Grand cirque de l’élection présidentielle: ABSTENTION POLITIQUE !!…

Bien sur, c’est à chacun de décider, mais toutes les opinions étant diffusées sur le site, elle y a sa place…..

Voter, c’est voter pour le capitalisme..

Loin d’être un «non-acte» de démissionnaire, l’abstention consciente est un acte responsable de refus d’un système de domination où le droit de vote constitue l’acte public d’allégeance du plus grand nombre au pouvoir de quelques uns. L’histoire récente des social-démocraties montre combien le rituel électoral, qui devait garantir la liberté et les moyens de vie pour chacun d’entre nous, n’a fait que renforcer le pouvoir d’une caste de possédants et l’exploitation de l’immense majorité des êtres humains.

Parce que nous sommes pour l’abolition de ce système autoritaire où la propriété et le profit servent de valeur morale, et parce que nous savons qu’un monde de solidarité, de partage — riche de sa diversité — est possible, nous appelons à la lutte contre le pouvoir par l’abstention et l’action directe.

Cette édition augmentée contient en particulier des textes qui reviennent sur les dernières élections présidentielles, qui montrent que, contrairement au retournement de vestes de certains, la théorie et pratique abstentionniste révolutionnaire est plus que jamais valable.

En période électorale, les injonctions au “civisme” se font pressantes ; on vous le dit et le répète, faites voter, abonnez un ami, inscrivez-vous sur les listes électorales. Ce type d’appel s’adresse d’abord et avant tout aux “jeunes”, avec des appels du pied vers la sous-catégorie dite “de banlieue”. L’argument massue qui est avancé est bien sûr que s’ils ont quelque chose à dire, c’est le moment. Plutôt que d’aller casser des voitures, qu’ils profitent de l’élection pour exprimer leur colère. C’est sans appel, c’est démocratique (puisqu’on vote et qu’on est dans un pays autoproclamé “démocratique”, comme les Républiques du même nom !). Cela a le mérite d’être clair et compréhensible par tous. 

Donnons-nous la peine d’y regarder de plus près. Voter, c’est voter pour qui ? Selon les élections, des listes plus ou moins exotiques font mine de s’affronter. En général, nous assistons à une compétition entre partis dits de droite (du FN au centre) et partis dits de gauche (du PS à la LCR et LO). Les candidats se présentent pour quoi ? Pour aménager le capitalisme. Certains vous le promettent dur, d’autres vous l’édulcorent et vous le refilent en douceur. C’est ce qu’il est convenu d’appeler la “social-démocratie”, le plus sûr allié du capitalisme. Plus le capitalisme sera supportable pour ses victimes, plus il est sûr de durer. Quoi qu’il en soit, donc, voter, c’est voter pour le capitalisme. Or, voter pour le capitalisme, c’est voter pour l’exploitation du travail par le capital, c’est voter pour l’inégalitarisme exponentiel érigé en système de gouvernement, c’est voter pour l’épuisement des ressources humaines et écologiques, c’est voter pour l’asservissement des trois quarts de la population mondiale, c’est voter pour les guerres qui déchirent le monde sous couvert de nationalisme et/ou de religion, c’est voter pour la pollution, qui détruit la planète dans la mesure où elle est un des effets de l’exploitation industrielle forcenée liée à la logique de productivité, c’est voter pour la confiscation à des fins commerciales par des multinationales d’un bien aussi élémentaire que l’eau. Par cela même, loin d’être ce geste présenté comme le symbole de la responsabilité, voter c’est se montrer irresponsable vis-à-vis des générations futures. Car aucun des partis en lice ne combat véritablement le capitalisme, ils n’aspirent qu’à obtenir un strapontin au chaud pour l’hiver. Ils comptent sur votre crédulité pour l’obtenir. Voter, c’est collaborer, c’est se rendre complice des malfaiteurs capitalistes.

Un peu de sociologie

Elu, c’est un poste à profil. N’importe qui ne peut remplir ces fonctions, malgré ce qui est colporté par l’imagerie républicaine (élu du peuple, pour le peuple, par le peuple…). Pour être élu, il faut savoir se comporter comme un élu, c’est-à-dire comme un bourgeois. Pour se comporter comme un bourgeois, il faut en savoir la langue et les manières (imaginez-vous un député avec un fort accent alsacien, en uniforme des banlieues ou parlant beur dans le texte ?). Le fait est donc acquis, il n’est peut-être pas immuable, mais pour l’instant, et depuis longtemps, il l’est.

