Certains redoutent et à juste titre le « nouvel ordre mondial », Monsanto fait partie de ces entreprises qui souhaitent privatiser le monde en utilisant toutes les méthodes possibles, même les plus contestables, il suffit de regarder l’excellent documentaire David contre Monsanto que je vous met ici en bas de page. Mais tout espoir n’est pas perdu, il y a encore moyen de gagner et de lutter, de repousser l’abomination qui souhaitent mettre la nature en esclavage, il suffit d’y croire, et d’avoir des dirigeants honnêtes, même si là, ce n’est pas gagné!
Monsanto et Pioneer Hi-Bred ont demandé au nouveau gouvernement mexicain l’autorisation de planter près de 2,5 millions d’hectares de maïs OGM. Dans un pays où la forte mobilisation sociale a stoppé cette culture transgénique depuis plus de dix ans, la réaction des opposants aux biotechnologies ne s’est pas fait attendre.
Les multinationales des semences lancent une offensive auprès du nouveau gouvernement mexicain sur le maïs OGM. Deux mois après les élections présidentielles de juillet 2012, Monsanto et Pioneer Hi-Bred ont demandé l’autorisation de cultiver du maïs transgénique sur près de 2,5 millions d’hectares. L’ampleur de la demande contraste avec les quelques centaines d’hectares octroyés jusque-là à titre expérimental. Le Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), aujourd’hui au pouvoir, n’a pas encore pris position. Mais comme son prédécesseur, il doit composer avec une forte opposition sociale à la culture de maïs OGM. Organisations écologistes, communautés paysannes, scientifiques et artistes sont déjà montés au créneau pour réclamer le renouvellement du moratoire sur cette culture.
« Depuis plus de dix ans, la mobilisation sociale a empêché la culture de maïs OGM à grande échelle au Mexique », explique Jean Foyer, sociologue au CNRS (1). Même le Parti action nationale (PAN), au pouvoir entre 2001 et 2012 et proche des intérêts de l’agrobusiness, n’a pas osé ouvrir la porte à la production commerciale de maïs transgénique. Selon le chercheur, l’opposition s’est structurée autour de deux mouvements qui luttent respectivement sur les terrains social et législatif. La Red en defensa del maíz, qui regroupe notamment des centaines de communautés paysannes, fait un travail de conscientisation de la population sur les dangers que ferait peser du maïs transgénique sur la diversité génétique et culturelle du pays. Le Mexique compte des centaines de variétés de cette plante qui est au centre de l’alimentation mésoaméricaine depuis 9000 ans. Au sein d’un autre mouvement, Sin maíz no hay país, Greenpeace Mexique joue un rôle fondamental de blocage des autorisations en utilisant tous les verrous de la loi sur la biosécurité votée en 2005.
« Alerte ! Avalanche transgénique au Mexique »
Aujourd’hui, cette opposition lance une contre-offensive. Dans un rapport publié en novembre 2012 « Alerte ! Avalanche transgénique au Mexique », l’ONG Grain montre la détermination des organisations paysannes à défendre leurs semences. Les scientifiques prennent également part au débat. Dans une lettre ouverte au gouvernement en novembre 2012, l’Union des scientifiques engagés pour la société (UCCS) réclame l’interdiction totale du maïs OGM jusqu’à l’évaluation des risques sociaux et environnementaux de cette culture mais aussi de sa pertinence agronomique et économique. Cette organisation mexicaine a su rallier le soutien de plusieurs organisations internationales, notamment le Réseau européen des scientifiques pour une responsabilité sociale et environnementale (ENSSER).
Selon l’UCCS, la contamination des variétés locales par des semences OGM est « inévitable avec des conséquences imprévisibles et indésirables ». Le pays étant un centre d’origine et de diversification du maïs, la contamination par des gènes biotech mettrait en danger des centaines de variétés, biodiversité notamment nécessaire pour fournir les semences adaptées au changement climatique, à de nouveaux parasites… Pour les scientifiques, cette diversité, créée et entretenue par l’activité paysanne, serait également menacée par une privatisation des semences aux mains de l’industrie. L’UCCS insiste aussi sur le risque d’exposer massivement la population à des graines « inférieures sur le plan nutritionnel et associées à des agro-toxiques », le maïs étant l’aliment de base au Mexique. L’organisation scientifique rappelle enfin les limites des intérêts agronomiques de ces maïs GM résistants à des herbicides et à des parasites, puisqu’ils conduisent à l’apparition de plantes et d’insectes résistants aux produits phytosanitaires (lire « Les OGM tolérants aux herbicides sont déjà obsolètes »).
L’agro-industrie a déjà gagné une bataille sur le maïs OGM
Aujourd’hui, les opposants aux maïs OGM savent que la situation est critique. En modifiant la législation, « le PAN a largement ouvert la voix à l’autorisation du maïs transgénique », explique Jean Foyer. En effet, le moratoire interdisant les cultures de maïs transgénique, décidé en 1998 et normalement invalidé par la loi sur la biosécurité de 2005, continuait officieusement à s’appliquer compte tenu d’un « flou législatif », explique le chercheur. Mais le PAN a tenté de localiser des centres d’origine et de diversification au centre et au sud du pays, pour autoriser le maïs OGM au nord, région déjà caractérisée par de grandes cultures industrielles. Difficile, selon le chercheur, de savoir ce que fera le parti au pouvoir, le PRI comptant une composante agrarienne plutôt favorable à la paysannerie et une composante libérale favorable aux grands industriels.
« Pour saisir l’ampleur de cette opposition, il faut comprendre que l’attachement au maïs au Mexique est comparable à celui au vin en France », souligne Jean Foyer. D’autres plantes OGM sont d’ailleurs autorisées dans le pays. Le coton est en particulier cultivé à grande échelle alors que le Mexique est également reconnu centre d’origine pour cette plante. Par ailleurs, l’agro-industrie a gagné une autre bataille sur le maïs transgénique. Le pays importe un tiers de son maïs des États-Unis et d’Afrique du Sud, maïs très largement OGM.
Note
(1) Jean Foyer a publié sur le sujet Il était une fois la bio-révolution, PUF, 2010.
Via sott.net
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=bhqaKv09x2Q[/youtube]
Mère Nature aidera, je miserai sans hésiter sur l’amarante.
bien vus NATHALIE,moi aussi j’aime l’à ma rente ?
bisous et merci pour les liens ,JOPLIN n’est pas mon verre de bière mais bon.