Russie/OTAN : toutes les pièces de l’échiquier sont en place, la partie va pouvoir véritablement commencer

Analyse intéressante de Philippe Béchade pour la Chronique Agora de la crise Ukrainienne. Selon lui, la crise actuelle autour de l’Ukraine n’est que la cristallisation d’un conflit entre l’OTAN et la Russie qui remonte en réalité au règlement de la crise bancaire Chypriote qui avait vu la spoliation des oligarques Russes. Le round actuel qui se joue en Ukraine pourrait cependant constituer la dernière mise en place stratégique avant la confrontation finale, confrontation qui prendrait avant tout la forme d’une guerre économique violente. Ainsi, face aux sanctions financières qui  commencent à peser sur l’économie Russe (fuite des capitaux, chute de la bourse, dévaluation du Rouble), Moscou pourrait se résoudre à utiliser en retour l’arme des sanctions énergétiques. Alors que le pays s’apprête  à passer des accords avec l’Iran pour échanger directement le pétrole Iranien contre des biens d’équipements Russes, en cas d’embargo sur les exportations de gaz ou de minerais à destination de l’occident, l’inflation signerait son grand retour avec l’explosion du cours des matières premières. La Russie réaliserait alors ce que les banques centrales ne parviennent pas à faire depuis plusieurs années : dégonfler la bulle de la dette par l’inflation… S’agit-il d’une stratégie consciente de la part de Washington ? Rappelons nous qu’il « ne faut jamais attribuer à la malveillance ce que la stupidité suffit à expliquer.« 

La problématique ukrainienne n’a pas débouché sur l’escalade militaire que redoutaient les « fin-du-mondistes ». La mainmise russe sur la Crimée a été actée, les marchés sont passés à autre chose. Le pragmatisme l’a emporté, les gesticulations diplomatiques ont été prises pour ce qu’elles étaient, et comme personne n’a intérêt à ce que les menaces dégénèrent en conflit, la diplomatie finira par triompher.

Voilà, succinctement résumée, l’analyse de nombreux gérants et autres commentateurs — en dépit des tensions renouvelées dans la région. Force est de constater que c’est bien ainsi que les marchés ont joué cet épisode géopolitique jusqu’à présent.

J’éprouve pourtant quelques difficultés à valider une lecture aussi sereine de l’échiquier géopolitique. Dans une partie d’échecs, les 10 premiers coups ont pour seul objet de mettre les pièces maîtresses en ordre de bataille — les fous, les cavaliers, les tours ne font que s’assurer le contrôle de quelques cases et colonnes stratégiques à l’issue d’une série d’avancées et de replis tactiques, tandis que deux ou trois pions sont sacrifiés de part et d’autre.

Toute la question est ensuite de savoir si les pièces maîtresses vont s’engager dans l’offensive caractérisée par la prise d’assaut des positions adverses. Si les joueurs sont de force égale et que le scénario débouche rapidement sur une neutralisation réciproque, le constat de la stérilité des attaques et de l’enlisement de la partie va conduire à la négociation d’une « nulle » qui rapporte un point à chacun des compétiteurs, lesquels scellent ce résultat par la traditionnelle poignée de main.

C’est le scénario que privilégient les marchés.

Les marchés pensent à tort qu’ils assistent aux premiers coups de mise en place alors que la partie est lancée depuis plusieurs mois — il y a plus d’un an même

Mais imaginons un autre cas de figure. Celui où les joueurs appartiennent à deux écoles de style très dissemblables. Les marchés pensent à tort qu’ils assistent aux premiers coups de mise en place alors que la partie est lancée depuis plusieurs mois — il y a plus d’un an même, début 2013.

▪ La crise date de plus d’un an
Souvenons-nous de l’épisode chypriote et de la mise en faillite des banques locales — notamment la Laïki et la Bank of Cyprus avec, comme corollaire, la confiscation des avoirs supérieurs à 100 000 euros. Elle fut décidée par Bruxelles et la BCE au prétexte que cela pénalisait essentiellement les oligarques russes qui « cachaient » là-bas plusieurs dizaines de milliards d’euros, des sommes réputées de provenance douteuse. Le contrôle des changes n’étant toujours pas levé à Chypre, les titulaires de gros comptes russes ne peuvent, encore aujourd’hui, rapatrier leur argent qu’au compte-goutte.

Ajoutons que l’avis d’Angela Merkel pesa très lourd début 2013 : elle fit pression pour que Chypre ne bénéficie pas d’un plan de sauvetage coûteux à la mode grecque. Elle prit le pari risqué (et perdu) que Moscou volerait au secours de Nicosie afin de préserver une chance de revoir ses billes. Mais devinez dans quels pays, Grèce exceptée, les banques chypriotes avaient le plus investi ?