Admettons qu’un non-bourgeois passe la rampe et que, malgré les divers filtres (médiatiques, religieux, sociologiques, raciaux…), il parvienne à se faire élire. Observons ce qui se passerait dès que le candidat est transformé en élu par le scrutin, il accède au prestige de la fonction. La république a, en cela, succédé dignement à la monarchie. Elle en a adopté les ors et les palais avec un naturel qui voile à peine l’impatience qu’avait la bourgeoisie à déloger la noblesse et à se vautrer dans son lit. Si on ignore les quelques mandats sans intérêt financier, comme maire de petite commune, le mandat électoral est une fonction qui assure au minimum à l’élu les revenus d’un cadre ou d’une profession libérale, et, pour les parvenus, l’accès aux revenus royaux des patrons de grande industrie. C’est-à-dire que l’élu est objectivement intégré à la classe dominante, il fait désormais partie des possédants. Il va tout naturellement partager les préoccupations et les intérêts du groupe sociologique auquel il appartient et défendre bec et ongles les avantages si durement acquis. Il serait suicidaire pour lui de mordre la main qui le nourrit.

Revenons à notre prolo imaginaire qui, par on ne sait quel miracle, serait parvenu au siège d’élu. Si, dans les premiers temps, il tentait de poursuivre son idéal, combien de temps tiendrait-il devant un nouveau mode de vie, des relations, des contacts quotidiens qui ont perdu tout lien avec les victimes du capitalisme et qui s’acharnent à les neutraliser ? Combien de temps tiendrait-il devant les multiples occasions de croquer au gâteau de la corruption, des multiples occasions d’empocher des sommes colossales sans que cela se sache ? Qui résisterait ? L’élu est donc inéluctablement un bourgeois qui vit comme un bourgeois, qui pense comme un bourgeois et prend des décisions de bourgeois. Il sert le capitalisme, il accable ses victimes. Voter, c’est collaborer.

La nature du candidat

Imaginons que notre prolo du début soit une personnalité incorruptible comme on en rencontre peu, qu’il ait un idéal en béton (quel qu’il soit, d’ailleurs, cela ne change pas le sens de la démonstration), qu’il résiste à toutes les tentations et qu’il poursuive son petit bonhomme de chemin d’élu. Cette hypothèse frise le délire, mais c’est un cas d’école. Faisons un effort.

Donc, on sollicite votre voix. Vous devez transférer votre idéal, votre désir d’agir sur la société, votre droit à exprimer votre point de vue à tout moment, d’infléchir le cours des choses quand elles se présentent, bref, votre liberté d’être pensant sur le nom d’un candidat. Ce geste a un effet stérilisateur sur votre vie politique : durant le temps que dure le mandat, vous pouvez cesser de penser, cesser de désirer, cesser d’avoir un point de vue ; vous n’avez plus le droit d’infléchir le cours des choses, vous n’existez plus : l’élu pense et agit à votre place. Voter, c’est se déresponsabiliser.

Volontairement, voter, c’est abdiquer, voter, c’est accepter l’ablation de la pensée. Voter, c’est se donner l’illusion que l’on possède une parcelle de pouvoir le temps d’un scrutin. Le reste du temps, le système dit représentatif se substitue à vous, vous pouvez vous rendormir. Et encore, cette hypothèse est la plus optimiste, car si l’on croise cet effet avec tous les risques de dérapage que l’on a évoqués depuis le début de cet exposé, on doit pouvoir arriver à une conclusion encore plus noire ! Tiens !… Noire ?

