Manuel Valls souhaite en en France des « imams du terroir », du 100% pur souche, du français de France, mais venant de nos politiques, je ne peux m’empêcher d’avoir des doutes sur leurs bonnes intentions. Rappelons déjà que l’Islam est une arme de manipulation des masses dans le pays et qu’il est utilisé comme tel au détriment de certains de ses pratiquants, mais également que le Qatar veut investir de plus en plus dans l’Islam de France. Pour éviter certains débordements, les commentaires seront fermés pour ce sujet, merci de votre compréhension.
Lors du discours de Manuel Valls pour l’inauguration de la grande mosquée de Strasbourg, le 27 septembre. (Photo Vincent Kessler. Reuters)Analyse Manuel Valls a commandé un rapport sur la formation made in France des religieux musulmans.
Manuel Valls remet le couvert. Le ministre de l’Intérieur, chargé des Cultes, veut des imams aux couleurs de la France. De ce dossier, il a fait une priorité, le répétant à plusieurs reprises. Pour avancer, une mission d’évaluation, menée conjointement avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, vient d’être confiée à un universitaire, Francis Messner, l’un des meilleurs spécialistes du droit des religions, sur la formation des imams en France. Il devrait remettre son rapport d’ici à la rentrée en septembre.
Pays d’origine. En fait, depuis presque vingt ans, cette question est un véritable serpent de mer, malgré les rapports commandés par les gouvernements successifs. «La majorité des imams est toujours formée dans les pays d’origine des croyants, pointe Kamel Kabtane, le recteur de la Grande Mosquée de Lyon. Pourtant, l’islam de France et les communautés musulmanes ont beaucoup évolué. Les deuxième et troisième générations issues de l’immigration deviennent majoritaires parmi les fidèles. Il nous faut des cadres religieux capables de s’adresser à elles.» Un vœu pieux au regard de la réalité du terrain.
La France compte, aujourd’hui, environ 1 800 imams en activité. Seulement un tiers sont rémunérés. Une situation problématique. Pour le moment, les milieux musulmans ont axé leurs efforts financiers sur la construction de lieux de culte. Pour pallier ce manque de moyens, le recours à des imams étrangers payés perdure. La moitié des imams salariés viennent d’Algérie (120), de Turquie (150) et du Maroc (30) pour un séjour en France qui n’excède généralement pas quatre ans. Très organisé, l’envoi d’imams turcs qui officient au sein de leur communauté, surtout dans l’Est de la France, se fait par l’intermédiaire du très officiel Diyanet, le service des affaires religieuses d’Ankara.
Pour ce qui est des autres imams, les cursus sont assez divers, ils sont autodidactes ou formés à l’étranger. Ainsi le très médiatique imam de Drancy, Hassen Chalgoumy, proche des milieux fondamentalistes du mouvement tabligh, a fréquenté les écoles coraniques du Pakistan. Figure respectée, le recteur de la principale mosquée de Bordeaux, Tareq Oubrou, ancien étudiant en biologie, s’est, lui, formé par ses propres moyens.
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