Il s’agit de la Russie et de… l’Ukraine. La mise en faillite des banques chypriotes a donc porté un coup très rude à la manne financière dont disposait Kiev, car l’Europe — en pleine crise des PIGS — n’était plus d’aucun secours pour l’ancienne république soviétique.

Il faut également se souvenir qu’à l’époque, les Occidentaux au sens large mettaient déjà la pression sur Vladimir Poutine pour qu’il renonce à son soutien au régime d’Al-Assad, confronté depuis 2011 avec une rébellion inspirée du printemps arabe. Il faut ensuite ajouter les fusillades — non élucidées — de la place Maïdan à Kiev et l’éviction de Viktor Ianoukovitch, le si peu fréquentable allié ukrainien, le jour même de la cérémonie de clôture des Jeux olympiques de Sotchi. Une nouvelle humiliation pour Vladimir Poutine, après celle ressentie un an auparavant avec la ponction des fonds russes pour éponger la faillite chypriote.

Vous voyez à présent qu’en fait, toutes les pièces d’une autre partie d’échec sont en place depuis longtemps.

▪ L’alternance menaces/humiliations se poursuit
L’idée que l’Occident méprise la Russie obsède depuis longtemps Vladimir Poutine. Le journaliste américain Adi Ignatius se souvient d’une déclaration qui l’avait marquée lors d’un dîner avec le patron du Kremlin en 2005 : « tout le monde pense que c’est bien de pincer les Russes. Ils sont encore un peu sauvages, ils viennent juste de descendre des arbres et ils ont
probablement besoin de se peigner et de nettoyer leur barbe »…

Il n’entre nullement dans mes intentions de faire passer Vladimir Poutine pour une victime du mépris et des basses manoeuvres occidentales ; mais lui attribuer tous les torts et le monopole de l’agressivité serait réducteur. Vladimir Poutine ne pourra pas faire docilement machine arrière face au risque d’encourir de « coûteuses sanctions » comme celles évoquées par Barak Obama le 24 mars… parce que la sanction chypriote n’a toujours pas été digérée et le vote en faveur de l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne en novembre 2013 fut la provocation de trop.

Il semble manifeste que les Occidentaux veulent continuer de faire monter la pression sur Moscou

Le président américain s’est récemment rendu aux Pays-Bas pour des discussions concernant la sécurité nucléaire mondiale… Mais l’essentiel des échanges a porté sur la crise ukrainienne, qui est en fait loin d’être finie. Il semble manifeste que les Occidentaux veulent continuer de faire monter la pression sur Moscou. Alors que Kiev a ordonné l’évacuation des forces militaires basées en Crimée, la Russie a quasiment achevé en moins d’un mois ce qu’elle considère comme une réunification.

L’OTAN affirme qu’elle ne va pas s’en tenir là : Moscou aurait placé des forces « très importantes » à proximité de la frontière ukrainienne. L’OTAN craint de voir Vladimir Poutine jeter son dévolu sur d’autres parties du territoire ukrainien, pour peu que les populations russophones, majoritaires dans les régions orientales industrialisées (qui pèsent 60% du PIB), en fassent la demande. D’autres pays de l’ancien bloc communiste s’inquiètent pour leur intégrité territoriale au regard des velléités expansionnistes de Moscou (la Transnistrie, une région de Moldavie, a fait part de ses velléités sécessionnistes).

Barack Obama a rappelé à ses alliés les obligations en termes de défense mutuelle contenues dans les traités de l’OTAN. Et d’ajouter, si la Russie continue son escalade, devoir se préparer à lui faire payer un prix plus élevé — comme s’il ne suffisait pas que la Russie ait été bannie du G8.

▪ La Russie risque de tenter le tout pour le tout
Washington semble bien résolu à exploiter l’affaiblissement économique de la Russie, dont la croissance est retombée de 6% à 2% en deux ans, malgré les Jeux olympiques. Elle se retrouve victime depuis le début de l’année d’une fuite des capitaux, laquelle avait débuté bien avant que la révolution ukrainienne ne se radicalise.

Avec une bourse en repli de 20%, un rouble au tapis, une fonte de ses réserves de change, une inflation à 6,5%, il semblerait bien que la Russie subisse une défaite économique cuisante dont Vladimir Poutine pourrait être tenu pour responsable. Mais, asphyxiée financièrement et acculée diplomatiquement, cela ne peut que pousser la Russie à se rattraper sur le terrain géopolitique. Plus l’Occident met la pression, plus cela accroît le risque que la confrontation se déplace sur le terrain militaire ; et là, c’est l’Europe, dépendante du gaz russe, et nos marchés financiers qui se retrouveront en première ligne.

