Par Charles Sannat « Comment vous préparer à l’effondrement économique »..

Lisez les bonnes analyses du contrarien en chef Charles Sannat..  Merci à Robertespierre..

Img/Le Contrarien.com

Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !

Tous les jours ou presque, j’attire votre attention sur la nécessité de vous préparer à l’effondrement économique non pas à venir mais qui est en cours. Je voulais partager avec vous mes différentes réflexions à ce sujet, notamment parce que vous êtes de plus en plus nombreux à m’écrire pour savoir quoi faire, quand cela va se produire, etc.

L’effondrement économique, c’est quoi ?

L’effondrement économique est un terme assez dangereux et trompeur. Pourquoi ? Parce que l’idée d’effondrement renvoi implicitement à un phénomène brutal et violent.

Pourtant en Grèce, rien n’a cessé du jour au lendemain. Vous y trouvez toujours des hôpitaux (devenus payants), des transports en commun (avec une fréquence moindre), des policiers (pour vous taper dessus avec de plus en plus de violence), des agents des impôts (qui désormais vous vident vraiment les poches), des magasins d’alimentation aux rayons remplis (mais où vous ne pouvez plus rien acheter puisque vous n’avez plus d’argent), etc. Je pourrais vous faire une liste à rallonge.

Que penser alors de la Grèce ? Eh bien la Grèce tourne. 7 ans après le début de la crise, quoi que l’on en dise et en dépit de toutes les difficultés plus que réelles, la Grèce ne s’est pas effondrée en tant qu’État et pays. L’eau coule dans les robinets, et l’électricité fonctionne (encore).

Le cas grec nous montre bien à quel point il ne faut pas confondre cette idée d’effondrement économique avec une réalité qui correspond beaucoup plus à une lente dégringolade, à une spirale déflationniste et récessive majeure entraînant les peuples dans la misère… sans pour autant conduire (pour le moment) à l’effondrement de la normalité et des structures étatiques, ce qui évite évidemment une situation totalement anarchique.

Vous remarquerez d’ailleurs au passage que les aspects démocratiques s’érodent globalement au même rythme que l’économie se délite. Plus la situation est difficile, plus il est difficile de maintenir l’ordre. Dès lors, les États s’adaptent et se préparent à affronter des situations sociales explosives. Il ne faut pas être un grand devin pour comprendre que les droits démocratiques standards ne sont pas adaptés à des situations exceptionnelles.
Pour résumer, il y a en gros deux possibilités.

Soit nous serons confrontés à un effondrement brutal et violent entraînant ce que l’on appelle une rupture de la normalité (plus de flux d’approvisionnement et de marchandises, coupure des services supports comme les hôpitaux, l’eau courante ou encore l’électricité et l’énergie de façon générale). Dans un tel cas, il n’y a aucun échappatoire ou presque, tout le monde est touché, concerné, ou impacté plus ou moins fortement.

Soit nous serons confrontés, comme en Grèce ou à Chypre, dans une moindre mesure c’est également le cas en Espagne, aux États-Unis, en Italie et bien sûr en France, à une lente descente aux enfers économiques. Mais contrairement à l’hypothèse précédente, il s’agit là non pas d’un risque collectif mais d’un risque avant tout individuel. C’est vous ou votre conjoint qui serez sans emploi. C’est vous dont la maison ou l’appartement sera saisi par le vilain banquier. C’est vous qui serez obligé d’aller vous ravitailler à la soupe populaire, aux foods stamps, ou encore aux Restos du cœur ! Dans un tel cas de figure, il n’y a pas de rupture générale de la normalité, il n’y a que des ruptures individuelles de la normalité. L’eau coulera, l’électricité fonctionnera, vous pourrez faire le plein de la cuve à fioul… mais, vous, vous ne pourrez pas payer les factures, donc vous serez privé de nombreux services supports non pas parce qu’ils n’existent plus, mais parce que vous n’êtes plus en mesure de les acheter financièrement.

