Union bancaire: « un projet aux pieds d’argile »

Wolfgang Schäuble © reuters.

Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a qualifié le projet d’Union bancaire européenne présenté mercredi par la Commission européenne d’idée « aux pieds d’argile », dans un entretien au quotidien Bild à paraître vendredi.

« Ce dont nous avons besoin maintenant, c’est d’une solution crédible et juridiquement viable », a expliqué M. Schäuble au sujet de la mise en place d’un mécanisme pour régler le sort des banques en difficultés de la zone euro.

La proposition présentée mercredi par Bruxelles prévoit que si une banque de la zone euro se trouve en grande difficulté financière, la BCE, en tant que superviseur, tirera la sonnette d’alarme. Un conseil de résolution, composé de représentants de la BCE, de la Commission européenne et des autorités nationales de résolution, fera des recommandations à la Commission.

Et cette dernière prendra la décision de mettre en oeuvre un plan de résolution, laissé ensuite à la charge des autorités nationales compétentes.

En outre, un fonds alimenté par les banques elles-mêmes sera mis en place pour participer au sauvetage des établissements financiers, permettant ainsi d’éviter progressivement le recours à l’argent public.

M. Schäuble a indiqué avoir écrit au commissaire européen chargé des services financiers Michel Barnier pour lui dire qu’il trouvait ce projet « très risqué ».

« Si une banque doit être fermée, c’est une décision qui a de très vastes répercussions, et qui ne peut pas être prise par Bruxelles seulement. Tout particulièrement s’il en va de l’argent des contribuables », a expliqué le ministre dans Bild.

« Il n’est effectivement pas certain que la Commission, avec son expertise limitée, aurait suffisamment de force pour agir », a-t-il poursuivi.

L’idée de constituer un fonds pour financer le sauvetage des banques est bonne, « mais cela prendra des années pour constituer un tel fonds », a-t-il souligné et dans l’intervalle, ce sont les contribuables qui devraient payer.

« Nous ne voulons pas (d’une situation où) Bruxelles décide et les pays payent. La responsabilité et la décision doivent aller de paire. Nous en sommes redevable devant les citoyens et le Parlement », a-t-il argumenté.

Source: 7sur7.be

2 Commentaires

  1. ça sent l’arrêt cardiaque !!!

  2. Bah ! Il va être démissionné s’il ne rentre pas dans le moule.
    Ou alors, l’Allemagne commence à retirer ses billes…
    Je ne connais pas assez le système politique de nos cousins germains pour savoir s’ils fonctionnent en fait comme les notres.
    A savoir prendre l’inverse de ce qu’ils disent pour approcher leurs intentions.
    Esemples :
    « Si une banque doit être fermée, c’est une décision qui n’a que peu de répercussions, et qui peut être prise par Bruxelles seulement. Tout particulièrement s’il en va de l’argent des contribuables »
    « Il est effectivement certain que la Commission, avec son expertise illimitée, aurait suffisamment de force pour agir »
    « Nous voulons (d’une situation où) Bruxelles décide et les pays payent. L’ irresponsabilité et l’ indécision doivent aller de paire. Nous n’en sommes pas redevable devant les citoyens et le Parlement »
    …….

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