Les Canaries seraient-elles en péril ?

Hello,

Depuis ce weekend j’observe une recrudescence de l’activité sismique dans les îles Canaries et plus particulièrement au large sud d’El Hierro.

Pico del Teide/www.tenerifebargains.co.uk

On a eu droit en juillet à une hausse légère de l’activité dans la partie nord de l’île, avec  un pic de 200 à 250/jours mais de très faible à faible, jusqu’au début septembre, suivi d’un calme relatif jusqu’au 22 septembre et puis ça augmente de nouveau à 4 le 23, 2 le 24, 1 les 25 et 26 et le rush aujourd’hui avec pas moins de 25 séismes de 07h42 jusqu’à 17h10 soit sur 10h. L’activité actuelle se situe entre 2.5 et 3.8 et une profondeur comprise entre 11 et 17km. 

Il est à espérer que cela ne traduit en rien les signes annonciateurs d’un déplacement violent de la plaque africaine, car tout porte à croire qu’un nouvel alignement des points chauds se fait, ce qui engendrerait l’éruption d’El Hierro mais aussi et surtout El Teide (plus haut sommet d’Espagne), mais pas seulement. En effet l’île de la Palma est pour rappel en sursit et par conséquent tous les abords de l’Atlantique, Nord et Sud. Il y a été constaté un risque majeur qu’un glissement d’un pan de l’île est susceptible de faire le grand plongeon s’en suivrait évidemment un méga-tsunami. Il faut savoir que les Îles Canaries comptent plus de 1500 volcans qui, pour plus de 82% sont encore actifs ou pourrait l’être en cas de séisme.

Rappel qu’un point chaud, se situe généralement au beau milieu d’une plaque et qu’un séisme s’y produisant est le résultat d’une poussée de magma au travers des fissures de la lithosphère et remplissant ainsi les chambres magmatiques rencontrées lors de la remontée, pouvant amener à des éruptions explosives d’une extrêmes puissances. El Teide a déjà par le passé, explosé plusieurs fois formant la caldeira actuelle.

By: Eagleeyes

Un lecteur du blog

5 Commentaires

  1. ça fait 6 mois que ça bouge là-bas… ça va finir par péter 😕

  2. Hello,

    Avant tout, merci aux admins pour la diffusion du billet ci-dessus.
    Comme vous pourrez le constatez je suis particulièrement de près ce qui se passe là, Il est relevé à cette heure soit 20h05 heure locale, 43 séismes sur la journée, avec une cadence moyenne de 4 /heures, tous se situent à quelques centième de degrés près, de même la profondeur moyenne des foyers, varie que de 3 km, soit entre 14 et 17 km mais peut osciller entre 10 et 19.

  3. @Fantomette

    Il ne faut pas tout amalgamer, pour ne rester qu’aux alentours d’El Hierro (l’Île de Fer) l’augmentation des phénomènes se situe à 4 mois soit depuis juin. 
    Il a été enregistré aujourd’hui un très faible soubresaut sous El Teide à près de 18 km de profondeur et de 1.2 seulement, les capteurs l’on enregistré lors de la plus forte secousse d’El Hierro de ce matin à 07h10 utc avec un 3.4. Elle fut ressentie également dans l’île de La Gomera mais aussi dans celle de La Palma.
    Entre autre, il y a des indices pertinents prouvant que le Golf d’Ensenada (Nord d’El Hierro) soit le résultat d’un effondrement suite à une explosion d’un cône gigantesque, et constituerait une énorme caldeira dont le centre se situerait à 18 km en mer et pile poil où se produisent les séismes actuels, ce qui laisse la porte ouverte aux spéculations d’un réveil d’un point chaud (bouillant).

  4. Article de la tribune de Genève http://www.tdg.ch/evacuations-ile-canaries-2011-09-28

    L’île de El Hierro, dans l’archipel des Canaries, vit en état d’alerte. Une impressionnante augmentation de l’activité sismique fait craindre une dangereuse éruption volcanique. Mardi soir, une cinquantaine de personnes ont été évacuées de zones menacées par des glissements de terrain et des chutes de pierres. Les écoles de la municipalité de Frontera étaient fermées hier. Et les autorités ont concocté un plan pour sortir 4000 habitants de l’île en quelques heures, si la situation empire.
    L’armée espagnole a, pour cela, dépêché son bataillon spécialisé dans le secours aux victimes des catastrophes naturelles, et la ministre de la Défense Carme Chacon était attendue hier soir sur El Hierro pour coordonner les préparatifs.
    Le rythme des séismes frappant la petite île volcanique s’est en effet énormément intensifié depuis juillet. Et les épicentres des secousses se rapprochent de la surface de la terre. Dans la nuit de mardi à mercredi, un tremblement de terre de magnitude 2,3 a eu lieu à seulement 2 kilomètres de profondeur, alors que ses prédécesseurs se produisaient à une quinzaine de kilomètres sous l’écorce terrestre.
    La population locale prend pourtant toute cette agitation avec le sourire, assure Ruedi Rohr, un Suisse domicilié à Hierro depuis une vingtaine d’années. «Certaines personnes ont un peu peur – surtout les étrangers – mais, dans l’ensemble, les gens préfèrent en plaisanter. L’autre jour, j’étais au supermarché lorsqu’il y a eu cette grosse secousse de magnitude 3,4, il y a bien une personne qui s’est mise à crier, mais les autres rigolaient. Une allemande est rentrée à Berlin, effrayée, mais les locaux poursuivent leur routine habituelle.»
    Plusieurs scientifiques espagnols se veulent rassurant sur la dangerosité d’une éventuelle éruption à El Hierro. Mais les plus alarmistes rappellent l’existence de la théorie, très discutée pour son catastrophisme, de Simon Day et Steven Ward. Ces deux scientifiques ont affirmé, il y a quelques années, qu’une immense falaise de l’île de La Palma, voisine de El Hierro, pourrait s’effondrer dans la mer en cas d’éruption. L’importance de la paroi qui se détacherait provoquerait alors un gigantesque tsunami qui ravagerait la côte nord-ouest de l’Afrique et traverserait l’Atlantique en quelques heures pour frapper les Caraïbes et la côte est des Etats-Unis avec des vagues d’une vingtaine de mètres de haut.

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