Coût d’un accident nucléaire type Fukushima en France: 430 mds d’euros

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CADARACHE (Bouches-du-Rhône) – Un accident nucléaire majeur similaire à celui survenu en mars 2011 au Japon pourrait coûter à la France quelque 430 milliards d’euros au total, selon une étude présentée mercredi par l’IRSN au centre de recherche nucléaire de Cadarache.

Même un accident grave de moindre ampleur, dont les rejets radioactifs seraient contrôlés et de moindre ampleur qu’à Fukushima, le coût total pour la France atteindrait 120 milliards d’euros, estiment les experts de l’Institut national de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).

Cette étude est publiée à l’approche du deuxième anniversaire de la catastrophe de Fukushima, où la fusion du coeur de deux réacteurs a notamment entraîné des rejets massifs de substances radioactives dans l’environnement et fait quelque 80.000 réfugiés radiologiques.

L’IRSN a donc étudié les scénarios impliquant une telle fusion du coeur sur un réacteur français de 900 mégawatts, pour tenter d’évaluer le coût d’un accident, non seulement lié à la contamination de l’environnement mais aussi les coûts humains et indirects pour l’économie.

Selon l’économiste Patrick Momal, qui travaille sur ces questions à l’IRSN depuis 2005, un accident grave dont les rejets seraient contrôlés et limités aux seuls abords d’une centrale française représenteraient 120 milliards d’euros, soit environ 6% du PIB annuel ou trois à six ans de croissance.

Il s’agit d’un coup bien supérieur à des grandes catastrophes industrielles que nous avons déjà connues, comme l’explosion de l’usine AZF ou la marée noire de l’Erika, a souligné M. Momal.

Selon ses calculs, le surcoût entraîné par un tel accident nucléaire pour le parc électrique français (arrêt éventuel de centrales nucléaires, recours à d’autres énergies, importations d’électricité, etc.) et les effets d’image négatifs pour les exportations agricoles ou le tourisme dépasseraient de loin les seuls coûts liés à la contamination, 80% du total environ.

Une catastrophe d’ampleur nationale mais gérable, avec au plus 10.000 réfugiés radiologiques, estime M. Momal.

Une catastrophe majeure d’ampleur similaire à celle de Fukushima aurait des conséquences beaucoup plus lourdes pour l’Hexagone, entraînant cette fois une vraie catastrophe radiologique qui nécessiterait à elle seule 110 milliards d’euros pour traiter les territoires contaminés.

Un accident semblable ferait environ 100.000 réfugiés, avec des effets psychologiques significatifs, des quantités de déchets agricoles considérables et de l’ordre de quatre départements français plus ou moins contaminés à gérer pour les pouvoirs publics, sans compter les pays voisins vraisemblablement touchés eux aussi, selon l’étude.

Le coût d’image (exportations perdues, mêmes pour des produits sains, chute du tourisme, etc.) se chiffrerait à quelque 160 milliards d’euros dans ce scénario.

Il faut toutefois garder présent à l’esprit que les probabilités que de tels accidents se réalisent restent en réalité très faibles, insiste Patrick Momal, pour qui ces scénarios doivent surtout servir à bien dimensionner la prévention par rapport aux risques réels.

Source: AFP via Romandie

14 Commentaires

  1. Mais oui Momo, « dimensionnons la prévention » et continuons à faire jouer la concurrence libre et non faussée pour produire beaucoup plus que nos besoins….plus d’une chance sur deux que la France soit la prochaine sur la liste. Tu t’en fous Momo tu te seras déjà tiré avec ton pognon.

  2. « pourrait coûter à la France quelque 430 milliards d’euros au total » et oui ma santé ,la vôtre sont du pognon.
    Ils délirent complet.

  3. Les chiffres sont très largement minorés, le bilan de 25 ans de Tchernobyl est estimé dans une fourchette de 1000 à 1500 Mds d’€.
    Les calculs ne peuvent être exacts et pas seulement par manque d’honnêteté, il y a toujours des surprises, des évolutions désastreuses, des accidents de parcours.
    Regardez les EPR qui voient tripler leur coût en quelques années, ce n’était pas prévu…
    Les dégâts environnementaux sont irréversibles et ça ne se calcule pas en terme de finances, le Pacifique contaminé par les rejets de Fukushima l’est pour toujours, désormais il est suicidaire de consommer des produits de la mer venant du Japon ou d’ailleurs dans le coin, ça non plus on ne le compte pas.
    Et on ne compte pas non plus les cancers ou autres maladies induites que l’on détecte 25 ans après la contamination, les dégénérescences congénitales humaines, animales, végétales, ne racontons pas de conneries pour les gogos, ça ne se calcule pas et ça n’a pas de prix !
    C’est obscène de chiffrer une horreur pareille !

  4. Une fusion de coeur ce n’est rien à côté d’un accident de piscine à La Hague, La Hague est l’un des sites nucléaires le plus dangereux du monde puisque c’est le plus grand centre de « recyclage » qui existe…
    De toute façon cet article ne veut rien dire, on ne « traite » pas la radioactivité, ça ne nettoie pas, ça s’accumule et ça empire au fil du temps.

  5. Bonjour,

    en tout cas aux vue de la carte de France et des centrales, si y avait un incident de même type que le japon, nous ne serions pas dans la merde…, ca va encore le cantal est pas envahi par les centrales, bon ce n’est pas les centrales mais les volcans héhé va savoir lequel des deux est à craindre :).

  6. c’est n’importe quoi !!
    que ce soit n’importe quel reacteur de france qui pete toute le france est contaminée a tous les niveaux !
    on est tous morts a plus ou moins breve echeance !!
    j’avais vu une animation mais je n’arrive pas a retrouver le lien

  7. ça veut dire qu il faut monter une boite de pseudo décontamination alors…ah mince elle existe déja et a déja le marché!

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