Moscou a déjà tout perdu côté économique ; elle sait pertinemment qu’en cas de conflit ouvert avec l’OTAN, ce sont Wall Street et la City qui ont des milliers de milliards à perdre. Dans un contexte de politique du pire, c’est bien Moscou qui se retrouve en position de force.

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74 Commentaires

  1. Le vrai début de la crise remonte à la première nomination de Poutine.
    Quand celui-ci remplaça l’ivrogne Eltsine, marionnette démissionnaire des yankees.
    En tant que « dauphin de Eltsine » il sut mystifier tout le monde sur ses véritables intentions réformatrices.

    Ce jour là fut une véritable catastrophe pour la politique extérieure américaine!

    Leur manœuvres habituelles de coercition/scission par la corruption des « élites », s’effondrèrent en Russie.
    …le travail de sape de plusieurs décennies, « quand même, merde! ».

    ..Et l »opposition/conflit débuta,… discrètement mais sûrement!

  2. La confrontation remonte à plus loin que Chypre. Il n’y a qu’à voir le naufrage du Koursk, sous-marin qui symbolisait une radicale remise en cause de la suprématie maritime US, avec ses torpilles « Schkval » à supercavitation … Poutine n’a d’ailleurs accepté de le perdre qu’en échange de grosses contreparties financières.
    Chypre ? Poutine était-il vraiment gêné par le gel des avoir des Oligarques ? Si ça se trouve, ça l’a arrangé en paralysant certains de ses adversaires intérieurs ?
    Le Vladimir a tout du pion qui a patiemment attendu de traverser tout l’échiquier pour se transformer en Reine, à la grande surprise des stratèges US …

  3. A rajouter que les Russes, Vladimir Poutine en tête ont de multiples coups d’avancent malgré la gifle économique. Militairement, après l’annexion de la Crimée sans un seul coup de feu, Vladimir a testé la volonté européenne et atlantiste. Il se retrouve aujourd’hui dans la position d’Hitler après la répression allemande en Pologne en 1939.. Il a testé donc les positions européennes et les européens, comme en 1939, sont divisés sur la question, laissant libre cours a Vladimir de pousser le bouchon beaucoup plus loin, ce qu’il est déjà en train de faire sur le front est de l’Ukraine.. Avec la crise économique, les armées européennes sont pour la plupart, l’ombre d’elles mêmes mais ce n’est en aucun cas une vérité réciproque pour l’armée russe qui a solidement modernisée la sienne depuis le début des années 2000.. Sachant que les américains sont victime de leurs propres crises économiques et sont une nation moribonde qui ne tient que par l’illusion et la planche a billet..Qui plus est, son armée est dispersées déjà sur de multiples fronts, les russes ont désormais les mains libres… Et ils le savent!!! C’est eux, malgré les apparences, qui sont en réelle position de force..

    La Crimée leur est nécessaire pour l’accès à la Méditerranée, point hautement essentiel et stratégique, je vous propose un parallèle historique de 1939..

    Lors du traité de Versailles à la fin de la Première Guerre mondiale, la ville de Dantzig, avec une bande de terre, le corridor de Dantzig, qui lui donne accès à la mer, ont été confisquées à l’Allemagne qui se trouve ainsi séparée de la Prusse-Orientale. Le 24 octobre 1938, le ministre des affaires étrangères allemand Joachim von Ribbentrop avait exposé au diplomate polonais Józef Lipski les bases d’un accord qui résoudrait le problème de passage entre l’Allemagne et la Prusse orientale; il s’agissait que Dantzig redevienne allemande, ou au moins que l’Allemagne puisse construire une autoroute et un chemin de fer reliant le Brandebourg à la Prusse-Orientale au travers du territoire de Dantzig. La création à Dantzig pour la Pologne d’un port franc avec un débouché sur la mer. La garantie réciproque des frontières communes et la prolongation de 10 à 25 ans du pacte germano-polonais. Le 10 novembre 1938, Józef Beck, ministre des affaires étrangères de Pologne fit savoir qu’il n’était pas possible d’envisager de changement pour Dantzig et que le lieu d’un passage de voies extra-territoriales devait être étudié. Le 16 janvier 1939, l’ambassadeur de Pologne à New-York informait son ministre dans une note secrète que le gouvernement américain souhaitait que la France et l’Angleterre « mettent fin à toutes politiques de compromis avec des États totalitaires » et qu’elles « ne s’engagent dans aucune discussion ayant pour but des modifications territoriales quelles qu’elles soient ».

