Barclays supprime 3.700 emplois et espère changer d’image

Le nouveau directeur général de Barclays, Antony Jenkins. La banque britannique annonce la suppression d'au moins 3.700 emplois et une réduction du périmètre de ses activités de banque d'investissement, dans le cadre d'un plan de restructuration qui prévoit des économies annuelles de 1,7 milliard de livres (2,0 milliards d'euros). /Photo prise le 12 février 2013/REUTERS/Stefan Wermuth LONDRES (Reuters) – Barclays a annoncé mardi la suppression d’au moins 3.700 emplois et une réduction du périmètre de ses activités de banque d’investissement, dans le cadre d’un plan de restructuration qui prévoit des économies annuelles de 1,7 milliard de livres (2,0 milliards d’euros).

Avec ce plan, qui constitue l’amorce d’une réorientation stratégique, le nouveau directeur général de la banque britannique, Anthony Jenkins, espère convaincre le grand public et les investisseurs qu’il peut faire repartir de bon pied un groupe empêtré dans une série de scandales.

« Barclays se transforme. Il n’y aura pas de retour vers les vieilles méthodes. Nous avons compris, nous changeons notre manière de fonctionner, nous changeons notre manière de faire des affaires et également le genre d’affaires que nous traitons », a-t-il dit lors d’une conférence de presse.

A la Bourse de Londres, les annonces de Barclays sont bien accueillies. L’action avançait de 6,7% à 321,70 pence vers 13h10 GMT, tandis que l’indice regroupant les valeurs bancaires européennes progressait de 1%.

En juin 2012, Barclays a été la première banque à se voir infliger une amende – de 455 millions de dollars (340 millions d’euros environ) – pour manipulation des taux Libor, les taux interbancaires servant de référence à de multiples opérations financières quotidiennes de par le monde. Depuis, UBS et Royal Bank of Scotland ont également écopé d’amendes dans ce dossier et d’autres pourraient suivre.

Par ailleurs, comme les autres banques britanniques, Barclays risque de devoir indemniser des clients lésés par des pratiques de commercialisation contestables de certains produits. A cet effet, la banque a récemment augmenté le montant de ses provisions pour faire face à de potentielles nouvelles amendes, pour le porter à un total de près de 3,45 milliards de livres.

BAISSE DE 17% DES BONUS

« Croyez-moi, je comprends que l’on soit cynique ou sceptique, mais on ne construit rien sur du cynisme et du scepticisme. Il nous faudra des années avant que les gens aient une autre image de nous. Mais cela ne me fait pas du tout peur », a déclaré Antony Jenkins, interrogé par la BBC.

Pour convaincre les sceptiques, Barclays a réduit le montant des bonus distribués, arrêté le trading de matières premières végétales « à visées spéculatives » et fermé sa division marchés de capitaux structurés.

La banque a dit qu’elle allait verser aux salariés de sa branche de banque d’investissement un bonus moyen de 54.100 livres pour 2012, un montant en recul de 17% par rapport à l’année précédente.

Le total des bonus de la banque s’élèvera à 1,85 milliard d’euros, une enveloppe en recul de 14% par rapport à 2011.

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