Source:

http://kropot.free.fr/CNT-abstention.htm#III via Résistance71 et l’Eveil2011

28 Commentaires

  1. Perso moi c’est tout vu!!!! encore un article ou les coms vont swinguer!!! :rotfl:  

  2. Cet article a déjà été posté me semble-t-il.

  3. je sais qu’en votant je vais me faire enfler ; m’en fou ; si je vote c’est pour virer sarkozy ; et advienne que pourra pour la suite ;

    • le problème avec le point de vue du ‘ne votez plus!’, c’est que l’on ne sait plus a qui ça profite.Si moins de monde vote contre sarko par exemple, bien ça lui augmente sont score.Et croire que 50% des français ne voterons pas aux présidentiel, c’est rêver debout.Perso va falloir que j’fasse 60 bornes pour allez voter, j’ai pas un rond pour mettre de l’essence, mais tempi, j’irais quand même, surtout au second si « la mythomanie forte » est au second tour de pass pass !!
      On en est la, votez pour empêcher un fou de passé…pfffff….je sait pas ou on va mais en tout cas ça fait longtemps que l’on est perdu!

  4.  
     Dixit : « le système dit représentatif se substitue à vous, vous pouvez vous rendormir ».
    Tout à fait !
    Seul une démocratie directe sans aucun élu intermédiaire est digne de confiance.
    Depuis l’avènement d’internet on en a pourtant les moyens.
    Le vote sécurisé et les référendums directs sont techniquement plus que réalisables et devraient être d’actualité.

    -Bien sûr le système de vote et de participation direct posent des problèmes de prise de conscience par le citoyen.
    -Bien sûr, ce système révolutionnaire présente des failles, la sécurité étant un des soucies majeurs.
    -Bien sûr le bouleversement sociétal serait gigantesque, mais n’est ce point cela une révolution ?

    Cette reprise en mains de la politique par le peuple est peut-être la seule chance pour la génération future de rester libre de son destin et peut-être, libre tout court !!!
    Sans tous ces parasites, une autre politique est possible. Encore faut-il le vouloir et se donner les moyens de l’imposer !
    Car n’en doutons pas, la résistance des profiteurs risque d’être sanguinaire…
     
     

  5. Voter pour une tache contre une tache le résultat et les effets seront les même ! Ils mettent Holland et Sarko au coude à coude pour faire fliper les deux camps et les insiter à voter. Ne cédez pas à cette peur ridicule.

    • Bonjour à tous, 

      Journaliste à Newsring.fr, site de débat fondé par Frédéric Taddéï, je vous écris car nous avons lancé un débat qui pourrait vous intéresser :

      Les abstentionnistes ont-ils le droit de râler ? http://www.newsring.fr/politique/666-les-abstentionnistes-ont-ils-le-droit-de-raler

      Peut-on se permettre de critiquer la politique si l’on a pas voté ?  J’aimerais beaucoup connaître votre point de vue sur cette question. Pour participer au débat, vous pouvez cliquer sur le lien ci-après : http://www.newsring.fr/politique/666-les-abstentionnistes-ont-ils-le-droit-de-raler

      Je vous remercie infiniment par avance pour votre participation, 

      Très cordialement,

      Judith Duportail 

      • Oui ceux qui sont inscrit sur une liste électorale et qui s’abstiennent peuvent râler. Ceux qui ne sont pas inscrit aussi peuvent râler. Tout le monde peu râler. Y a pas de lois qui interdisent de râler que je sache.

        Nous les Français et Françaises ont aime râler et critiquer. Et y a de quoi ! 

        • Les résultats serons disponible dès 17h sur les médias étrangés enfin les tendances…
          Personnellement, je n’irais pas voter,aucun candidat n »ayant réussi a me convaincre;il faut dire qu’après tout les mensonges que l’on nous a servi…
          Néanmoins, le jour du vote j’irais sur les médias belge ou suisse afin d »avoir les tendances,
          et si la situation est désespérée, il me restera 3h pour glisser le bulletin de la derniuere chance…
           

  6. Plutôt que l’abstention, voilà ce que je propose :
    –>
    http://www.youtube.com/watch?v=YR-oO7-F9QI

    • Ce vote va dans la boite des votes blancs/nul et ne sort plus du bureau de vote. Il ne fera parti d’aucun poucentage ( certain disent que ces voix sont au profit du sortant ou autre, c’est faut! ) et ce vote blanc/nul ne fera pas non plus parti des abstentions puique que votre signature est sur le cahier d’émargement du bureau de vote.

      Le vote blanc/nul est un vote qui soutient le NOM. Comme le vote exprimé ! 

