Viande de cheval: les pays touchés par le scandale

 

Outre le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne, des traces de viande chevaline ont également été retrouvées en Norvège et en Suisse.

Irlande & Grande-bretagne :

Le scandale du cheval « qui passe pour du bœuf » est parti de là, d’où son nom de « horsegate ». Mi-janvier, les autorités irlandaises découvrent que des hamburgers vendus en Grande-Bretagne et en Irlande contiennent de la viande de cheval. Des dizaines de millions de steaks sont retirés des étals.  L’affaire prend une nouvelle dimension le 7 février, l’Agence britannique de sécurité alimentaire (FSA) annonce que des lasagnes, distribuées par la marque de surgelés Findus, censées être au bœuf contiennent pour certaines jusqu’à 100% de viande de cheval. Mercedi, la chaîne de supermarchés Waitrose a pour sa part annoncé à son tour qu’elle retirait des plats de boulettes de viande après avoir découvert « des traces de porc ». Dernier épisode, l’Agence de sécurité alimentaire britannique (FSA) a annoncé que six chevaux provenant d’abattoirs britanniques, exportés en France et potentiellement destinés à la consommation humaine, avaient été contrôlés positifs au phenylbutazone, un médicament potentiellement dangereux.

France

Après le déclenchement au Royaume-Uni, les regards se sont tournés vers le sous-traitant français, Comigel, qui a produit les plats surgelés pour Findus, mais aussi pour des marques de distributeurs. Comigel annonce le retrait de tous ses produits et met en cause un de ses fournisseurs, la société française Spanghero. Spanghero indique que la viande provient de Roumanie. Dans la foulée de Findus, les magasins Auchan, Casino, Carrefour, Système U, Cora et Monoprix avaient retiré des rayons les barquettes de lasagnes, cannellonis ou spaghettis bolognaise, moussaka et hachis parmentier surgelés vendus sous leur marque. Le 12 février, des tests effectués par la marque de surgelés française Picard révèlent la présence de cheval dans les lasagnes. Selon le quotidien Le Parisien, Spanghero aurait acheté début janvier 42 tonnes de cheval à la société chypriote Draap mais un représentant de la société française a assuré à l’AFP n’avoir « jamais reçu » cette facture et « ne pas avoir d’explication là-dessus ».

Allemagne

C’est le dernier pays touché. Jeudi, la chaîne de supermarchés Real, qui compte 316 magasins en Allemagne, a reconnu que des tests effectués à sa demande sur des lots de lasagnes surgelées de sa marque à bas prix « Tip » avaient révélé la présence de  viande de cheval, moins chère que le boeuf, non signalée sur l’étiquette. Il s’agissait de barquettes retirées dès vendredi dernier des rayons, à la suite d’informations données par son fournisseur, a expliqué le groupe dans un communiqué sur son site internet.   Dénonçant « une sale affaire », « un cas de tromperie claire des consommateurs », la ministre allemande de la Consommation, Ilse Aigner, a souligné jeudi matin l’action rapide de nombreux groupes de distribution qui ont « déjà retiré les produits suspects du marché ». La chaîne de supermarchés Edeka, plus gros distributeur allemand de produits alimentaires, a elle aussi lancé une série de tests sur ses produits, de même que le vendeur de produits surgelés à domicile Eismann ou la chaîne de magasins Kaiser’s-Tengelmann.

Norvège, Suisse, Suède, Chypre…

Des traces de viande chevaline ont également été retrouvées en Norvège et en Suisse. Sur son territoire aussi, le géant de l’agroalimentaire suédois Findus a rappellé ses lasagnes surgelées, suivi par d’autres groupes alimentaires suédois.  Les autorités chypriotes ont aussi annoncé jeudi qu’un supermarché local avait détruit par mesure de précaution 16 tonnes de steak haché. Mais elles ont affirmé qu’il n’y avait « aucune présence de viande de cheval dans la chaîne alimentaire à Chypre ».

Source: lci.tf1.fr