Le gouvernement Ayrault puis Valls s’en défendent et n’utilisent le mot que pour le réfuter : « non, nous ne faisons pas une politique d’austérité ! », cela malgré le gel des prestations sociales, des salaires de la fonction publique, et les coupes budgétaires… Mais alors l’austérité selon eux c’est quoi ? Couper un doigt à chaque français ?
Manuel Valls, Premier ministre, chez Pujadas, mercredi soir : « Il ne s’agit pas d’un plan d’austérité. L’austérité, ce serait d’empêcher la création d’emplois publics. »
Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales ce jeudi matin, sur Inter : « L’effort, il ne consiste pas à baisser les prestations, ça ce serait l’austérité. L’austérité, c’est la baisse des salaires, des ressources, des rémunérations. »
Michel Sapin, ministre des Finances, ce jeudi matin sur RTL : « On n’est pas dans une politique d’austérité, on est dans une politique sérieuse. […] On ne va pas baisser les prestations. »
Rewind
Vendredi 5 juillet 2013, lors d’une conférence, le premier ministre Jean-Marc Ayrault : « Ce que nous faisons ce n’est pas de l’austérité, c’est le sérieux budgétaire. […] L’austérité, c’est autre chose. C’est la déconstruction d’un système social historique. »
Rewind
Discours à l’Assemblée du premier ministre Jacques Chaban Delmas, le 16 septembre 1969 : « Rien ne sera facile, certes. Les mesures prises doivent nous permettre de limiter à quelques mois la phase d’austérité, d’ailleurs toute relative et de retrouver des bases économiques saines. »
Forward
Nicolas Sarkozy, dans L’Express, le 3 mai 2011 : « Nous avons réduit cette année notre déficit de 14 milliards d’euros de plus que prévu : il faut continuer. Ce n’est pas de l’austérité, c’est de la raison. »
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Bon. Qu’est-ce que l’austérité, terme que détestent visiblement les gouvernants, quel que soit leur bord ? Quand commence-t-elle ? Comment la mesure-t-on ?
Austérité, tentative de définition
Ce n’est pas, comme le suggèrent presque Manuel Valls, Marisol Touraine ou Michel Sapin, trancher la gorge des Français ou leur couper des doigts ni baisser leurs salaires.
On parle généralement d’austérité en période de difficultés économiques : les déficits publics s’accroissent car lorsque la croissance est en berne, les recettes fiscales (TVA…) entrent moins bien et les dépenses sociales (allocations chômage…) sont plus importantes.
L’austérité consiste à lutter contre cette tendance, en augmentant les impôts et/ou en empêchant la hausse des dépenses. Ce choix n’est pas neutre : ces politiques d’austérité freinent la croissance déjà faible. Les économistes parlent de politiques « récessives » (car elles affectent la croissance) ou « procycliques » (car elles vont dans le sens du cycle économique, au lieu de le contrecarrer).
L’austérité, ce n’est donc pas forcément « baisser » les dépenses publiques. Geler les salaires dans la fonction publique, geler les prestations sociales, geler les revalorisations du RSA… C’est déjà un choix « procyclique ».
Oui, Manuel Valls, Michel Sapin, Marisol Touraine, vous faites de l’austérité.
A partir de quand l’austérité commence ?
Vous tombez du canoë, dans la Loire : vous pouvez nager vigoureusement dans le sens du courant pour arriver le plus rapidement possible vers la rive ; vous pouvez vous laisser porter paresseusement par le courant ; vous pouvez vous épuiser à essayer de le remonter.
De même, trois politiques sont possibles en période de ralentissement :
- les politiques de relance ;
- les politiques « neutres » ;
- l’austérité.
L’austérité ne commence pas quand « on baisse les prestations » ou « quand on baisse les salaires » : elle commence quand on cesse d’être neutre face à la dégradation des déficits liée à la mauvaise conjoncture. Quand on commence à s’épuiser à remonter le courant.
- Relance : c’est ce que prônent les économistes keynésiens : on ne se soucie pas, à court terme, du déficit public, car il disparaîtra plus facilement si l’on fait redémarrer la croissance. Au lieu de freiner celle-ci, il vaut mieux l’encourager par une politique « contracyclique » (une politique qui va à l’encontre du cycle économique). On peut baisser des impôts et augmenter des dépenses publiques.
- Politique neutre : si la croissance ralentit, une politique neutre consiste à ne pas chercher à « compenser » les baisses de recettes ou les hausses de dépenses qu’entraîne mécaniquement ce ralentissement. On laisse jouer les stabilisateurs automatiques : par exemple les allocations chômage augmentent, ce qui amortit l’impact de la disparition des salaires.
