parviennent à exploiter leurs gisements de gaz, la transformation économique qui en résultera pourrait alors augmenter considérablement leur pouvoir.
Israël a fait plusieurs découvertes successives d’importance ces dernières années – comme par ex. le gisement Leviathan estimé à 453 milliards de m³ – qui pourrait faire passer le pays d’importateur d’énergie à exportateur potentiel d’énergie avec l’ambition de livrer l’Europe, la Jordanie et l’Égypte. Le problème est que la plus grande partie des 3 450 milliards de mètres cubes de gaz et des 1,68 milliard de barils de pétrole du Bassin du Levant se trouve dans des eaux territoriales disputées par Israël, la Syrie, le Liban, Gaza et Chypre.
En plus de ces luttes régionales pour le gaz, Israël doit faire face à ses propres défis énergétiques, souvent méconnus. Ce ne sera sans doute pas avant 2020, par exemple, que le pays parviendra à mobiliser correctement la plus grande partie de ses ressources nationales.
Mais c’est seulement la partie émergée de l’iceberg. En 2012, dans une lettre – que le gouvernement israélien a gardée secrète– deux responsables scientifiques du gouvernement israélien ont prévenu le gouvernement que Israël, malgré toutes ses extraordinaires découvertes, n’avait pas encore la capacité d’exporter du gaz. Selon Ha’aretz, la lettre précisait que les ressources nationales israéliennes étaient de 50% inférieures à ce qui serait nécessaire pour procéder à des exportations dignes de ce nom et qu’en plus elles pourraient diminuer avec les années :
« Nous pensons qu’Israël aura augmenté sa consommation [nationale] de gaz naturel en 2020 et ne devrait donc pas exporter de gaz. Les estimations de l’Autorité de gaz Naturel sont inexactes. Il y a un fossé de 100 à 150 milliards de mètres cubes entre les projections de consommation qui ont été présentées au Comité et les projections plus récentes. Les réserves de gaz dureront sans doute moins de 40 ans ! »
Comme Dr Gary Luft – un conseiller du Conseil de Sécurité de l’Energie Etasunienne – l’a écrit dans le Journal de la Sécurité Energétique, « avec l’accélération de la diminution des ressources nationales de gaz et sans une augmentation rapide des importations égyptiennes de gaz, Israël pourrait être confronté à une crise énergétique dans les années qui viennent… Si Israël veut pouvoir poursuivre ses projets de gaz naturel, il doit diversifier ses sources d’approvisionnement. «
Les nouvelles découvertes nationales d’Israël ne permettent pas de solutionner le problème dans l’immédiat parce que les prix de l’électricité ont atteint des records, ce qui accroît encore la nécessité de diversifier les approvisionnements. Ces problématiques sont la raison pour laquelle le premier ministre Netanyahou a déclaré le 11 février qu’il était temps de conclure un accord sur le gaz avec Gaza. Mais lorsqu’un nouveau cycle de négociations a été entamé avec l’Autorité Palestinienne, en septembre 2012, le Hamas a été exclu, et par conséquent il a rejeté l’accord comme illégitime.
Au début de l’année, le Hamas a condamné l’accord que l’AP avait conclu avec Israël pour lui acheter 845 millions d’euros de gaz provenant du gisement Leviathan sur les 20 années qui suivront la mise en service du gisement. Simultanément, l’AP a rencontré plusieurs fois le British Gas Group pour exploiter les gisements marins de Gaza, mais en excluant le Hamas – et donc les Gazaouis – du processus. Ce plan est le bébé du délégué du Quartette du Moyen Orient, Tony Blair.
Mais l’AP a aussi sollicité la compagnie russe Gazprom pour la même chose et des entretiens ont eu lieu entre la Russie, Israël et Chypre, sans qu’on sache au juste ce qu’il en est sorti. On ne sait pas non plus comment l’AP se propose de contrôler Gaza qui est gouverné par le Hamas.
