J’ai tenté et vite abandonné à cause de ce petit encart sous la demande d’autorisation « Immersion et Google utiliseront ces informations conformément à leurs conditions d’utilisation et à leurs règles de confidentialité respectives. » Comme je ne sais pas, j’attends patiemment que l’on m’explique…Pas évident la Geek attitude 🙂
Lorsque les premières révélations sur Prism, le programme de surveillance de la NSA, sont tombées, le gouvernement américain et les services de renseignement se sont retranchés derrière un terme peu connu du grand public : la métadonnée.
Une métadonnée, c’est en quelque sorte une donnée sur une donnée. On peut trouver dans ce tiroir sémantique :
- numéros de téléphone sortants et entrants ;
- heure, date et localisation des appels (pas leur contenu) ;
- émetteur, destinataire et date des courriels (pas leur contenu, encore une fois) ;
- titre de l’e-mail ;
- recherches internet ;
- transactions bancaires ;
- carnets d’adresses sur les réseaux sociaux.
Selon les autorités américaines, collecter les métadonnées des internautes ne signifie pas les espionner. (♥♥ ah bon!?)
Une appli pour y voir plus clair
Pour permettre au public de visualiser ce concept, une équipe du Massachusetts Institute of Technology (MIT) a développé une application qui permet à l’internaute de visualiser ses métadonnées Gmail, le service de messagerie de Google.
Les métadonnées du Gmail de Will Hunting : démo sur le site du MIT (Immersion.media.mit)
Le programme baptisé « Immersion » demande à l’utilisateur d’entrer son adresse et son mot de passe Gmail puis balaye l’ensemble des courriels échangés depuis la création du compte. En quelques secondes, l’application crée un graphique interactif et dynamique constitué de petites bulles pour chaque correspondant, plus ou moins grosses selon le volume d’échanges, et les liant entre elles.
Une expérience « émotionnelle »
Selon César Hidalgo, professeur au MIT Media Lab et créateur du projet, les metadonnées ont évolué ces dernières années pour concerner de plus en plus les individus et leurs habitudes. Il y voit une expérience « émotionnelle » plus que technique : à travers les métadonnées, c’est nous-mêmes que nous examinons.
Et il est vrai qu’on se surprend vite à jongler avec les outils et naviguer dans les sphères sociales à géométrie variable qui grossissent ou rapetissent au fil du temps, avec quelques surprises à la clef – comme réaliser qu’on a cessé de correspondre avec un ami il y a dix-huit mois, ou que la rédactrice en chef de Rue89 est en passe de détrôner sa propre mère du podium des échanges épistolaires.
Voir L’appli « Immersion » en vidéo (en anglais)
Et si l’on ajoute Skype ? Et Facebook ?
Passé l’amusement et la musique d’ascenseur de la vidéo promotionnelle, reste un certain malaise face à la puissance d’un tel outil. On imagine tout ce qu’un œil étranger qui se poserait sur le graphique pourrait apprendre de la vie de la personne bien réelle qui se cache derrière ces bulles.
Poussons le concept plus loin : maintenant qu’on a vu ce que pouvait fournir comme informations les simples métadonnées de Gmail, imaginons que l’on y ajoute celles des conversations Skype et Facebook, des relations sur les réseaux sociaux, des correspondances téléphoniques, recherches sur le moteur Google, applis smartphones téléchargées, des journaux lus et privilégiés et de toutes les transactions passées en ligne…
Résultat : un profil de la vie numérique, sociale et intellectuelle de tout individu utilisant la Toile, avec en première ligne ceux dont l’activité est intense et insouciante.
L’or de la décennie
Se pose enfin la question de l’usage fait de ces métadonnées. Car comme le souligne César Hidalgo, « tout le monde les traque ». Les métadonnées sont l’or de cette décennie : elles sont collectées tout à fait légalement et revendues à des annonceurs qui calibrent leur publicité sur le profil ainsi établi.
Un commerce florissant dont les internautes, qui en sont l’origine et la cible, ne voient pas un dollar et ignorent totalement qui détient – et exploite – les fragments de leur vie numérique…..
[…]Auteur Philippe Vion-Dury
Source Rue89
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Petit plug-in sympa pour FireFox : « Lightbeam »
Et il y a aussi des plugins pour bloquer les mouchards (Ghostery), ou emp^cher Google, Twitter et Facebook de vous pister : « No Google », « Google disconnect », etc.
Merci Maverick, Je vais ajouter les plugins indiqués. j’ai déjà lightbeam, c’est vrai que visualiser tous les sites inconnus qui récupèrent vos données au passage est une expérience :/
Je compte bien bloquer complétement ces récuperations, histoire de fermer le robinet;
Pour ma part, à la maison, je ne suis pas traqué, car je bloque tous les cookies. Ceci-dit, merci pour les add-ons, je vais voir ça 🙂
Quand je vois le PC de ma copine qui est automatiquement connecté à son Facebook, à sa boîte mail, à son téléphone portable, et j’en passe, j’ai des boutons qui me poussent sur la gueule lol !
Il y a NoScript aussi, qui bloque les scripts Java, mais il faut tout lui apprendre, ça finit par être un peu lourd. J’hésite à le remettre …
AdBlock en plus de Ghostery c’est bien
+ 1000 !
Gmail,pas bien ça!
Bof,qu’ils savent sur disques dur les détails de nos vies et alors ?,ils n’ont jamais eut besoins de ces détails pour nous faire s’entretuer dans leurs guerres inventées .
Prendre possession de nos consciences est déjà fait à travers la TV,les FILMS,la PUB et toutes leurs gadgets .
Ils vivent eux aussi,que cela sois sans nous m’importe peut vu que j’ai pas demander à venir dans ce cul de sac qu’est cette Planète,mais bon,pour mes enfants je suis triste..
Ce n’est pas nouveau, nous sommes « surveilléé sans vraiment l’etre. Nous sommes une cible a qui l’on veut proposer LA ou LES choses essentielles à acheter. Maintenant je n’ai rien à cacher et adblock me suffit pour etre tranquil et je n’achete jamais ce que l’on me propose… uniquement ce qui n’est pas a vendre 😉