- Austérité : malgré la mauvaise conjoncture, on maintient un cap chiffré de réduction du déficit. Et si l’économie flanche un peu plus, on accroît encore l’effort pour parvenir à l’objectif – ce qui le plus souvent aggrave la situation… Cela semble déraisonnable. Mais c’est pourtant au nom de la « raison », du « sérieux », que les gouvernements européens suivent cette politique. Ils cherchent à séduire les marchés (et obtenir de meilleurs taux d’intérêt) et à contenir la dette publique.
3Comment mesure-t-on le degré d’austérité ?
La mesure la plus simple est de calculer les hausses d’impôts et les baisses de dépenses engagées volontairement par les gouvernements. Puis on observe si ces mesures ont été accentuées ou non.
Ainsi, au début de l’année dernière, la comparaison des politiques budgetaire et fiscale montrait que la France se distinguait par l’accentuation de l’austérité.
Le tableau ci-contre, proposé par The Economist, donne une idée de la « consolidation fiscale » entre 2011 et 2013 : les mesures visant à augmenter les recettes sont en bleu foncé, les coupes budgétaires en bleu clair.
Autre méthode simple, pour mesurer l’intensité des politiques d’austérité, observer l’évolution du déficit budgétaire « structurel ». Il s’agit du déficit qui n’est pas lié à la détérioration de la conjoncture : le déficit qui serait constaté même si la croissance était sur sa pente habituelle.
Si la courbe de ce déficit est plate, c’est le signe que la politique budgétaire adoptée est neutre.
Voici l’évolution du déficit structurel primaire (primaire = hors intérêt de la dette) dans la zone euro. On y voit que les pays ont creusé les déficits au début de la crise, suivant en cela des politiques contracycliques, conformes à ce que préconise la théorie économique.
Puis, au début de l’année 2010, ils ont brutalement inversé leurs politiques, pour adopter tous ensemble des mesures d’austérité, ce qui n’a pas manqué d’étouffer toute chance de reprise économique.
La politique économique de la France a suivi le même chemin. Sur la courbe ci-dessous, le Crédit Agricole montre les deux composantes du déficit : la partie conjoncturelle et la partie structurelle. On voit que la baisse du déficit public (vert) ne tient aujourd’hui qu’à la réduction du déficit structurel (orange), c’est-à-dire aux mesures dites de « sérieux budgétaire ».
Le déficit structurel de la France, en orange (Crédit agricole)Ces politiques d’austérité sont un désastre : même les institutions comme le FMI ou l’OCDE s’en rendent compte. Mais les gouvernements européens, après quelques mois de lucidité en 2008, persistent à les poursuivre, fétichisant les critères absurdes prévus par leurs traités, au détriment de leurs populations.
Source : Rue 89
bof austérité dans un monde austère et pourrie on est pas à ça près …
rien que le visage de notre manu national est déjà austère…..sans parler de celui de sapin…donc nous sommes dans l’austérité…
celui de zizi premier mouduqu m’inspire pas grand chose mis à part celui de l’idiotie….
vu que des pourris (dirigeants du NOM) mettent en place des ordures (par le biais d’élection avec la complicité d’électeurs inconscients) homosapiens super destructor à ce qu’il mérite.
Bonjour,
Mais tu as, vous avez, vous les non votants la possibilité de contrer et de changer la donne, allez VOTER ou fermer là…comme disait ma grand-mère…..
voter n’a jamais changer la donne
svp des preuves comme quoi le vote à changer la donne
pour le moment cher rol 39 vous avez entièrement le droit de l’ouvrir , il en est de même pour moi avec tout le respect que je dois aux votants comme aux non votants….et ce n’est sûrement pas vous qui allez me la faire fermer…..fin de non recevoir et bonne journée à vous ainsi, qu’à votre grand mère.
Contester, critiquer, refuser, enfin l’ouvrir pour ne jamais proposer de solutions aux problèmes n’amènera jamais l’adhésion d’un plus grand nombre, enfin c’est pourquoi je passe malgré tout de bonnes journées car j’essaie tjs d’entrevoir une solution y compris dans le vote…..
Eh oui vous oubliez trop souvent que cette société qui est la votre a besoins d’évoluer et que l’on devrait tous s’y coller pour éviter le mur.