    Devant le refus des Occidentaux (Français et Britanniques), et malgré la fermeté affichée par le premier ministre britannique Arthur Neville Chamberlain, qui juge que Hitler va trop loin dans ses exigences et lui fait savoir que le Royaume-Uni ira jusqu’à la guerre s’il le faut1, Hitler décide de le reconquérir militairement. Après avoir sécurisé son flanc sud grâce à un pacte avec l’Italie fasciste, il se garantit sur son flanc est en signant un pacte le pacte germano-soviétique avec Staline le 23 août 1939.

    La veille du jour où l’armée allemande devait commencer l’offensive, le 25 août 1939, le Royaume-Uni et la Pologne signent un pacte d’assistance militaire mutuelleNote 1. Hitler arrête les préparatifs, se donne jusqu’au 31 août pour arriver à un compromis, et convoque l’ambassadeur britannique à Berlin afin que soit trouvée une résolution pacifique. Joachim von Ribbentrop lui soumet un protocole en 16 points et lui demande de s’entremettre auprès de la Pologne pour qu’elle envoie un ministre plénipotentiaire. Il s’agirait d’organiser un référendum d’autodétermination auprès de la population de la bande de Dantzig, sous contrôle d’une commission internationale composée de représentants du Royaume-Uni, la France, la Russie et l’Italie ; Ensuite, selon le résultat, d’accorder, soit à la Pologne le port de Gdynia avec un large passage vers la mer, soit à l’Allemagne l’autoroute et la ligne de chemin de fer vers la Prusse orientale qu’elle réclamait2. N’ayant pas de réponse, Hitler convoque à nouveau l’ambassadeur britannique qui lui fait part de son refus de conseiller à la Pologne de souscrire à cet arrangement. Le 1er septembre 1939, l’armée allemande pénètre en Pologne.

    Ce parallèle historique est en TOUT point la même phase actuelle des accords et désaccords entre Ukraine et Russie, Port de Sébastopol étant l’enjeux ainsi que l’approvisionnement en énergie de l’Ukraine et de l’Europe, ainsi que la protection des minorités russophones dans l’est du pays et en Crimée.. Et comme l’Histoire se répète…

    • Poutine ne souhaite qu’une chose, s’entendre avec les industriels européens afin de participer à la ré industrialisation de la Russie.
      Pour l’Europe occidentale, ce serait un « remake » des « goldens sixties ».
      Mais pour y arriver, l’Europe doit se séparer de sa « commission européenne » qui n’a d’européen que le nom mais qui, de fait, est totalement aux ordres des U.S.A. et cela, à notre grand détriment.
      Ce n’est pas l’Europe ni l’euro que nous devons quitté, mais bien cette commission d’agents américains qu’il faut virer d’urgence.

      • Tu mets le doigt sur un point que je ne soupçonnais pas. Les Américains auraient donc des intérêts à s’emparer de l’Europe « démocratiquement » parlant pour jouir de la volonté de la Russie d’être plus industrialisée. Mais les Russes se feront Monsantiser à leur tour! Tout ça va finir en guerre éclaire de toute façon!

        • Ben, les Américains n’ont aucune raison de « s’emparer » de l’Europe vu que l’Europe est une colonie américaine depuis la fin de la dernière guerre.
          La grande peur des Américains, et même de la Chine, est justement que l’Europe ne quitte leur giron pour s’allier, économiquement, avec la Russie car cette Europe là serait la première puissance économique au monde, et de loin !
          Le problème des Européens est qu’ils sont dirigés par une « commission européenne » qui n’a d’européen que le nom vu que cette commission n’est composée que d’agents américains sans aucune légitimité politique.
          Pour que l’Europe existe réellement sur le plan politique, il suffit de virer les « fonctionnaires » de la commission !

          • T’est trop fort,t’as tous COMPRIS..
            Comme il y a un Parlement JUIF ,on les vire ou c’est eux qui nous virent ?
            Regarde svp…

            http://www.dailymotion.com/video/xklvkk_jovanovic-a-la-synagogue_news

            hahahahahah..

          • Tu dis que la peur des Américains serait de voir une alliance économique avec la Russie, et tu dis que les Américains n’ont aucune raison de s’emparer de L’Europe parce qu’elle est d’une même colonie, hors l’Europe c’est l’Euro et les USA le dollars. La guerre est économique et je pense que les américains s’emparent de l’Europe sournoisement par le biais des marchés. Ce qui risque de se passer alors c’est que la Russie ne trouve pas écho dans la voix de l’Europe qui serait parasitée par la voix de Marylin et là ça pourrait chauffer!

