Alors que le climat sécuritaire se détériore jour après jour, un nouveau seuil de violence vient d’être franchi en Centrafrique : des attaques visent directement les enfants. Leur intégrité en danger, il devient indispensable d’assurer la protection de tous les enfants centrafricains.À l’hôpital communautaire de Bangui, les enfants victimes de la folie des armes sont soignés sous des tentes aménagées par l’UNICEF. © UNICEF/Pierre Terdjman/Cosmos
Quelques chiffres sur la crise humanitaire en Centrafrique :
- Population totale : 4,7 millions d’habitants
- Population totale affectée : 4,6 millions de personnes
- Enfants affectés par la crise : 2,3 millions
- Enfants recrutés par les groupes armés : entre 3 500 et 6 000
- Personnes déplacées : environ 639 000
- Réfugiés : 71 000
Au moins deux enfants décapités, dont l’un a été mutilé, l’effroi envahit Bangui, la capitale de la Centrafrique, théâtre d’une recrudescence du conflit depuis le début du mois de décembre 2013. « Nous sommes témoins d’un niveau de violence sans précédent contre les enfants, s’indigne Souleymane Diabaté, le représentant de l’UNICEF en RCA. De plus en plus d’enfants sont recrutés dans les groupes armés et ils sont également les cibles directes d’atroces représailles. Les attaques ciblées contre les enfants sont une violation du droit humanitaire international et des droits de l’Homme et elles doivent cesser immédiatement. Des actions concrètes sont maintenant nécessaires pour empêcher les violences contre les enfants».
Au moins 16 enfants tués en décembre
Depuis le 5 décembre à Bangui, le bilan humain est à la fois scandaleux et dramatique : au moins 16 enfants ont été tués, selon les chiffres corroborés par l’UNICEF et ses partenaires qui dénombrent en plus une soixantaine d’enfants blessés.
Selon Souleymane Diabaté, représentant de l’UNICEF en RCA, les éléments armés doivent prendre la responsabilité de mesures spécifiques pour assurer la protection essentielle des enfants. Ces mesures sont :
- Des directives claires de la part des responsables des forces et groupes armés pour stopper les violations graves à l’encontre des enfants. Les ordres doivent clairement indiquer que les enfants ne doivent ni être recrutés pour les combats, ni ciblés.
- La libération immédiate des enfants associés aux forces et groupes armés, et leur protection immédiate contre les représailles. Les centres de transit mis en place pour la libération et la réintégration des enfants doivent être protégés des attaques.
- Interdire les attaques contre les personnels de santé et de l’éducation ainsi que l’utilisation des espaces civils tels que les écoles et les hôpitaux à des fins militaires.
- Autoriser le passage sûr et sans entrave de l’aide humanitaire impartiale.
Quelque 370 000 personnes, soit près de la moitié de la population de Bangui, se sont déplacées dans des dizaines de camps à travers la capitale durant les 3 dernières semaines. Environ 785 000 personnes se sont déplacées à l’intérieur du pays depuis le début des violences, il y a un peu plus d’un an.
L’UNICEF intensifie ses interventions auprès des communautés déplacées, comme l’approvisionnement en eau potable, en matériel d’assainissement et en fournitures médicales, ainsi que la mise en place d’espaces protégés pour les enfants.
le rôle de la France en Afrique
http://www.dailymotion.com/video/x18yvgd_la-francafrique-d-hollande-au-mali_news?start=4
Ce genre d’article m’énerve, je ne peux pas m’empêcher de trouver ça d’une hypocrisie infecte : En général, on ne parle du malheur des enfants que pour justifier une intervention. Les petits Syriens, les meRdias s’en cognaient jusqu’à ce qu’ils deviennent « utiles » pour justifier … qu’on leur envoie encore plus de bombes, et des armes à leurs bourreaux des deux camps. Et que va faire l’UNICEF ? Encore procéder à une campagne de vaccination à l’utilité plus que douteuse, comme aux Philippines après le typhon Hayan ? C’est vrai qu’avec les machettes rouillées, ils pourraient attraper le tetanos …