Société générale: plus de soucis de solvabilité donc après avoir refourgué sa filiale égyptienne au Qatar, une bonne nouvelle? Les frêres musulmans tentent de s’imposer en Egypte et le Qatar n’est pas réputé pour son amour du prosélytisme, un rachat très intéressé donc… L’article nous le confirme également, il y avait quelques soucis de solvabilité pour la Société générale, mais est-ce là une réelle surprise? 😉
PARIS (Reuters) – La Société générale a annoncé mercredi la vente de sa participation de 77% dans sa filiale égyptienne National Société générale Bank (NSGB) à la banque qatari Qatar National Bank pour 1,97 milliard de dollars (environ 1,5 milliard d’euros).
La banque française indique dans un communiqué que la transaction, qui devrait se conclure avant la fin du premier semestre 2013, se traduira par une plus-value nette de l’ordre de 350 millions d’euros dans ses comptes.
Elle ajoute que cette cession aura un impact positif de 30 points de base sur son ratio de fonds propres « core tier one » dans la perspective d’entrée en vigueur début 2013 des nouvelles règles prudentielles de Bâle III.
« Cela confirme qu’il n’y aura plus de questions sur la solvabilité de la Société générale pour 2013 », souligne Alex Koagne, analyste chez Natixis. « Du coup, ce sont plutôt les questions sur un paiement du dividende en cash qui se posent. »
Ce sentiment sur la solvabilité financière de la SocGen est partagé par Jean-Pierre Lambert, analyste chez KBW, selon qui la vente de NSGB « dissipe les derniers nuages autour de Bâle III. »
Engagée depuis plus d’un an dans un plan de restructuration de ses activités destiné à renforcer sa solvabilité financière et à réduire la taille de son bilan, la SocGen avait indiqué fin août être entrée en discussions avec la banque qatari en vue de lui céder sa filiale égyptienne.
CRISE POLITIQUE EN EGYPTE
La banque a déjà vendu sa filiale de gestion américain TCW au début du mois d’août ainsi que sa filiale grecque Geniki à la mi-octobre. et
Compte tenu de la crise politique qui secoue actuellement l’Egypte, les analystes redoutaient néanmoins que la SocGen ne parvienne à céder NSGB dans de bonnes conditions.
« Il est important que la SocGen soit parmi les premières banques à quitter le pays car les autorités égyptiennes redoutent que les banques abandonnent le pays », confiait récemment à Reuters une source proche du dossier. « Ce sera chaud pour les autres banques qui souhaitent vendre leur filiale en Egypte. »
« Le marché redoutait un peu que les troubles en Egypte puissent faire échouer la transaction », fait ainsi remarquer Jean-Pierre Lambert.
En août dernier, des sources proches du dossier avaient indiqué que BNP Paribas se préparait aussi à vendre ses activités de banque de détail en Egypte. L’opération pourrait rapporter environ 324 millions d’euros à la banque française.
A la Bourse de Paris, avant l’annonce de la vente de NSGB, l’action Société générale a clôturé en progression de 0,92% à 29,52 euros. Depuis le début de l’année, le titre a gagné plus de 70% après avoir plongé de 57% en 2011.
Source: Reuters