  4. Mr. Philippe Béchade me semble très mal informé sauf à savoir que son article a été rédigé sur commande !
    Et puis, parlé de « partie d’échec » alors que l’un des protagoniste n’a pas dépassé le stade du « Game boy » est, pour le moins, superfétatoire !
    Je vois mal comment « isoler » la Russie sur le plan international alors que les BRICS et leurs collatéraux, alliés des Russes, représentent +/- les 2/3 de l’humanité !
    Quant aux sanctions économiques, elles resterons « lettre morte » car l’Europe et, singulièrement l’Allemagne et l’Angleterre ont trop à y perdre !
    une première réplique à ces sanctions vient déjà de sortir:
    http://www.lalibre.be/economie/actualite/nlmk-fait-pression-sur-la-belgique-et-l-europe-dans-le-conflit-ukrainien-535697113570d35ee3f595cc
    Article paru ce matin dans la presse belge.
    Et puis, qui est réellement coupable d’avoir créer le chaos en Ukraine, sinon les Américains et l’OTAN qui ont voulu provoquer la Russie en imaginant installer des missiles prés des frontières russes.
    Il fallait être fou pour provoquer la Russie sur son propre terrain ou avoir un agenda caché, mais en ce cas, il ne restera pas caché longtemps.
    Chose amusante, la Roumanie s’y met aussi pour avoir un morceau du butin:
    http://french.ruvr.ru/2014_04_22/Les-interets-roumains-en-Ukraine-5886/

    • Attention, il ne faut ni sous-estimer le potentiel de nuisance du bloc occidental, ni le potentiel suicidaire et destructeur des empires sur le déclin. La stratégie du Chaos de Washington en est un bon exemple…

      • Ils ont essayé de créer le chaos au niveau mondial avec des attentats et des guerres mais, à mon avis, ils n’ont pas réussi.
        L’Ukraine sera leur « sonnerie de l’hallali »
        Par contre, cette arme s’est retournée contre eux car le chaos est en train de se propager dans leur propre camp !
        Je peux me tromper mais je pense que la partie est finie !
        Nous allons bientôt pouvoir retourner aux choses sérieuses.

        • Kalon, on ne se débarrasse jamais des psychopathes aussi facilement. A moins de les écraser d’un coup, sans remord, ce qui serait l’idéal, je crois que la Russie va devoir utiliser toutes les stratégies auxquelles les US ne s’attendent pas pour espérer être tranquille. Mais les US n’abandonneront pas, cela sera du harcèlement, de la provoc permanente. Le vice à l’état pur

          • Tu as raison qu’il est impossible d’écrire l’histoire avant qu’elle n’advienne toutefois, le fait de voir les sionistes quitter « discrètement » le bateau me rassure un peu.
            Si l’AIPAC perd son pouvoir de nuisance au congrès américain, tout n’est pas perdu !
            Le problème étant que maintenant, c’est l’Europe qu’ils « envahissent » en commençant par la France.

  5. A mon avis, la partie d’échec, pour autant qu’elle ai eu lieu devrait se terminée par un PAD demandé par Obama mais sait ‘il seulement ce que cela veut dire ?

    • Moi je sais pas, c’est quoi un PAD?

    • moi j’aimerai savoir ce que un PAD je ne joue pas au échec 🙂

      et si tout ce cirque était voulu par toutes les parties vous y avez penser? déjà en 14 – 18 les grandes puissuissances de l’époque s’y était résolu, les US sont rentrer dans la danse pour des raisons économiques en 39 plus au moin le mème scénario s’est répèter faut pas oublier que notre économie que on le veuille ou nous est issus d’une logique de guerre et que la première industrie est l’armement. il ni a plus de conflit majeur en Europe depuis 70 ans les Russes et les Européens on payé un lourd tribu lors des 2 derniers conflit, et comme on ne peut pas continuer a exporter des conflits un jours va bien faloir que cela passe à nouveau chez nous mais également au US, cela permerttra de faire place neuve diminuer la pression démografique et de relancer la machine économique et de mettre en place le NOM qui remplacera toutes les autres organisations actuelles.