      • Si on suis ta logique qu’on vote blanc, qu’on vote pas du tout ou qu’on vote vraiment ça aide  dans tous les cas le NOM.

        • T’as pas bien lu ou je m’exprime mal ?

          L’abstention est compté; pas de signature sur le cahier d’émargement du bureau de vote.

          Les votes blancs/nul ne sont pas compter. Ils ne sont pas transmis aux résultats, ils ne sorte pas du bureau de vote et n’entre dans aucun pourcentage.   

          C’est clair comme ça ? 

          • Escuse je vien de m’apercevoir que j’ai un ton un peu chaud/ bouillant. ce n’est pas du tout intentionnel.

            Je suis plutôt cool. J’espère juste être bien compris. Mreci.  

            •  Je ne sais pas si tu l’as remarqué, mais tu n’es pas le seul dans ce cas 😆
              L’approche du vote exaspère les passions…. C’est normal….

              • Oui y ade quoi ! C’est comme les gens qui travail depuis 30 ans et qui apprennent qu’ils ont une convention collective. Ca me trou le cul !

                Revenons à nos moutons/élections.

                y en a ils font voter des morts.

                Euxs ils font encore plus fort ! Ils font de ceux qui vote blanc ou nul des….morts.

                C’est pas beau ça ! Le NOM dans toute sa splandeur !         

                     

  7. Hollande c’est pareil que Sarkozy.
    Voter c’est cautionner leurs crimes en Libye, Afghanistan, Afrique noire, Amérique du sud. C’est très grave.

    Souhaitons qu’un tribunal des peuples libérés les/vous poursuive.

  8. Plus le capitalisme sera supportable pour ses victimes, plus il est sûr de durer. Quoi qu’il en soit, donc, voter, c’est voter pour le capitalisme. 
    Or, voter pour le capitalisme, 
    c’est voter pour l’exploitation du travail par le capital, 
    c’est voter pour l’inégalitarisme exponentiel érigé en système de gouvernement, 
    c’est voter pour l’épuisement des ressources humaines et écologiques, 
    c’est voter pour l’asservissement des trois quarts de la population mondiale, 
    c’est voter pour les guerres qui déchirent le monde sous couvert de nationalisme et/ou de religion, 
    c’est voter pour la pollution, qui détruit la planète dans la mesure où elle est un des effets de l’exploitation industrielle forcenée liée à la logique de productivité, 
    c’est voter pour la confiscation à des fins commerciales par des multinationales d’un bien aussi élémentaire que l’eau. Par cela même, loin d’être ce geste présenté comme le symbole de la responsabilité, 
    voter c’est se montrer irresponsable vis-à-vis des générations futures.  
    Car aucun des partis en lice ne combat véritablement le capitalisme, ils n’aspirent qu’à obtenir un strapontin au chaud pour l’hiver. Ils comptent sur votre crédulité pour l’obtenir. 
    Voter, c’est collaborer, c’est se rendre complice des malfaiteurs capitalistes.

     
    rien à ajouter.

    • Serge Grass :
      Quand les citoyens se comportent en sujets, les élus se comportent en monarques.
      et voici une belle citation qui fait honneur au tirage au sort d’Etienne chouard et françois Amanrich…
      Schopenhauer :
      Toute vérité passe par trois stades : En premier lieu on la ridiculise ; en deuxième lieu on s’y oppose violemment ; enfin on l’accepte comme si elle allait de soi.

  9. Et Eva Joly, ne serait-ce pas cette ange imprenable et incorruptible tel que décrit par cet article ?
    Perso, je trouve qu’elle représente bien cette élue improbable…qu’on dézingue de tous les cotés, mais surement je suis le seul à penser cela ! avec mes 0,5% de potos :p

  10. Je poste ici car le titre du post va comme un gant sur ce qui suit!!!

    Sarkozy à la concorde, Y a quelqu’un???? :chic:

    QUEL CIRQUE!!!!

    http://blogs.mediapart.fr/blog/francois-bonnet/160412/sarkozy-la-concorde-ya-quelquun?onglet=commentaires#comment-1944397

  11. En belgique et en Suisse, les tendance son disponibles vers 17 h.
    Sa laisse 3h pour influancer le vote en cas de besoin.
    Wait and see

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