Selon Anais Antreasyan, du Journal des Études Palestiniennes de l’Université de Californie, la revue de langue anglaise la plus respectée de toutes celles qui traitent du conflit arabo-israélien, l’étranglement israélien de Gaza a pour but de rendre « impossible l’accès des Palestiniens aux puits Marine-1 et Marine-2. » Le plan à long terme d’Israël « consiste non seulement à empêcher les Palestiniens d’exploiter leurs propres ressources, mais aussi à intégrer les gisements de gaz de Gaza dans les installations de forage en mer israéliennes adjacentes. » Tout cela fait partie d’une plus large stratégie consistant à :
« …. séparer les Palestiniens de leur terre et de leurs ressources naturelles pour les exploiter et ainsi bloquer le développement de l’économie palestinienne. En dépit de tous les accords formels impliquant le contraire, Israël continue à gérer toutes les ressources naturelles qui sont nominalement sous la juridiction de l’AP, que ce soit l’eau, la terre, la mer ou les ressources en hydrocarbures.. »
Pour le gouvernement israélien le Hamas continue d’être le principal obstacle à la finalisation de l’accord gazier. Comme le dit le ministre en exercice : « Notre expérience de la période d’Oslo nous a appris que les profits du gaz palestinien seraient sans doute utilisés pour financer le terrorisme contre Israël. Le Hamas n’est pas la seule menace… Il est impossible d’empêcher un groupe terroriste palestinien ou un autre de profiter peu ou prou de la manne gazière. »
La seule option, par conséquent, est une nouvelle « opération militaire pour éradiquer le Hamas. »
Malheureusement pour l’armée israélienne, anéantir le Hamas passe par la destruction de ce qui est perçu comme la base civile du groupe – et c’est pourquoi les victimes civiles palestiniennes sont infiniment plus nombreuses que les victimes israéliennes. Les deux camps ne valent pas mieux l’un que l’autre, mais la capacité de destruction d’Israël est simplement beaucoup plus grande.
Après l’opération « plomb fondu », le Comité Public contre la Torture en Israël (PCATI) de Jérusalem a découvert que l’armée israélienne avait adopté une doctrine de combat plus agressive basée sur deux principes – « zéro perte » pour les soldats israéliens même si cela nécessitait de tirer tous azimuts dans des zones fortement peuplées et la « doctrine dahiya » qui prône le bombardement des infrastructures civiles pour infliger de grandes souffrances à la population et les inciter à se révolter contre les opposants à Israël.
Cela a été confirmé dans les faits par la mission d’enquête diligentée par l’ONU à Gaza qui est arrivé à la conclusion que l’armée israélienne avait « délibérément fait un usage disproportionné de la force », contre les « infrastructures de soutien » de l’ennemi – « l’expression semble désigner la population civile », précise le rapport de l’ONU.
Les ressources ne sont pas la seule cause du conflit israélo-palestinien. Mais à une époque où l’énergie renchérit, la compétition pour le contrôle des énergies fossiles régionales influence de plus en plus des décisions qui ont le potentiel de déclencher une guerre.
10 juillet 2014 – The Guardian – Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.theguardian.com/environm…
Traduction : Info-Palestine.eu – Dominique Muselet
Source : The Guardian via Info-Palestine et Comité Valmy
Excellent article ça explique mieux les causes du conflit Hamas-Israël, j’aimerai juste ajouter que moins de trente familles israéliennes se partagent toute la richesse du pays ce n’est donc plus un foyer national pour les juifs mais une ferme pour certains. Bientôt en Israël comme dans la majorité des pays arabes personne ne voudra se battre pour des princes ou des richards. Imaginez s’il y avait une entente entre les deux peuples et qu’ils peuvent se partager les 3 milliards d’euro ça serait une aubaine mais malheureusement beaucoup vont mourir et seulement quelque uns vont s’enrichir d’avantage.