Qu’ils commencent à faire rapatrier tout les comptes étrangers en France fuite de capitaux et placements et qu’on les ponctionnent à hauteur, on fera le calcul après de ce qui reste à payer….
c’est bizarre ils ne prennent jamais en compte ce genre de propositions…..bizarre…
+1
L’économiste Bernard Maris était pour l’euro depuis 25 ans.
Aujourd’hui, il vient de changer d’avis : il est pour la sortie de l’euro.
Il explique pourquoi dans l’hebdomadaire Charlie Hebdo, dans une série d’articles tous plus explosifs les uns que les autres.
Mercredi 9 avril, puis mercredi 16 avril, puis mercredi 23 avril 2014, etc, lisez ces articles d’un économiste qui vient juste de comprendre son erreur : c’est édifiant.
Pour lire le premier article de Bernard Maris du mercredi 9 avril 2014, cliquez ici :
http://alternatives-economiques.fr/blogs/raveaud/2014/04/18/bernard-maris-vire-sa-cuti-1/
Mais vous confondez tout; ce n’est pas du Pernod, c’est du Ricard 🙂
Démission d’Aquilino Morelle le 1er conseiller politique de Hollande, accusé de conflit d’intérêt ! …ah elle est belle la république exemplaire du Hollandais !!! http://www.lesechos.fr/economie-politique/politique/actu/0203452593081-affaire-morelle-michel-cambadelis-ne-voit-pas-comment-il-peut-rester-si-c-est-vrai-665775.php
Valls à la botte de BXL et de Tel A Vif ! ph elle est bonne celle-là !
Pour traduire et résumer : on ne fait pas encore d’austérité, l’austérité c’est autre chose, c’est la prochaine étape, …patience c’est pour bientôt ! …l’austérité c’est bien pire que ça, vous allez voir !
VU la com qu’on tente de nous faire sur le fait que le crise est fini que la relance pointe le bout de son nez zt que le chomage c’est pas simal que ça, il est simplement pas possible de parlé d’austérité ça sera pas cohérent. Et d’içi à ce que le vrai plan d’austérité arrive comme le dit ConscienceU12, ils vont nous trouvé un joli mot symbolique positif pour nous la décrire.
qu’est-ce qu’une politique d’austérité ?
c’est une politique d’en-filés et d’enfileurs
c’est des gars ,ils ont un stock de vaseline,et ils nous en vendent…
tout ces messieurs au SMIC + primes si résultat satisfaisant
supprimons les voitures pour chaque ministre,covoiturage en
car scolaire!
croissants et pains au chocolat terminé!
des petits beurre et pis c tout
Pas un centime de baisse des dépenses publiques tant que certaines mesures ne seront pas prises.
Tous les marins savent que s’il y a une voie d’eau sur un navire il faut d’abord colmater la fuite avant de se mettre à écoper.
Avant que les français ne consentent à des sacrifices il faut d’abord arrêter cette gigantesque arnaque économico-financière qui nous esclavise et dont nous sommes en train de prendre conscience.
Ces trois points sont les 3 plus importants.
Premièrement,
Séparation claire et nette des banques de dépôts et des banques d’affaires. (Les banques pourront faire toutes les affaires qu’elles voudront mais pas avec notre argent. Car quant elles sont dans une situation difficiles , il faut les aider, si on ne veut pas être tous ruinés car c’est justement notre argent qui à été investi.)
Deuxièmement,
Fin du pouvoir donné aux banques de créer la monnaie. ( Celui qui crée l’argent domine tout le reste. Le pouvoir de la création monétaire appartient au peuple et à lui seul. Il n’y à aucune raison de donner ce (Le)pouvoir à des intérêts privés. Ce doit être la Banque de France ( Ou la Banque centrale Européenne suivant nos adhésions)qui ait seul pouvoir de créer de l’argent.
Troisièmement,
L’état devrais avoir le droit et même l’obligation d’emprunter l’argent dont il a besoin auprès de la Banque de France ( Ou la BCE suivant nos adhésions), à taux zéro et non pas sur les marchés avec des taux d’intérêts qui chaque année nous saignent de 50 milliards d’euros, juste pour les intérêts, sans faire baisser le montant de la dette en soi. Et comme nous n’avons même pas assez d’argent pour payer ces intérêts , nous sommes encore obliger d’emprunter (sur les marchés) de l’argent pour finir de payer les intérêts de l’année.
Cette situation ne peut plus durer. Il est temps de savoir en tant que Français, si nous voulons être des hommes libres ou pas. Il est temps de se demander en quoi nous croyons vraiment.