Les quatre exemples à avoir en tête lorsque l’on parle de préparation

Il existe de très nombreux exemples de crises plus ou moins violentes et durables. Nos concitoyens, expatriés notamment dans des zones politiquement instables, savent en général de quoi je parle parce qu’il ont été confrontés à une évacuation en urgence, sans bagage, ramassés par un convoi militaire les mettant au plus vite dans un avion de l’armée pour être rapatriés. En général, ils perdent tout ! La littérature abonde donc dans tous les sens ! Néanmoins, dans le cas qui nous préoccupe, je pense que les 4 exemples les plus pertinents (si nous devions en retenir uniquement 4) sont les suivants :

– La crise Argentine de 2001. Faillite de l’Argentine en 2001, pays développé et civilisé, dont la crise relativement récente donne un excellent aperçu de ce que peut être un effondrement économique rapide et brutal et de ses conséquences sur la vie quotidienne (très largement dégradée).

– La crise grecque depuis 2007, soit déjà presque 7 années de difficultés à chaque fois grandissantes. Dans ce cas, nous sommes dans une déliquescence plus ou moins lente, sans rupture de la normalité, mais avec désormais 60 % de gens sans emploi, des difficultés réelles pour réussir simplement à se nourrir et alimenter sa famille et ses enfants. Je ne parle même pas de l’accès aux soins…

– La crise chypriote, qui nous donne l’illustration parfaite de ce qui va se passer concrètement chez nous et ailleurs lorsqu’il faudra, ce qui est une quasi certitude, renflouer à nouveau les banques qui, de toutes les façons, ne pourront pas survivre à leur endettement hallucinant et à leurs engagements hors bilan notamment avec les produits dérivés qui, je le rappelle, selon la BRI (banque des règlements internationaux) représentent environ… 700 000 milliards de dollars !!

– Le passage de l’ouragan Katrina à la Nouvelle-Orléans aux USA n’est pas un exemple d’effondrement économique, mais pour l’information de tous, c’est une situation qui nous montre parfaitement ce qu’est une rupture majeure de la normalité. Plus de services support, plus d’État, plus d’approvisionnement, plus de sécurité pour ne pas dire une situation d’anarchie totale, bref… le seul recours, et le seul secours que vous auriez dans un tel cas, serait uniquement le vôtre, votre préparation et vos proches !!

Définir ce à quoi l’on veut se préparer !

C’est l’une des questions clefs pour bâtir votre réflexion dont il pourra, par la suite, découler logiquement des actes de préparation concrets (et nous verrons lesquels un peu plus loin).

Se préparer à un effondrement brutal va nécessiter en particulier un stockage très important de ressources vous permettant de pallier par exemple à une rupture massive des approvisionnements et à une situation de pénurie durable et généralisée.

Se préparer à un lent délitement va certes nécessiter moins de préparatifs « techniques » ou en tout cas vous risquez de moins en percevoir l’importance et pourtant… lorsque vous serez directement touché par la misère en raison de la perte d’emploi par exemple et de l’impossibilité d’en retrouver un autre, vous pourriez alors avoir quelques regrets…

Bref, dans tous les cas, et parce que je considère intimement (c’est une conviction) que la responsabilité individuelle est non seulement une valeur essentielle, mais qu’en plus on constate lors des évènements brutaux les mêmes commentaires des mêmes ânes : « Mais heuuuuu, que fait l’État pour venir m’aider ? » Effectivement, pas grand-chose, car l’État ne peut en général pas grand-chose lorsqu’il y a un mètre de neige ou encore 2 mètres d’eau !! Vous êtes en général, et pendant une période plus ou moins longue, seul et face à vos décisions, face à vos responsabilités……….

[…]

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Auteur Charles Sannat

Source Le Contrarien.com

« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes »

Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Le Contrarien Matin est un quotidien de décryptage sans concession de l’actualité économique édité par la société AuCOFFRE.com. Article écrit par Charles SANNAT, directeur des études économiques. Merci de visiter notre site. Vous pouvez vous abonner gratuitement www.lecontrarien.com.

 

62 Commentaires

  1. C’est vraiment le sentiment que l’on a : des individus pris seuls dans la tourmente. La solidarité ne jouant plus comme autrefois, ces situations individuelles deviennent vite inextricables et apportent à chacun de ceux qui les vivent l’impression d’être hors normes et personnellement visés.

    • C’est vrai on oubli que ce n’est qu’un sentiment.

      Surtout qu’en France nous sommes un pays qui a une politique d’entraide et qu’il n’est pas question de faire du chacun pour soi.