      • Lilith: La recette capitaliste aux crises économiques systémiques est la guerre. (Et les histoires de nations c’est juste bon à formater le peuple pour se mettre sur la gueule. Les marionnettistes, eux, n’en payent pas le prix et retrouvent des affaires florissantes en fin de conflit)
        Les peuples ont cependant la faculté de contrecarrer leur plans mortifères de relance par l’économie de guerre. Par l’unité prolétaire comme ils ont tenté de le faire en pure perte par le passé. Il n’y a que nous pour les arrêter mais il faut réussir cette fois-ci. Le nationalisme est un poison contre nos propres intérêts qui nous mènera vers la guerre. Pas pour rien qu’il monte. N’oubliez pas de tenir compte de ça dans la recette concoctée par nos zélites.

        Concernant les échecs, c’est un PAT. Dans ce cas, le roi est seul, n’est pas en échec mais ne peut plus bouger. La partie est nulle (PAT).

        PAD connais pas par contre mais c’est pas du langage d’échecs.

        • tu as raison, erreur de frappe 🙂

        • Par contre pour la définition que tu en fait, tu as tort.
          En fait le « pat » peut également être un mouvement perpétuel du roi dans une configuration ou il n’est plus possible de le mettre « mat »

          • Comment dit-on alors quand le roi n’est pas en échec mais qu’il lui est impossible de bouger sans se mettre en échec? Je ne sais plus.

            Concernant le mouvement perpétuel du roi. N’est-ce pas après 3 mouvements identiques que la partie se termine? Sur null ou défaite du roi?

            Je demande ces petites précisions car il y a longtemps que j’ai plus joué et je suis en train de former ma fille de 5 ans.

            • Re, éh bien Chegoku, je dois revisiter mon dictionnaire, ce que j’expliquai est un « échec perpétuel » et mène au nul et le pat est bien ce que toi, tu expliquais, à savoir un roi dans l’impossibilité de bouger sans se mettre en échec !
              Obama devrait donc demander le « nul » vu qu’il s’est mis dans une situation d' »échec perpétuel » et je ne doute pas que Poutine, dans toute sa miséricorde, lui accordera bien volontiers !:-)

        • Ah chegocu… » le nationalisme est un poison… » tu ne peux pas t’empecher de balancer la petite phrase assassine, la phrase qui voudrait paralyser l’adversaire.
          T’inquiètes…ça ne paralysera pas monsieur Poutine.
          Et c’est tant mieux pour le peuple Russe.
          Nos  » bons  » démocrates ont trouvé à qui parler, le Poutine c’est pas un Charlot, lui.

          • Odin: Je ne parle pas des russes mais des pays européens.
            Le nationalisme monte partout en Europe, nous serons murs pour guerroyer.

            Je te l’ai dis, sa progression est voulue et calculée.

            Les gens ne se tapent pas dessus si on ne développe pas la haine et le rejet. C’est ainsi qu’ils ont cassé les mouvements prolétaires qui s’opposaient aux deux dernières guerres.

            C’est pourtant une recette déjà bien éprouvée.

        • salut Che je suis d’accord avec toi l’avenir est dans nos mains mais la c’est mal barre je reviens de Grece ou rien ne change, le nationalisme gagne du terrain et depuis qu’ils ont apris que les ventent de sociètées d’état tel que l’OSE (transport ferrovière) risque de tomber dans les mains des Turcs cela n’arrange pas les choses!!

          autre chose qui m’a interperpeler l’annonce dans les masses médias de grande manoeuvres militaire au mois de mai façon film de guerre jamais ils ont fait ça!! 3 x plus d’exercises d’avion de chasse et lors des célébrations de pâques avec le metropolite (équivalent du pape pour les orthodoxes) tout les corps d’armées qui chante l’hymne nationale je n’ai jamais vu ça!
          les gens sont déjà bien préparer a l’idée d’un conflit et cela ne les éffraient mème plus au contraire

          • Lilith: Merci pour ce témoignage. Ca fait plaisir d’avoir un retour des témoins sur place.

            Tout se met en place. La haine monte petit à petit.
            Il est impossible de lancer de grandes hostilités tant que l’opinion publique n’est pas prête à les suivre.

            Ca fait des années que je répète cet avertissement. Voyez maintenant que les ingrédients comment à être prêts à mélanger.

            Je poursuivrai plus tard, j’ai du boulot.

