HSBC : des banquiers incorrigibles et des particuliers trop confiants dans la protection des paradis fiscaux

Après le scandale du Libor et de l’Euribor, plusieurs banques ont payé une certaine somme pour éviter d’être poursuivies et éviter les questions qui puissent fâcher. Aujourd’hui, HSBC est de nouveau sous les feux de la rampe. Tandis que les pays doivent payer les intérêts de leurs dettes aux forces financières oligarchiques qui sont LE MARCHE, on assiste à des sorties de capitaux de plus en plus importantes dans les pays qui sont pour le moment, dans une situation très délicate. Pour certains pays de la zone sud de l’euro, il s’agit de plusieurs dizaines de milliards d’euros par mois.

Les paradis fiscaux voient des sommes très coquettes rentrer et d’aucuns pensent que les mesures fiscales avantageuses de certains pays leur assureront une tranquillité qui durera toujours. Nous avons déjà exprimé notre opinion dans le cadre de la lettre LIESI. Il y a quelques jours, le Daily Telegraph affirmait que le fisc britannique, en l’occurrence le HMRC (Her Majesty’s Revenue and Customs) s’intéressait tout particulièrement à HSBC. Pourquoi ? Parce qu’il a reçu des éléments d’information sur «tous les clients britanniques de HSBC à Jersey», à savoir leurs noms, adresses et soldes de comptes (dont la moyenne atteindrait 337.000 livres). Certains fonds seraient d’origine frauduleuse, provenant du trafic d’armes ou de drogue. La liste est par ailleurs «largement dominée par des personnalités de la City», écrit l’Agefi. La fuite à Jersey a de quoi, selon le Daily Telegraph, «faire naître de sérieuses questions quant aux procédures de HSBC», l’évasion fiscale pouvant concerner «des centaines de personnes».

A l’époque de N. Sarkozy, d’aucuns ont affirmé qu’une liste venant de sources suisses avait été communiqué au fisc français. Le gouvernement l’avait fait savoir et certaines ‘régularisations’ avaient été engagées.

Selon un porte-parole du HMRC : faire barrage à ceux qui «essaient de tricher par le biais de l’évasion fiscale (…) est une priorité absolue». Les moyens du fisc français pour s’en prendre aux contribuables  qui cherchent à éviter l’impôt vont se renforcer. Avis aux amateurs… Des cabinets fiscaux très spécialisés savent faire, certes, dit-on, mais l’amateurisme en la matière est interdit.

Nous avons récemment discuté avec une sommité du milieu bancaire français: il est très intéressant  d’apprendre que quelques très hauts cadres des plus plus grosses banques françaises n’ont plus d’argent en France…

En tout cas, les sommes placées dans ces paradis fiscaux sont si énormes que l’on peut s’interroger. Le rapport L’économie déboussolée met en lumière les distorsions entre l’économie réelle et les indicateurs qui guident le G20 et les Institutions financières internationales. Investissement, commerce, épargne, productivité … le rapport démontre comment la place de la finance offshore rend toute mesure de ces indicateurs impossible. Au cœur de ce mensonge économique, il pointe le rôle majeur des multinationales et des banques, premières utilisatrices des paradis fiscaux. (Source)

Via Liesi

Un Commentaire

  1. C’est le principe habituel de la justice a deux vitesses. Quand un petit délinquant en début de carrière se fait gauler, il finit en taule, alors qu’il serait surement préférable de lui coller des TIG pour « payer » sa dette, et en même temps éventuellement lui apprendre un boulot. Quyand ce sont des voyous de la finance mondiale, on leur colle une prune financière, qu’ils paient avec les gains de leur escroquerie, et ils ont le droit de continuer leurs affaires comme si de rien n’était. On voit clairement où sont les intérêts des juges…

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