      D’ailleurs c’est le propre de la civilisation que des hommes ce regroupent pour faire des villes, pour s’entraider.

  2. Beau film pour voir se qui se passe quand tout s’effondre:
    http://www.youtube.com/watch?v=PO5mVV1pTIM

  3. La révolution industrielle et ses conséquences ont été un désastre pour la race humaine.

    Elle a accru la durée de vie dans les pays « avancés », mais a déstabilisé la société, a rendu la vie aliénante, a soumis les êtres humains a des humiliations, a permis l’extension de la souffrance mentale (et de la souffrance physique dans les pays du Tiers-Monde) et a infligé des dommages terribles à la biosphère.
    Le développement constant de la Technologie ne fera qu’aggraver la situation.

    Ce qu’auront à subir les hommes et la biosphère sera de pire en pire ; le chaos social et les souffrances mentales s’accroîtront, et il est possible qu’il en aille de même pour les souffrances physiques, y compris dans les pays « avancés ».

    Le système techno-industriel peut survivre ou s’effondrer

    S’il survit, il PEUT éventuellement parvenir à assurer un faible niveau de souffrances mentales et physiques, mais seulement après être passé par une longue et douloureuse période d’ajustements, et après avoir réduit les êtres humains et toutes les créatures vivantes à de simples rouages, des produits calibrés de la machine sociale.

    si le système perdure, les conséquences sont inéluctables : Il n’y a aucun moyen de reformer ou modifier le système de façon à l’empêcher de dépouiller les hommes de leur dignité et de leur autonomie.

    Si le système s’effondre, les conséquences seront dramatiques. Mais plus le système se développera, plus désastreux seront les effets de sa destruction, et donc il vaut mieux qu’il s’effondre au plus vite.

    https://lesmoutonsenrages.fr/forum/viewtopic.php?f=22&t=7118

    • Comme tu dis vrai ! Que ce système s’effrondre et au plus vite ! Mieux vaut mourir debout que vivre à genoux.

    • Bien d’accord, et la guerre civile en Europe semble se dessiner. On peut voir récemment la Belgique et le Royaume uni mener une politique de dépoussiérage de ses chômeurs étrangers de trop longues date et cela peut même être rétroactif! Si tout les pays de la Zone Euro font la même chose que se passe-t-il? Chacun rentre chez soit et adieu l’Europe!

      • mauvais raisonnement, nomdenom. mieux vaut vivre debout qu’a genoux.
        Pour cela il faut réagir. et joindre le geste a la parole. Mais SANS violences.

        • A mon niveau, c’est ce que j’essaie de faire. Je résiste comme je le peux au système à travers mes actes de tous les jours.

          • Si nous faisions déjà tous notre part dans le même sens, cela aurait un sacré impact…
            Tu fais la tienne, et nous sommes quelques autres, c’est un bon début.
            Continuons…

  4. Je vous répète encore une X chers amis que la première absolue nécessité pour SURVIVRE EST UNE ARME.
    Pas pour attaquer,haahah,juste pour se défendre OK..

  5. J’ai reçus il y a 15 jours un coup de tel d’un fond de placement suisse.
    J’avais pas un sous à lui donner mais on a tapé la discute pendant 20mn. Il m’a dit que la suisse s’attend à un evennement economique majeur en 2016/2017

    • Du genre : la Suisse s’apprête à recueillir les fonds de tous les grands de ce monde qui ont spolier les peuples de Grèce, Portugal, Italie, Espagne et à blanchir ce pognon ?

  6. « … effondrement économique  » ou modification du système ? La démocratie sans démos, le mondialisme, etc …. (????)

  7. ouche ,du bol que je suis ton ami éternel quand même ..
    tu en fout plein la gueule au pépé …

  8. excuse moi,t’est vraiment débile..
    TOUT est dans les tiroirs des profiteurs,tu est vraiment lente à comprendre et ta tartine pathétique me fait sourire quand même,tu essayes de nous prendre pour des CONS ?
    Je connais ta réponse comme tout ceux ici ,écrase et arrête de nous enfumer dans les détails .

    Du bol que j’ai pas besoin de fric comme toi pour enfumer les gents.

  9. Bon, je continue le travail de censure du blog…
    Pas la peine de virer mes coms je le fais moi-même!

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