  6. Pat veux dire que la position du roi n’est pas en échec mais qu’il est impossible pour le roi de bouger de position car n’importe quelle mouvement vers une autre position le mettrait en échec.. Je conçoit très bien que les occidentaux jouent le jeu du pire.. Mais il ne faut pas donner a Vladimir trop d’Honneur.. Pour la simple et bonne raison que ce si gentil Monsieur veux simplement rebâtir une Russie qui engloberait les ex pays de l’URSS.. D’ailleurs, il ne s’en est jamais véritablement cacher.. Cet homme, quoi qu’en pense les divers avis notifiés ici, est tout aussi néfaste que les dirigeants occidentaux. Il y avait un article (je ne sais plus exactement ou) parut il n’y a pas très longtemps qui expliquait le témoignage de l’un de ses anciens conseillers lors de son premier mandat.. Et c’était clair, il est un Tsar qui veux faire de la Russie un empire renaissant modèle URSS.. Il est important de comprendre que malgré les belles phrases droit de l’hommiste, les dès sont pipés et que dans cette histoire, tout le monde va perdre (ou presque) et qu’aucun membre de l’élite n’est gentille ou sympathique malgré la Propagande de tout bord.. Ni en Russie ni ailleurs.. Sinon, ses alliés et « amis » oligarques ne seraient pas aussi riche que jamais.. Il a réduit l’opposition a néant en Russie, a fait condamné tous ses adversaires pour tout un tas de choses généralement liés au fisc d’ailleurs.. La Loi, c’est Lui et en cela, rien n’est différent de ce qui se passe en Europe ; aux USA, ne soyons pas naïfs svp.. Les seuls qui perdront encore une fois, ce sont les citoyens et le peuple manipulés de toute part.

    • La différence entre les 2 empires réside dans le fait que Poutine n’a pas l’ambition de se prendre pour le Tsar du monde. Il a ses idéaux, a les moyens de les mettre en application, cela s’arrête là. Il ne va pas guerroyer partout pour imposer sa vision de la position de la Russie. Et si un peuple comme la Crimée, à 96% demande son rattachement à la Russie ce n’est pas pour rien ! La Russie c’est leur âme !

      • Ecoute, je te dis une seule chose ; on en reparle exactement dans quelques mois quand les troupes russes seront en Europe.. Les propos tenus par les « nouveaux » Pro russes me font rire au plus haut point.. Et je ne parle pas de la Crimée, je parle de la Vision de Poutine.. La 1ère partie de sa nomination a été de rebâtir la Russie économiquement après la Perestroika, la deuxième partie a été de rétablir la Russie militairement, on verra malheureusement si je suis dans l’erreur ou pas très très prochainement.. Non l’ambition de Poutine n’est pas être le Tsar du Monde, mais d’être le Tsar d’un Empire qui partira de l’Europe de l’Ouest jusqu’au confins de la Sibérie et ça, excuse moi du peu, mais c’est presque le Monde dans sa totalité sachant que la Russie est déjà le plus grand pays au monde.. Et sachant que les USA vont être bientôt dévasté par un grand Cataclysme naturel, il n’a même pas besoin d’y poser le pied.. Bientôt, on sera Russes l’ami… PS. La Crimée a toujours été russe, elle fut cédé a l’Ukraine sous Catherine II et c’est une petite partie de son Histoire mais la Crimée, c’est juste le sommet d’un énorme iceberg.. Donc l’argument ne tiens pas..

    • Lorsqu’on voit le redressement économique de la Russie depuis qu’il en est à la tête, franchement, il est préférable, et de loin, à la bande d’abrutis qui nous servent de guignols !
      En outre, le taux d’imposition global en Russie n’est que de 25 % , de quoi faire des jaloux !

    • Tu as tout compris, reprends depuis le début, je dirais : la naissance.

      Une partie de ta vie intellectuelle est déjà foutue, essaye de sauver l’autre, arrête brasser du vent, je sais tout je sais rien.

      Mais tu va choisir cette option, se mentir à sois même.

      Bonne chance.

  7. s’il doit se passer quelque chose ce sera pendant la coupe du monde de football quand des millions d’ahuris auront les yeux rivés sur des crétins en train de taper sur une petite boule. un bon moment pour les hostilités.

    la Russie est la plus forte ce n’est pas l’europe qui va faire peur a la Russie.
    la Russie a du pétrole, du gaz de l’agriculture une armée puissante, de la vraie richesse.
    l’europe et les usa ils ont des dettes pour eux
    une confrontation avec la Russie c’est perdue d’avance.
    les usa ne seront plus les leaders du monde et l’europe coulera avec les usa mais avant.

    • Même de l’acier …

    • Il va sans dire que l’on se trouve proche d’un point de rupture et quand les Russes vont se lancer sans personne pour les arrêter on aura plus qu’à se soumettre. Ce qui me trouble c’est de voir que certains sont conscients et d’autres sans préoccupation aucune à ce sujet.