Il faudrait que tout le monde sache que ceux qui te tendent une arme pour tuer d’autres êtres humains sont tes vrais ennemis car après la guerre si tu restes en vie tu seras leur esclave et ta progéniture aussi.
Mais que fait Butane-Henri Lévy ?
oh la la !
BecHameL,essayiste en laques et gel de coiffure
(recommandé par ADOS.com et MÉGÈRE ACTUELLE)
Ils ont volé leur terre, ils ont volé leur eau, ils volent leur gaz…
Ben normal, quoi. D’ après le talmud et la Torah voler un goy ( non juif ) n’est pas du vol. Na!
Et tuer un goy…n’ est pas un meurtre. Re-na!
Faut les comprendre, quoi,,,suivent juste les préceptes de leur admirable religion.
A-t’on, je pose la question, a t’on le droit de juger ces gens? Qui sommes-nous pour nous permettre de juger le peuple élu ?
Hein?
Le vrai but d’Israel n’est pas le gaz qui n’est qu’une illusion de plus donnée a ceux qui creusent un peu..
Le seul etat au monde qui n’a pas de frontiere definie dans sa constitution …..c’est Israel.
Savez vous pourquoi?
Le vrai but secret est le grand Israel.
Depuis 66 ans Israel colonisent,grignotent les territoires palestiniens et pays alentours sous le couvert et sous la protection des USA qu’il controle.
Tout le reste n’est que baratinage et enfumage.
du Nil à l’Euphrate..
Le but aussi c’est qu’Israël soit reconnu par tous comme Etat Souverain et Indépendant ce qui n’est pas le cas a ce jour. Et le Stand With Act 2014 proposé au congres américain en avril 2014 par Rand Paul n’est que cela = la Palestine doit cesser tout acte terroriste a l’encontre d’Israël, si non on coupe les vivre, et reconnaître Israël comme Etat Souverain et Indépendant. La loi n’a pas encore été votée… a suivre donc.
L’opinion gronde dans le monde arabe et musulman.
Un pays édifié par la violence peut-il continuer d’exister sans la violence ?
La Palestine sans violence c’est la France sans ses alcooliques et son vin rouge!
Et puis attention!…Faudrait pas oublier que ce pauvre petit peuple, qui a tant souffert, prend ses ordres directement auprès de L’ ETERNEL…eh voui, les ordres viennent de haut…du plus haut.
Au dessus…c’ est le soleil!
J’sais pas vous…mais moi j’ai pas envie de me mettre L’ ETERNEL à dos…
Des fois qu’ il serait revanchard…oulah oulah…méfiance.
et l’eau du Nil devint rouge écarlate!
quand même c’est pas rien
t’as déjà essayé de traverser la mer rouge à pied?
je te sens partir odin!
Marabout…le grand.
Je ne sais si c’est l’ âge…mais les questions eschatologique me travaillent de plus en plus.
Sans parler des supputations métaphysiques…
J’ me dis: Et si c’ était VRAIMENT le peuple élu ? Et si j’ me trompais sur leur compte?…aux z’ élus. S’ ils étaient moins mauvais qu’ on le croit?
Le doute me taraude, marabout… Ces z’ élus sont peut-être meilleurs que nous, simples mortels et goyim de surcroit, va savoir?…
Du coup je joue la prudence, au cas ou l’ ETERNEL me demanderait des comptes… alors voilà, j’ me dis Odin va z’ y sur des oeufs, gaffe à toi, contrarie pas le Dieu du désert.
Enfin…chai plus trop… tout ça est si compliqué!
c est tellement évident ils cherchent tout simplement à éradiquer gaza et par la suite la cisjordanie pour que « le grand israel » voit le jour !! il n est pas simplement question de gaz !!!
les israeliens sioniste sont trés vicieux et leur statégie fonctionne à merveille pendant que la populace se fait dorer la pilule
Israël la souche sioniste qui répand ses pions dans le monde et tante de rallier tous les gouvernements d’Europe à sa cause? Je tombe du lit, regardez moi…