  8. Que les US soient des ploucs qui ne supportent aucune contradiction n’oblige pas l’Europe à être encore plus minable à suivre comme un toutou. D’autant plus, que les sanctions vont frapper les peuples européens. Pas plus tard qu’aujourd’hui, on apprend qu’une société russe basée en Belgique NLMK a écrit à l’Europe qui a retransmis aux pays concernés que les sanctions envers l’Ukraine risqueraient de mettre au chômage les travailleurs de cette entreprise qui travaille l’acier. En Belgique, ça fait encore 1000 emplois en sursis. Si Obama se pavane comme un paon pour qu’on lui lèche le cul, a quoi bon s’appeler « europe », autant directement s’appeler US

  9. Poutine et Obama c’est aussi une question d’hormones mâles ! Obama n’a pas supporté les multiples refus (affronts) que lui a fait subir Poutine lorsqu’il était invité aux US. Poutine a trop vite compris à qui il avait affaire. Les « dîners de cons », c’est pas son trip.
    Et cette rivalité de mâles dominants, qui n’a rien de géopolitique entre en jeu également

    • Poutine semble être un vrai chef d’état dans les sens où il tient son pays contrairement aux USA et à l’europe où sont mis en place des pantins aux ordres d’officines.
      par contre Obama n’hésitera pas à sacrifié des emploies en Europe, on l’ a vu avec l’Iran.

      ……………………..
      D’un autre côté je doute d’une explosion militaire dans le sens que les USA et l’Otan ne s’attaque directement qu’à des pays militairement inférieur.
      Reste la possibilité d’enflammer l’europe mais dans se cas chaque pays cherchera des appuies extérieur et ça sera la fin de l’europe ou alors une excuse pour créer l’Europe des six.

      Il y a pléthore d’hypothèses pour la suite des événements mais le principale maitre du jeux est pour l’instant le marché boursiers avec ses bulles qui ne demande qu’à exploser.

      • Ben oui, ou une bonne excuse pour renvoyer la pseudo commission « européenne » à son maître !
        Pendant tout un temps, je me suis dit « comment est ce possible d’avoir des imbéciles pareils à la tête de l’Europe » et puis, un jour, j’ai compris.
        Ces gens ne sont pas des imbéciles, le seul problème étant qu’ils ne travaillent pas au bénéfice de l’Europe mais bien à l’avantage des états unis.
        Et ce n’est qu’en analysant les choses sous cet angle que tout devient compréhensible.

  10. Kalon ,je suis avec attention tes échanges avec Chegoku
    je suis sûr qu’ils intéressent plein de monde
    En cliquent sur le blog à Lupus tu pourras (vous pourrez) voir un article court de ce soir qui donne de bons renseignements et un lien (Lavrov(mais le lien est en Anglais)
    bonne soirée

  11. Ben tiens : http://fr.ria.ru/world/20140423/201046714.html
    Mer noire : les us attisent les tensions

    • ça attise surtout les médias car pour ce qui est de la marine ce qui compte c’est ce qui se passe sous l’eau et là on est pas prêt de savoir où est qui :), sur l’eau à part les portes avions les reste ne compte pas beaucoup.

      • Pour ce qui est sous l’eau le probleme est que les Blacks Holes sont assez discrets. Contrairement aux sous marins « furtifs » Occidentaux.

        • Exact, et avec le genre de torpilles dont ils sont équipés, les porte avions américains, font figure de « tir à pipe » !

        • Et il doit y avoir autre chose car lorsque Poutine déclare que si guerre il y a, elle se passera pour la 1ére fois sur le sol américain aussi, je n’ai pas l’impression qu’il bluffe !

          • le russes sont très bien implantés aux USA et il y a aussi les armes en orbites. S’il y a une alliance avec les chinois disons qu’ils sont déjà envahis 🙂

  12. Ah, la bonne nouvelle … AEGIS : Le système dernier cri de défense anti-missile américain neutralisé par un avion russe
    http://www.le-veilleur.com/articles.php?idcat=2&idrub=48&id=1707

  13. Derniére nouvelle: les Etats unis ont décidé d’envahir la Russie.
    Ils ont envoyé 130 G.I’s en Pologne !
    Là, Poutine n’en dort plus ! lol
    http://www.rtl.be/info/monde/international/1086083/ukraine-arrivee-de-soldats-americains-en-pologne
    En tenant compte que le rapport combattant/soutien logistique est de 1 pour 10 dans l’armée américaine, cela fait quand même 10 combattants envoyés sur le front de l’Est !

  14. Même ITSMIE ne m’endoctrine pas ce soir ,vive le 14 Juillet,voir défilé les plouc sans armes et sans munitions ,un régal..
    Bisous les gars.

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